Lost in translation

Saison 25-26

Lost

Lost in translation

Une translation, à savoir une transposition, d’un lieu à un autre, d’un état d’être à un autre, d’un monde à un autre. À l’heure où Aviel Cahn entamera sa 7e et dernière saison à la tête du Grand Théâtre de Genève pour rejoindre la Deutsche Oper de Berlin, et tandis que notre programmation s’inscrira à partir de la mi-saison hors de nos murs, au Bâtiment des Forces Motrices (BFM), pour cause de travaux de machinerie de scène, notre saison 25/26 est celle de la recherche de nouveaux repères, d’un nouveau chez-soi, qu’il soit géographique, familial, filial ou identitaire. Perdus ? Raccrochons-nous à ce qui nous relie, quel que soit le lieu d’où l’on vient et celui où l’on va : la puissance des émotions que nous procurent les œuvres opératiques et chorégraphiques, et les artistes qui leur donnent vie. Une saison idéale pour chambouler notre boussole intérieure !

Ouverture de saison avec Tannhaüser (du 21 sept. au 4 oct.) de Wagner, nouvelle mise en scène par Tatjana Gürbaca, avec une distribution au pedigree wagnérien confirmé sous la direction du Britannique Mark Elder. Initiant l’un des trois opéras- danse de la saison, le très cosmique Pelléas et Mélisande de Debussy (du 26 oct. au 4 nov.) par le trio Sidi Larbi Cherkaoui, Damien Jalet et Marina Abramović, enfin donné en public après sa diffusion en streaming en 2021, sous la direction du chef slovaque Juraj Valčuha. Pour les Fêtes, une comédie musicale tout droit venue de Broadway, Un Américain à Paris (du 13 au 31 déc.) de George et Ira Gershwin, pour la première fois en Suisse, par la star des scènes dansées anglo-saxonnes Christopher Wheeldon, avec le charismatique Wayne Marshall à la direction de l’OSR dans son plein effectif pour évoquer le génie de Gershwin.

2026, bienvenue au BFM ! Les jeunes, le metteur en scène romand Julien Chavaz et le chef italien Michele Spotti, souffleront un vent frais dans les pas de L’Italienne à Alger de Rossini (du 23 janv. au 5 fév.). Le maestro Leonardo García Alarcón et sa Cappella Mediterranea seront réunis pour l’opéra-danse baroque de Rameau Castor et Pollux (du 19 au 29 mars) mis en scène par le grand chorégraphe roumain Edward Clug qui fait ses premiers pas à l’opéra. La metteure en scène Barbora Horáková fera ses débuts sur la scène romande avec un des opéras les plus joués au monde, Madame Butterfly (du 23 avril au 3 mai) de Puccini, accompagnée à la vidéo par la photographe et réalisatrice Diana Markosian, sous la direction de notre spécialiste italien par excellence, Antonino Fogliani. C’est avec le très rare opéra 200 Motels (du 18 au 28 juin) de Frank Zappa, figure mythique de la scène rock américaine, qu’Aviel Cahn a décidé de conclure son mandat. Il conviera pour cette ultime programmation le metteur en scène américain Daniel Kramer, le grand orchestre symphonique de l’OSR, des jeunes musiciens de la Haute École de Musique et un rock band, sous la direction du chef Titus Engel, qui avait déjà dirigé la production inaugurale d’Aviel Cahn en 2019, Einstein on the Beach.

Le Ballet du Grand Théâtre brillera comme à son habitude dans des créations, elles aussi, très attendues. Le directeur du Ballet du GTG, Sidi Larbi Cherkaoui, ouvrira sa saison avec un Bal impérial (du 19 au 25 nov.) commémorant le 200e anniversaire de Johann Strauss fils, doublé d’une reprise du célèbre Boléro par le trio Cherkaoui/Jalet/Abramović en écho à leur Pelléas et Mélisande à l’opéra. Le très recherché chorégraphe espagnol Marcos Morau, présent pour la première fois au GTG, créera pour les danseurs.euses du Ballet du GTG Svatbata (du 19 au 23 mai), une réflexion sur les rituels, portée en live par une musique traditionnelle bulgare.

Deux productions extra-ordinaires s’ajoutent à la saison du Ballet : en début de saison au Pavillon de la danse, en collaboration avec l’ADC et La Bâtie – Festival de Genève, une partie de notre compagnie se produira sous l’impulsion de la chorégraphe Suisse Yasmine Hugonnet pour sa création 1000&1 BPM _ Odyssée (du 28 août au 2 sept.). Le chorégraphe Édouard Hue guidera dans la nuit genevoise les danseurs.euses du Ballet du GTG et des musiciens.nnes de l’Orchestre de Chambre de Genève dans une 3e édition d’Électrofaunes à L’Usine (du 6 au 7 fév.).

Saison

Présentation

Aviel Cahn, directeur général, Sidi Larbi Cherkaoui, directeur du Ballet, et Clara Pons, dramaturge, présentent la nouvelle programmation du GTG.
 

Opéra et ballet, une saison placée sous l’art de la fusion
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Avec une programmation qui comptera des œuvres aussi diverses que Castor et Pollux de Jean-Philippe Rameau, Pelléas et Mélisande de Claude Debussy ou encore Un Américain à Paris, comédie musicale de George et Ira Gershwin, le Grand Théâtre témoigne avec ces trois productions de son ambition à réunir sur scène deux disciplines qui se marient pour le meilleur, l’opéra et la danse. Ajoutons à cela deux créations chorégraphiques mondiales, le Bal impérial de Sidi Larbi Cherkaoui pour commémorer le 200e anniversaire de Johann Strauss fils et Svatbata de Marcos Morau, qui signera là sa première création pour le Ballet du Grand Théâtre. Nous avons sélectionné quelques-uns des artistes qui, se prêtant à l’exercice de cet art total symbolisé par la fusion de l’opéra et de la danse, nous montreront l’étendue de leur talent.
 
Edward Clug (Castor et Pollux – mise en scène et chorégraphie)
Le danseur et chorégraphe roumain Edward Clug est le directeur artistique du Ballet du Théâtre national slovène de Maribor depuis 2003. Diplômé de l’École nationale de Ballet de Cluj-Napoca, il signe sa première chorégraphie, Babylon, en 1996. C’est avec sa création Radio & Juliet sur la musique de Radiohead en 2005 qu’il se fait remarquer. S’ensuivent plusieurs collaborations avec de nombreux prestigieux ballets, comme les Ballets de Zurich, de Stuttgart, du Royal Opera House de Londres ou encore le Wiener Staatsballet, pour n’en citer que quelques-uns. Avec son interprétation unique du Sacre du Printemps de Stravinsky en 2012 à Maribor et le succès de son premier ballet narratif intégral Peer Gynt en 2015 à Maribor, il est devenu l’un des grands chorégraphes de sa génération et est nommé en 2019 au Prix du théâtre allemand Der Faust pour Patterns in ¾ créé pour le Ballet de Stuttgart. En avril 2025, il fait ses débuts à la Scala de Milan avec une reprise de son Peer Gynt. La saison 2025/2026 marque ses débuts à l’opéra avec Castor et Pollux.
 
Leonardo García-Alarcón (Castor et Pollux – direction musicale)
Figure incontournable de la musique baroque, le chef d’orchestre argentin étudie le piano en Argentine, puis intègre le Conservatoire de Genève où il étudie le clavecin auprès de Christiane Jaccottet. Parallèlement, il accomplit sa formation théorique au Centre de Musique ancienne. Salué pour ses redécouvertes d’œuvres inconnues et pour ses interprétations innovantes d’œuvres du répertoire, il fonde son propre ensemble, Cappella Mediterranea en 2005. Il est aussi directeur artistique et chef principal du Chœur de chambre de Namur. Dès lors, est régulièrement invité en tant que chef ou que claveciniste sur les scènes du monde entier : Opéra de Lyon, Opéra de Rennes, Opéra de Paris, Teatro Colón de Buenos Aires, Théâtres des Champs-Élysées, Wigmore Hall de Londres, Carnegie Hall à New York. Leonardo Garcia-Alarcón est aussi très présent au Grand Théâtre Genève, où il a fait ses premières armes et dirigé notamment Il Giasone (2017), Les Indes galantes (2019) ou encore Idoménée (2024), pour n’en citer que quelques-uns.
 
Damien Jalet (Pelléas et Mélisande et Boléro – chorégraphie)
Le travail du chorégraphe et du danseur franco-belge Damien Jalet se distingue par une exploration constante de la danse en dialogue avec d’autres formes artistiques comme les arts visuels, la musique, le cinéma, le théâtre et la mode. Après ses études à l’Institut national supérieur des arts du spectacle à Bruxelles et sa formation de danseur à New York, il rencontre le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui avec qui il cosigne d’avant (2002) et Babel (words) (2010). Toujours avec Cherkaoui et dans un dessein de mélanger les disciplines, il travaille aux côtés de la plasticienne Marina Abramović qui réalise la scénographie pour le Boléro (2013) imaginé pour le Ballet de l’Opéra de Paris. Chorégraphe prolifique, il travaille sur plusieurs productions applaudies à l’international, mais aussi pour des pièces de théâtre, ainsi que pour des groupes de musique. Ces dernières années, le Grand Théâtre a accueilli plusieurs de ses œuvres : Thr(o)ugh et Skid (22/23), reprises en diptyque au GTG en 2025, Planet wanderer (23/24), Boléro (23/24) et crée pour le Ballet du Grand Théâtre Mirage en 2025.
 
Wayne Marshall (Un Américain à Paris – direction musicale)
Réputé pour sa musicalité et la diversité de ses talents, le chef et organiste britannique Wayne Marshall excelle dans le répertoire américain du XXe Siècle, notamment avec ses interprétations des œuvres de Gershwin, Bernstein ou encore Copland. Chef titulaire de l’Orchestre symphonique de la West Deutsche Rundfunk (WDR) de Cologne de 2014 à 2020, il collabore depuis 2021 avec les plus grands orchestres internationaux, tels que l’Orchestre philharmonique de Berlin, l’Orchestre de la radio de Francfort, l’Orchestre de la radio de Munich, la Tonhalle de Zurich et les orchestres symphoniques de Baltimore, de Seattle, de Chicago ou encore de Vancouver. Pour ses récents engagements, il se produit au Walt Disney Concert Hall de Los Angeles en 2024 et dirige l’opéra de Benjamin Britten Peter Grimes à l’Opéra de Lyon en 2025. Son travail et ses enregistrements sont salués par plusieurs prix, dont un prix ECHO (Deutscher Schallplattenpreis) pour son CD A Gershwin Songbook. En 2021, il a été nommé Officier de l’Empire britannique et en 2024, l’université de Coventry lui décerne un doctorat honorifique. Il est aussi l’ambassadeur du London Music Fund, une organisation caritative dont la mission est d’aider les enfants des communautés défavorisées à accéder à une éducation musicale de qualité.
 
Christopher Wheeldon (Un Américain à Paris – chorégraphie)
Le chorégraphe britannique Christopher Wheeldon s’est formé à la Royal Ballet School de Londres avant de devenir membre à part entière de la compagnie en 1991. Il est ensuite promu soliste au New York City Ballet en 1998 puis nommé premier chorégraphe résident en 2001. Il a créé de nombreuses œuvres pour des compagnies prestigieuses, tels que le Ballet de San Francisco, le Bolchoï ou encore l’Opéra de Paris. Parmi ses créations marquantes pour le ballet, Alice’s Adventures in Wonderland en 2011, repris en 2024, Like Water for Chocolate qu’il imagine pour le Royal Ballet de Londres en 2022, puis pour l’American Ballet Theater en 2023, ou encore sa dernière création Oscar pour l’Australian Ballet en 2024. Reconnu pour ses chorégraphies dans le monde du théâtre, du cinéma et de la comédie musicale, il élabore la chorégraphie de la version musicale d’Un Américain à Paris, dont la tournée l’a mené à Paris, New York et Londres et, plus récemment, il chorégraphie MJ the Musical à Broadway en 2022, lui valant un Tony Award la même année. En 2016, Wheeldon a été nommé officier de l’Ordre de l’Empire britannique.

Les opéras
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Après Parsifal (2023) et Tristan et Isolde (2024), le GTG poursuit son aventure wagnérienne avec Tannhäuser (GTG du 21 sept. au 4 oct.), œuvre d’un Wagner de 32 ans bouillonnant encore de romantisme, sous l’influence du Grand Opéra. Fine connaisseuse du compositeur, la metteuse en scène allemande Tatjana Gürbaca – son Parsifal avait été couronné meilleure production de la saison 2012/2013 par le magazine Opernwelt – retrouve le GTG après deux Janáček remarqués en 2022, Jenůfa et Kátia Kabanová, ainsi que son complice le scénographe Henrik Ahr, déjà à l’œuvre sur les deux précédentes productions. Mark Elder, grand seigneur parmi les chefs d’orchestre britanniques, dirigera l’Orchestre de la Suisse Romande et une distribution au pedigree wagnérien confirmé. Dans le rôle-titre, Daniel Johansson (Parsifal au GTG en 2023) fera face à l’Elisabeth de la jeune soprano britannique Jennifer Davis et à la Vénus de la mezzo Victoria Karkacheva – brillante Charlotte dans le récent Werther de la Scala de Milan. Retrouvant la scène du GTG après son récent Posa (Don Carlos, 2023), le baryton Stéphane Degout offrira la noblesse de son chant et de son jeu à Wolfram von Eschenbach.
 
Claude Debussy fut l’un des nombreux musiciens à succomber au mystère intemporel de Pelléas et Mélisande (GTG du 26 oct. au 4 nov.) et demanda à Maeterlinck d’adapter sa pièce en un livret pour le seul véritable opéra qu’il écrivit. Présentée en streaming lors de l’épidémie de Covid en 2021, cette mise en scène qui unit le directeur du Ballet du GTG, Sidi Larbi Cherkaoui et l’artiste associé au Ballet Damien Jalet à la légendaire plasticienne et performeuse Marina Abramović arrive enfin devant le public de la place de Neuve.
Les créateurs y font leur matière du cycle ininterrompu de la vie et de son lien inhérent au cosmos. Sept danseurs du Ballet du GTG accompagnent et expriment l’intériorité des sentiments des solistes, tandis que la célèbre avant-gardiste de la haute couture Iris van Herpen habille leurs mailles invisibles. Juraj Valčuha, chef slovaque très plébiscité, dirigera pour la première fois l’Orchestre de la Suisse Romande. Comme dans le streaming de 2021, Marie Eriksmoen sera une Mélisande fragile et tendre face au Golaud puissant de Leigh Melrose. Björn Bürger, remarquable Prince Andrej dans Guerre et Paix au GTG en 2021, offrira un Pelléas au baryton élégant et à la présence scénique intense.
 
Après plusieurs années d’absence, la comédie musicale américaine revient sur la scène du Grand Théâtre avec George et Ira Gershwin et leur Américain à Paris (GTG du 13 au 31 déc.). Si l’incroyable succès du long métrage (six Oscars !) laisse rapidement envisager une transposition pour la scène, le projet dort dans les tiroirs pendant plus d’un demi-siècle. Ce n’est qu’en 2014 que la création mondiale du spectacle Un Américain à Paris a enfin lieu dans une production de la star des scènes dansées britanniques et américaines Christopher Wheeldon. Entouré par Bob Crowley à la scénographie et aux costumes, Natasha Katz aux lumières et par le compositeur Christopher Austin à l’orchestration – tous récompensés aux Tony Awards en 2015 –, Christopher Wheeldon livre un spectacle d’un optimisme bienvenu. Après plus de 600 représentations à Broadway, une année entière à l’affiche à Londres, de nombreuses tournées aux États-Unis, en Asie et en Europe, la talentueuse troupe composée d’interprètes aussi versés dans le chant que dans la danse et la comédie pose enfin ses valises à Genève et même en Suisse tout court, pour la première fois. Sous la baguette du charismatique Wayne Marshall, rien de moins que l’Orchestre de Suisse Romande et son plein effectif pour exécuter cette partition magistrale.
 
Le metteur en scène suisse romand Julien Chavaz ne craint pas les ouvrages comiques, d’autant plus s’ils disposent d’une couche critique et subversive.
Il avait pu nous faire grincer des dents dans l’ouvrage de Peter Eötvös Le Dragon d’or que le Grand Théâtre avait présenté à la Comédie de Genève en 2022 dans sa programmation de La Plage. Le voici maintenant qui s’empare de L’Italienne à Alger (BFM du 23 janv. au 5 fév.) de Gioachino Rossini pour replacer les marivaudages teintés d’exotisme dans un imaginaire absurde à la croisée des genres. On compte bien sur son art pour libérer le mythe dichotomique de l’eschatologie de la révolution avec l’aide de l’ironie rossinienne révélée par le jeune chef Michele Spotti, spécialiste du répertoire du belcanto italien, qui dirigera l’Orchestre de la Suisse Romande, la beauté séduisante et la finesse de la mezzo-soprano française Gaëlle Arquez en Isabella, face à la basse agile et à la présence charismatique de Nahuel di Pierro en Moustafa et du clair et léger ténor belcantiste de Maxim Mironovdans le rôle de l’amant Lindoro.
 
Après Les Indes galantes (2019) et Atys (2022), le Grand Théâtre continue son exploration de l’opéra-ballet et du répertoire baroque français avec le chef d’orchestre Leonardo García Alarcón et sa Cappella Mediterranea réunit pour Castor et Pollux (BFM du 19 au 29 mars). Dans un double désir de retourner aux sources de l’œuvre de Rameau et de faire découvrir une partition méconnue, Leonardo García Alarcón et le chorégraphe roumain Edward Clug ont décidé de s’attaquer à la version rarement jouée de 1737, plus novatrice et plus subtile que celle remaniée en 1754. Chorégraphe très recherché des grandes compagnies de danse pour son habilité à donner vie à des créations narratives, Edward Clug fait avec Castor et Pollux sa toute première incursion dans le monde de l’opéra. Pour incarner ces héros mythiques, une pléiade d’interprètes rompus au répertoire baroque : le Castor du ténor Reinoud van Mechelen, dans ses débuts au GTG, fera face au Pollux d’Andreas Wolf, mémorable Célénus dans Atys au GTG en 2022, se disputant le cœur de la Télaïre de Sophie Junker. En Phébé on retrouve la mezzo-soprano franco-suisse Ève- Maud Hubeaux, qui, dans un répertoire bien différent de son impressionnante Princesse Eboli au GTG en 2023, montrera toute la versatilité et la finesse de son art.
 
La metteure en scène Barbora Horáková fait ses premiers pas sur la scène romande avec l’opéra le plus joué au monde, une Madame Butterfly (BFM du 23 avril au 3 mai) de Giacomo Puccini tout en filigrane, accompagnée à la vidéo par la photographe et réalisatrice Diana Markosian – qui avait illustré la saison 2024-2025 pour le Grand Théâtre. Elles livreront une double narration, intergénérationnelle et intercontinentale, de l’histoire de Cio-Cio-San, aux prises entre les traditions et ses propres attentes, dans les pages les plus sentimentales écrites par le compositeur. On retrouve notre spécialiste préféré du répertoire italien Antonino Fogliani qui dirigera l’Orchestre de la Suisse Romande et une distribution d’exception, à commencer par Corinne Winters dans le rôle principal, que l’on connaît sur nos planches pour ses interprétations inoubliables de Jenůfa et Kátia Kabanová, aujourd’hui star mondiale, aux côtés de son compatriote Stephen Costello, ténor puissant et élégant dans le rôle du maladroit soldat américain Benjamin Franklin Pinkerton.
 
Frank Zappa est une icône cultissime qui rassemble les paradoxes et les influences musicales de Varèse et Berg à Ives ou Stravinsky, pour ne citer que quelques pairs reconnus. Avec ses collègues des Mothers of Invention, groupe mythique créé en 1964, ils donnent vie à l’opéra
 
200 Motels (BFM du 18 au 28 juin), road-movie à l’américaine entre rêve, bad trip et mish-mash expérimental et sophistiqué, qui flirte avec les genres sérieux de la musique classique, dite contemporaine, mais aussi du « rock-opéra » et du « musical ». Aux manettes de cette fresque psychédélique, mockumentary musical sans précédent, on retrouve le metteur en scène américain Daniel Kramer qui avait amplifié sur notre saison le spectaculaire Turandot de Puccini en 2023. Sous la baguette de Titus Engel, qui avait déjà dirigé Einstein on the Beach en 2019 et Justice en 2024, une grande équipe pleine de diversité fera trembler les planches du BFM : Robin Adams, impressionnant Saint François d’Assise sur la scène du GTG en 2024, Brenda Rae, soprano de colorature acclamée internationalement, mais aussi un rock band avec le guitariste d’anthologie Mike Keneally et Steamboat Switzerland, sans oublier l’OSR, en grande formation, rejoint par un groupe de jeunes percussionnistes de la Haute École de Musique de Genève.

Les ballets
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Nos créations
Bal impérial (GTG du 19 au 25 nov.) est tout d’abord une invitation de la ville de Vienne faite au chorégraphe et directeur du Ballet du GTG, Sidi Larbi Cherkaoui, à commémorer le bicentenaire de la naissance de Johann Strauss fils. Au-delà des codes et des genres, Sidi Larbi Cherkaoui interrogera la nature même du bal et du ballet, leurs racines communes et leurs différences.
Face à l’OSR sous la direction du chef Constantin Trinks, spécialiste de la musique de Strauss, deux musiciens japonais familiers de l’univers créatif de Cherakoui : Tsubasa Hori, percussionniste de taiko et de musique contemporaine et Shogo Yoshii, un musicien qui a parcouru la campagne japonaise pour étudier la musique folklorique avant d’intégrer le groupe de percussionnistes Kodō et ayant déjà participé aux productions Noetic et Ukiyo-e au GTG. Tim Yip, talentueux artiste chinois, connu surtout pour son travail de chef décorateur sur des films tels que Tigre et Dragon mais aussi pour ses collaborations avec Bob Wilson ou Akram Khan, signera costumes et scénographie.
Ils rejoueront ensemble cette confrontation culturelle entre Orient et Occident, passé et présent, dans laquelle Cherkaoui développera une danse fluide, violente mais aussi sensible, face à la valse, visage musical de l’Europe impérialiste d’aujourd’hui et d’antan. En deuxième partie de soirée, l’OSR et le Ballet nous offriront en écho la chorégraphie Boléro que le chorégraphe franco-belge Damien Jalet, artiste associé du Grand Théâtre de Genève, Sidi Larbi Cherkaoui et l’artiste Marina Abramović créèrent en 2013 pour l’Opéra de Paris sur le gigantesque crescendo de cette autre danse à trois temps rendue universelle par Ravel.
 
Après avoir collaboré avec de nombreuses compagnies internationales et participé à des manifestations prestigieuses telles que le Festival d’Avignon ou encore la Biennale de Venise, Marcos Morau nous offre, avec Svatbata (BFM du 19 au 23 mai), la rencontre de son langage chorégraphique unique avec les interprètes d’exception du Ballet du Grand Théâtre de Genève.
Après Sonoma, Hermana, Folkå et Totentanz, Marcos Morau poursuit sa réflexion sur les différents aspects visuels et chorégraphiques du rituel avec Svatbata. Grâce à l’exploration des sons et des gestes humains, à travers la pulsation des tambours de peau et la vibration du sol sous les pieds des interprètes, il souhaite interroger cette forme mystérieuse, ces ornements que les corps connaissent et exécutent avec un étrange automatisme hérité des générations précédentes.
La Bulgarie, trait d’union entre l’Orient et l’Occident, sera l’une des sources d’inspiration de ce travail.
Comme un monde ancestral où les savoir-faire nocturnes de l’ornement (vocal, cinétique, matériel, floral) sont impliqués chaque fois qu’une communauté tente de sonder les seuils par lesquels le monde concret se dépasse et les opposés – la vie et la mort, l’amour et la guerre – se rejoignent. Tous les rituels sont en quelque sorte des mariages. Et de se rappeler que d’une seule et même profondeur surviennent le mouvement de la vie et l’immobilité de la mort. Les mariages sont en quelque sorte des enterrements – les enterrements sont en quelque sorte des mariages. Dans les deux cas, le rituel ne s’accompagne-t-il pas de fleurs ? Car tout appartient sans exception, l’amour, la mort et les fleurs, à la Terre. La danse aussi.
 
Le Ballet du GTG hors les murs
À l’occasion d’une collaboration inédite avec l’Association pour la danse contemporaine de Genève (ADC) et le Festival de la Bâtie, neuf danseur·euse·s de la compagnie prêteront leurs corps et leurs émotions à Yasmine Hugonnet dans 1000&1 BPM _ Odyssée (Pavillon ADC du 28 août au 2 sept.), création qui aura lieu au Pavillon de la Danse. 1000&1 BPM _ Odyssée expose la signature rythmique de nos émotions. Cette recherche, qui s’inscrit dans un temps et une écologie de production particulière, met au premier plan les danseur·euse·s à travers leurs forces et leur vulnérabilité, sur un plateau allégé de toute scénographie. Si l’écriture chorégraphique de Yasmine Hugonnet se développe par nature dans le moment, sa partition écrite du geste dansé investit aussi la transmission. Ainsi un trio de danseur·euse·s d’Arts Mouvementés, la compagnie de la chorégraphe suisse, transmet l’investigation dans d’autres corps, d’abord ceux des danseurs et danseuses du Ballet du GTG mais ensuite, de manière rhizomatique, dans d’autres lieux et dans différentes configurations.
 
Après le succès des deux éditions passées, l’Orchestre de Chambre de Genève et le chef Marc Leroy-Calatayud récidivent dans un troisième Électrofaunes (L’Usine du 6 au 7 février). En 2026, pour s’aventurer dans les herbes folles des chemins artistiques trop peu explorés, ce sera le chorégraphe Eduard Hue qui guidera dans la nuit genevoise les danseur·euse·s du Ballet du GTG et les solistes de l’orchestre. De quoi faire sauter le barrage du Seujet ou au moins le public de ces deux soirées uniques dans la salle mythique de l’Usine.
 
Et les opéras-danse (détails sous la rubrique Opéras)
Pelléas & Mélisande (GTG du 26 octobre au 4 novembre) de Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet avec sept danseurs flottant dans l’espace conçu par l’artiste performeuse Marina Abramović. Rarement – voire jamais – présenté sous la forme d’un opéra dansé, le Pelléas et Mélisande du triumvirat d’artistes nous offre une expérience inédite, tissant avec audace l’esthétique du ballet, la poésie symboliste de Maeterlinck et les harmonies oniriques de Claude Debussy.
 
Un Américain à Paris (GTG du 13 au 31 décembre), ou l’occasion rêvée pour le metteur en scène et chorégraphe Christopher Wheeldon de déployer son style unique tout en rendant hommage aux mythiques chorégraphies de Gene Kelly pour le film de Vincente Minnelli, mais aussi aux « maîtres » tels que Jerome Robbins ou George Balanchine, fusionnant ballet, influences modernes et éléments contemporains. Avec une inventivité éblouissante, il enchaîne les tableaux visuels captivants et les numéros allant du classique au modern jazz, en passant par les claquettes, nous entraînant dans une véritable célébration de la danse et du mouvement. Une production pleine d’énergie et d’optimisme au cœur de la Ville Lumière, au rythme des plus belles mélodies de George et Ira Gershwin.
 
Castor & Pollux (BFM du 19 au 29 mars). Fidèle à sa quête de symboles et d’images fortes, maître dans l’art de la narration dansée comme il l’a prouvé entre autres avec les Ballets de l’Opernhaus de Zurich, de la Scala de Milan ou bien du Staatsballet de Berlin, le chorégraphe et metteur en scène Edward Clug s’inspirera du merveilleux et du fantastique, chers à l’opéra baroque français, pour célébrer la gémellité des deux frères, l’un terrestre et l’autre divin, jusque dans l’apothéose du ballet « astronomique » final. Après Les Indes galantes en 2019, le Ballet du Grand Théâtre de Genève rencontrera une nouvelle fois le grand Rameau avec ce Castor et Pollux d’une sensibilité et d’une expressivité touchantes, porté par les musiciens de la Cappella Mediterranea dirigés par le chef Leonardo García Alarcón.

Les récitals et concert
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La saison des récitals s’ouvre avec une mezzo-soprano vibrante et multi-talentueuse, l’Américaine Joyce DiDonato (GTG 11 octobre 2025) dont le New York Times a salué la voix en la qualifiant de « rien de moins que de l’or 24 carats ». Accompagnée du pianiste Craig Terry, la charismatique mezzo-soprano sera enfin de retour au GTG, huit ans après sa première venue en récital, avec un programme partant de Haydn pour finir avec la musique du contemporain Jake Heggie, compositeur de l’opéra Dead Man Walking dans lequel elle incarnait au Metropolitan Opera de New York en 2023 une bouleversante Sœur Helen, sans oublier les mélodies d’Alma Mahler et de Claude Debussy dont on présentera le Pelléas et Mélisande quelques semaines plus tard.
 
Dans le cadre majestueux de la Basilique Notre-Dame de Genève, les artistes du Chœur du Grand Théâtre, mené par leur chef Mark Biggins, vous invitent à parcourir les différentes époques et cultures qui constituent le répertoire des chants de Noël. De la tradition anglaise avec ses Christmas carols (Basilique Notre-Dame les 3 et 4 déc. 2025) jusqu’au répertoire français, en passant par la musique sacrée ou encore les chansons populaires, les chants de Noël transcendent les genres et les époques pour évoquer la joie, la générosité et le partage. On vous attend pour célébrer ensemble cette période festive en musique !
 
On ne présente plus le baryton français Stéphane Degout (GTG le 7 déc. 2025). Acclamé à Genève pour son récital en 2021 et le rôle de Rodrigue (Don Carlos) en 2023, il reviendra à deux reprises dans la cité de Calvin pour incarner tout d’abord le rôle exigeant et touchant de Wolfram (Tannhäuser), avant d’offrir un récital qui mêlera la délicatesse et la sensibilité de son interprétation du lied allemand et de la mélodie française. Imprégné de la Sehnsucht typiquement romantique, il débutera par la poésie d’Eichendorff mise en musique par Schumann, avant de bâtir un pont vers la mélodie française grâce à la rencontre entre Heine et Ropartz. Il sera accompagné du pianiste Cédric Tiberghien.
 
De Stockholm à Salzbourg et de New York à Berlin, le baryton suédois Peter Mattei (BFM le 4 février 2026) charme par son expressivité et sa diction parfaite.
Réputé pour ses interprétations de Mozart, où il chante un ténébreux Don Giovanni et un puissant Comte Almaviva, son timbre chaud, velouté et d’une profondeur envoûtante magnifie également le répertoire germanique de New York (Wolfram en 2015 et Wozzeck en 2019 au Metropolitan Opera House) à Paris (Amfortas en 2019 à l’Opéra National de Paris). Cette saison, il fait enfin ses débuts sur la scène du Grand Théâtre et nous mènera, avec le pianiste allemand Daniel Heide, à travers l’ultime recueil de Schubert, Schwanengesang.
 
Il y a des voix qui captivent dès les premières notes et celle de la soprano Elsa Dreisig (BFM, le 27 mars 2026) est indéniablement l’une d’entre elles. Reine flamboyante au GTG dans la Trilogie Tudors (Anna Bolena 21/22, Maria Stuarda 22/23, Roberto Devereux 23/24), sans barrières, elle éblouit aussi bien dans le baroque que le belcanto, passant avec virtuosité de la figure dramatique de Salomé à la douceur naïve de Manon. Pour un récital en forme de voyage autour de l’amour et des femmes, elle interprètera les Frauenliebe und leben que Robert Schumann a composé à partir des poèmes d’Adalbert von Chamisso incarnant les multiples facettes de la vie d’une femme pour clôturer en beauté cette saison des récitals !

La Plage
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La Plage ce sont de multiples rendez-vous qui ponctuent toute la saison, pour faire découvrir la programmation du Grand Théâtre à une grande diversité de publics, de tout âge, et des collaborations avec un riche éventail d’institutions culturelles romandes.
 
Les productions
La Bâtie – Festival de Genève fait partie de ces nombreuses collaborations, dans ou hors nos murs, qui nous tiennent à cœur et que nous renouvelons chaque année avec enthousiasme. À l’occasion d’une collaboration inédite avec l’association pour la danse contemporaine de Genève (ADC) et La Bâtie – Festival de Genève, neuf danseur.euses de la compagnie prêteront leurs corps et leurs émotions à Yasmine Hugonnet dans 1000&1 BPM _ Odyssée (Pavillon ADC du 28 août au 2 sept.). Le Grand Théâtre se fera quant à lui l’hôte de Dumy Moyi (Foyer GTG, le 8 sept.) la performance chorégraphique créée en 2013 par François Chaignaud.
 
Après la malicieuse Souris Traviata, le pays enchanté de Colorama et Dachenka le bébé chien turbulent, Abracadabra ! (Grand Foyer GTG dès le 24 sept.) est le nouvel atelier-spectacle du Grand Théâtre de Genève. Il permettra aux enfants de 3 à 7 ans et à leurs accompagnants d’aller à la découverte de l’opéra grâce à des formules magiques délirantes et des interactions avec les artistes, le tout sur les plus beaux airs de Purcell, Offenbach, Mozart ou Grieg…Le métier de sorcière, de nos jours, ce n’est plus ce que c’était ! Fini la méchanceté : au Grand Théâtre notre gentille sorcière aime par-dessus tout chanter.
 
Aux origines d’une quête irrésolue, il y avait une terre promise, un peuple élu, un flanc percé et un calice rempli à ras bord. Il y avait une femme, Marie-Madeleine. Il y avait un homme, Joseph d’Arimathie. Il y avait aussi une foule d’humains, et avec eux, une multitude de récits. GRAALS (en collaboration et présenté à La Cité Bleue du 9 au 12 novembre) s’attelle à nous plonger dans cette polyphonie, à la recherche d’un récit suspendu aux limbes de notre mémoire. Cette création originale entre théâtre musical et opéra réunit quatre chanteurs lyriques et trois comédiens et comédiennes d’exception. Ensemble, ils traversent un récit inédit imaginé par le jeune metteur en scène romand Luc Birraux qui fait dialoguer la musique du King Arthur de Henry Purcell avec une création pour ensemble baroque augmenté d’électronique live du jeune compositeur suisse Kevin Juillerat.
 
Avec L’Empereur d’Atlantis précédé d’En Vertu de… (Palais des Nations et Comédie de Genève du 14 au 15 mars), le metteur en scène belgo-luxembourgeois Stéphane Ghislain Roussel propose un diptyque opératique engagé, véritable voyage à travers le temps et l’espace. Deux pièces d’une actualité saisissante, dans deux lieux de la Genève internationale et culturelle pour une soirée placée sous le signe de la réflexion historique et politique. En guise de première partie, la salle des Assemblées dans le Palais de Nations de l’ONU fera résonner En Vertu de… du jeune compositeur Eugen Birman, écrin idéal pour cette pièce pour baryton, ensemble instrumental et électronique live qui interroge le sens de la Convention européenne des droits humains au regard de la montée des extrémismes dans le monde. Puis direction la Comédie de Genève pour le deuxième volet, l’opéra de chambre L’Empereur d’Atlantis de Viktor Ullmann, composé en 1943 au camp de concentration de Theresienstadt. L’Empereur Overall est interprété par Michel de Souza – le soliste qui tient également le discours dans la première partie – comme s’il s’agissait d’un même personnage déplacé dans le temps.
Le diptyque prend alors tout son sens : n’y a-t-il que quelques pas entre les troubles de la démocratie et la dérive autoritaire ?
 
Les activités de La Plage c’est aussi…
Un CinéTransat à la nuit tombée au Parc de la Perle du Lac (le 8 août), Les Aubes musicales aux Bains des Pâquis (le 17 août), une Journée portes ouvertes (le 7 septembre), un Sleepover automnal pour passer la nuit sous le ciel étoilé du GTG (le 31 octobre), nos incontournables Late Nights (le 22 novembre au GTG, le 28 février et le 18 juin hors les murs) pour danser jusqu’au bout de la nuit, des Glam Nights pour fouler le tapis rouge en tenue glamour (les 20 novembre, 30 janvier et le 25 juin), des répétitions publiques du Ballet (les 15 novembre et 9 mai), Madame Butterfly sous les étoiles ou la projection de cette production sur grand écran les pieds dans l’herbe du parc des Eaux-Vives (le 19 juin), sans oublier les réguliers Apéropéras, Apérovisites, Grands Brunchs du dimanche, les Éclairages en prélude à nos productions au Théâtre de l’Espérance, les visites de coulisses et visites guidées, et pour les plus petits une Sieste musicale (dès le 17 septembre), les Mercredis du GTJ et les Vacances du GTJ.

Zoom sur quelques artistes phares qui marqueront la saison
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Parmi la pléthore d’artistes attendu.e.s sur cette saison 25/26, relevons celles et ceux qui devraient tout particulièrement retenir votre attention.
 
Les metteur.euse.s en scène
Né à Berne, le metteur en scène Julien Chavaz (L’Italienne à Alger) est le directeur du Théâtre de Magdebour depuis la saison 2022/23. Après des études d’agronomie à Zurich et de dramaturgie à Lausanne, il est collaborateur artistique et assistant de mise en scène de Laurent Pelly à l’Opéra de Paris, de Santa Fe, de Lyon ainsi qu’à l’Opéra national d’Amsterdam.
Réputé pour ses mises en scène d’opéras contemporains, il travaille notamment pour la première Parisienne de Powder Her Face de Thomas Adès. Il monte également Il barbiere di Siviglia de Rossini et The Importance of Being Earnest de Gerald Barry à Fribourg, Le Dragon d’or d’Eötvös au Grand Théâtre de Genève, Così fan tutte de Mozart à l’Opéra de Lausanne et Guillaume Tell de Rossini à l’Irish National Opera. Plus récemment, il élabore les mises en scène d’Eugène Onéguine et de l’opéra de Barry Alice im Wunderland au Théâtre de Magdebourg. Son Moscou, Tcheriomouchki de Chostakovitch a été nominé en 2018 par le journal Le Monde parmi les meilleures productions de l’année.
 
Depuis ses débuts remarqués avec la mise en scène de Turandot à l’opéra de Graz en 2001, la berlinoise Tatjana Gürbaca (Tannhäuser) a su déployer sa vision créative et son esthétique originale dans de nombreuses œuvres lyriques couvrant toutes les époques : de Purcell, Haendel, Hasse, Kraus et Haydn, à Hartmann, Dallapiccola, Ligeti et Sciarrino. Parmi ses grands succès, on peut citer Così fan tutte à Lucerne (2004), Fidelio en version semi-scénique au Festival de Lucerne (2010) et Don Giovanni à Brême (2019). Elle s’est également intéressée à la musique de Wagner, notamment en faisant de la tétralogie du Ring, une trilogie concentrée autour des destins de Hagen, Siegfried et Brünnhild et en montant Parsifal au Vlaamse Opera (2013), production qui lui a valu la récompense internationale de metteur en scène de l’année par le magazine Opernwelt. Régulièrement invitée à Zurich, elle y a présenté Rigoletto, Aida, Die Zauberflöte, La finta giardiniera et un Werther très acclamé.
Au Grand Théâtre, elle avait présenté Jenůfa (saison 2021/2022) et Katja Kabanova (saison 2022/2023).
 
Née à Prague, Barbora Horáková (Madame Butterfly) étudie le chant à l’Académie de musique de Bâle puis à la Haute École de Musique de Genève. Après avoir intégrée le Studio International d’Opéra Suisse, elle se réoriente dans le domaine de la mise en scène. Depuis 2015, elle travaille aux côtés du metteur en scène Calixto Bieito et est récompensée de nombreux prix, dont un prix du concours international de mise en scène Ring Award en 2017 et en 2018 elle est élue Newcomerin de l’année aux International Opera Awards pour sa mise en scène de Pelléas et Mélisande à Oslo. Depuis, elle a mis en scène dans les maisons d’opéra les plus prestigieuses, notamment à Berlin, Vienne, Dresde, Amsterdam, Anvers, Londres, Oslo, Bâle, Bilbao, Lyon, Prague et Leipzig. Les dernières saisons, elle a notamment monté Carmen et Eugène Onéguine à l’Opéra national de Hanovre, La Traviata à Dresde (2022), les créations de Thomalla Dark Spring (2020) et Dark Fall (2024) à Mannheim et le Grand Macabre de Ligeti à Palerme (2024).
 
Les directeurs musicaux
Le chef d’orchestre britannique émérite Sir Mark Elder (Tannhäuser) a été le directeur artistique du Hallé Orchestra de 2000 à 2024 et a été nommé directeur musical du Palau de les Arts, fonction qu’il commencera en septembre 2025. Régulièrement invité par de nombreux orchestres symphoniques de premier plan, dont l’Orchestre de Paris, le Philharmonique de Berlin ou encore l’Orchestre de Londres, il travaille également dans de nombreuses maisons lyriques internationales, comme le Covent Garden de Londres, l’Opéra de Paris, d’Amsteram, de Zurich ou encore pour le Festival de Bayreuth. Parmi ses récents engagements, il a ouvert la saison du Metropolitan Opera de New York en 2018 avec une nouvelle production de Samson et Dalila, il a également dirigé une nouvelle production de Peter Grimes (2022), Aida (2023) au Covent Garden et Le Prophète en version concert avec le LSO au Festival d’Aix en Provence. Sir Mark Elder a été fait chevalier en 2008 et a été nommé membre honoraire de la Royal Philharmonic Society en 2011.
 
Nommé chef d’orchestre de l’année par le magazine Opernwelt en 2020, le Zurichois Titus Engel (200 Motels) se distingue par son approche innovante de la musique en proposant des formats de concerts originaux et de nouveaux concepts scéniques de projets contemporains complexes. Fasciné par le répertoire symphonique des XIXe et XXe Siècles, il s’intéresse également à la musique baroque et conçoit le théâtre musical comme un champ d’expérimentation sur lequel peuvent s’épanouir des utopies sociales. Il est ainsi toujours prêt à explorer de nouvelles voies dans la confrontation entre des concepts scéniques avec le pupitre. Lors des dernières saisons, il a notamment dirigé la production monumentale très acclamée de Saint François d’Assise de Messiaen à Stuttgart (2023), intégrant l’espace urbain, il a également dirigé la nouvelle production de Tobias Kratzer du Radeau de la Méduse de Henze à Berlin (2022) qui se déroulait dans un hangar de l’aéroport et plus récemment, il a dirigé la première de L’Invisible de Reimann et la reprise de La Damoiselle élue / Jeanne d’Arc au bûcher à Francfort. Il revient au Grand Théâtre, après avoir dirigé l’Orchestre de la HEM de Genève pour Einstein on the Beach (2019) et l’OSR pour la création de l’opéra de Parra Justice (2024).
 
Directeur musical de l’Opéra et de l’Orchestre philharmonique de Marseille, le chef italien Michele Spotti (L’Italienne à Alger) est l’une des figures montantes de la direction d’orchestre. Après des études de violon et de direction d’orchestre au Conservatoire de Milan, il se perfectionne à la Haute École de Musique de Genève, puis au Festival Menuhin de Gstaad et finalement en Italie. Après ses débuts en dirigeant Le nozze di Figaro à Orvieto, il est choisi comme assistant d’Alberto Zedda pour une production d’Ermione de Rossini à l’Opéra de Lyon. Dès lors, il collabore avec de nombreux metteurs en scène, tels que Robert Wilson, Barrie Kosky, Laurent Pelly ou encore Pier Luigi Pizzi et est invité sur de nombreuses scènes, notamment au Komische Oper de Berlin et aux Staatsopern de Hanovre et de Stuttgart. Outre les productions qu’il donne à Marseille, la saison 2024/25 a été marquée par des débuts à l’Opéra au Maggio Fiorentino avec Norma, puis Rigoletto au Deutsche Oper, une nouvelle production du diptyque L’Heure espagnole / Gianni Schicchi aux Arts de Valence et son retour à l’Opéra de Paris avec Les Brigands. Il fera ses débuts au Metropolitan Opera de New York en mai 2026 avec La Traviata.
 
Directeur musical de l’Orchestre symphonique de Houston depuis 2022, le chef slovaque Juraj Valčuha (Pelléas et Mélisande) est reconnu pour son expressivité naturelle et la profondeur de sa musicalité. Après ses débuts internationaux qui remontent à 2005 avec l’Orchestre National de France, il a travaillé avec de nombreux orchestres prestigieux, tels que le Philharmonique de Londres, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, la Staatskapelle de Dresde, les orchestres philharmoniques de Munich, de Berlin et de Rotterdam, l’Orchestre symphonique de la radio suédoise, le Concertgebouw royal d’Amsterdam, ainsi que la Filarmonica della Scala de Milan, l’Orchestre symphonique de Montréal et le Yomiuri de Tokyo. Aussi présent dans les maisons lyriques, il a dirigé entre autres Parsifal (Budapest), Faust (Florence), ou encore Tosca (San Carlo). Plus récemment, il a dirigé La fanciulla del West au Bayerische Staatsoper et Tristan und Isolde au Deutsche Oper de Berlin en 2023, Salomé au Semperoper de Dresde en 2024, The Cunning Little Vixen à l’Opéra de Paris en 2025 et La Dame de pique au Deutsche Oper de Berlin en 2025.
 
Les chorégraphes
Né à Valence, le chorégraphe espagnol Marcos Morau (Svatbata) étudie la photographie, le mouvement et le théâtre dans sa ville natale, ainsi qu’à Barcelone et à New York. Ne se limitant pas à la danse, il obtient également une maîtrise en dramaturgie à l’université Pompeu Fabra et à l’Institut del Teatre à Barcelone.
Il a par la suite dirigé en tant que metteur en scène le collectif interdisciplinaire La Veronal, qui met en collaboration des professionnels de la danse, du cinéma, de la photographie et de la littérature. Sa pratique réside dans la recherche de moyens permettant de combiner différentes méthodes de travail et d’effacer les frontières entre opéra, danse et théâtre afin de trouver de nouvelles façons d’expression et de communication. Il devient le plus jeune artiste à recevoir le Prix national de la danse en 2013, décerné par le ministère de la culture espagnol. Il est également invité par plusieurs compagnies : Ballet du Rhin, Ballet de Lorraine, Compañía Nacional de Danza, Tanz Luzerner Theater, Royal Danish Ballet…
 
Les scénographes
Depuis ses débuts à Belgrade dans les années 1970, Marina Abramović (Pelléas et Mélisande, Boléro) a été la pionnière de l’art performatif, en créant certaines des œuvres les plus importantes pour le développement du genre. Son exploration de ses propres limites physiques et émotionnelles la pousse à endurer douleur, épuisement et danger dans sa recherche de transformation mentale et spirituelle. En 2010, lors de sa première grande rétrospective au MOMA de New York, elle se produit pendant plus de 700 heures en lien avec le public, dans sa performance The Artist is Present. En 2020, son exposition After Life occupe toute la Royal Academy de Londres et la Kunsthaus de Zurich lui consacre une rétrospective en 2024/25. Travaillant avec le mélange des disciplines, elle collabore aussi avec Damien Jalet et Sidi Larbi Cherkaoui sur le ballet Boléro à l’Opéra de Paris en 2013. Pelléas et Mélisande, à Genève, marque sa première incursion dans le monde de l’opéra, qui sera suivi d’une performance autour de la vie de Maria Callas à l’Opéra de Paris avec 7 Deaths of Maria Callas.
 
Les interprètes
Acclamée dans de nombreuses maisons d’opéra, la mezzo-soprano française Gaëlle Arquez (L’Italienne à Alger) est nommée Révélation lyrique aux Victoires de la Musique en 2011. Après l’obtention d’une licence de musicologie et de son diplôme du Conservatoire Supérieur de Musique de Paris, elle fait ses débuts à l’Opéra de Lille en Prince charmant (Cendrillon), au Theater an der Wien en Idamante (Idoménée) et au Bayerische Staatsoper de Munich en Mrs Meg Page (Falstaff). Dès lors, elle est régulièrement invitée dans de nombreuses maisons lyriques et interprète un large répertoire, allant de Charlotte (Werther), Nicklausse (Les Contes d’Hoffmann) et Isolier (Le Comte Ory), en passant par Dorabella (Così fan tutte) et Mélisande (Pelléas et Mélisande), ainsi que les rôles-titres de Carmen, La Belle Hélène, Armide et Giulio Cesare. Lors des dernières saisons, on a pu la voie en Angelina (La Cenerentola) au Gran Teatre del Liceu de Barcelone en 2023, dans le rôle-titre de Fantasio à l’Opéra Comique ou encore celui de Carmen à l’opéra de Rome en 2025.
 
Après des débuts remarqués au sein de l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence, le baryton français Stéphane Degout (Tannhäuser) se produit sur les plus grandes scènes internationales : Opéra de Paris, Théâtre des Champs-Élysées, Staatsoper de Berlin, La Monnaie de Bruxelles, Theater an der Wien, Royal Opera House ou encore Teatro alla Scala de Milan et le Metropolitan Opera de New York. Outre les grands rôles du répertoire : Chorèbe (Les Troyens, 2022) à l’Opéra de Paris, de Rodrigue (Don Carlos, 2023) au Grand Théâtre, ainsi que dans les rôles-titre de Wozzeck à l’Opéra de Lyon (2024), d’Eugène Onéguine au Théâtre du Capitole (2024) et de Guercœur à l’Opéra du Rhin (2024), il apporte également un intérêt particulier à la création et apparaît dans les premières d’Au Monde et Pinocchio de Boesmans ou, plus récemment, dans Festen de Turnage au Covent Garden (2025). Il est fait chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres en 2012.
 
Née à Genève, la mezzo-soprano Ève-Maud Hubeaux (Castor et Pollux) se forme en premier au piano au Conservatoire de Lausanne, avant d’y étudier le chant. Elle reçoit rapidement différentes distinctions, notamment un premier prix à la cinquième Compétition Renata Tabaldi. Son large répertoire lui permet de chanter brillamment non seulement les rôles rossiniens, comme Andromaque (Ermione), Isolier et Ragonde (Le Comte Ory), mais aussi les rôles baroques, tels que Rinaldo, Agrippina et Giulio Cesare avec Les Talens lyriques ou encore Isis sous la direction de Christophe Rousset. Elle est dès lors souvent invitée par de grandes maisons d’opéra : Staatsoper de Vienne (Carmen ou encore Mère Marie dans Les Dialogues des Carmélites), Opéra de Paris (Gertrude dans Hamlet), Deutsche Oper Berlin (Carmen), Liceu de Barcelone (Léonore dans La Favorite), La Monnaie de Bruxelles (Brangäne dans Tristan und Isolde). À Genève, elle chante la Princesse Eboli dans Don Carlos (2023). Son ascension est également récompensée par le Prix Herbert von Karajan en 2024.
 
La soprano américaine Brenda Rae (200 Motels) s’est imposée sur les plus grandes scènes internationales grâce à son talent vocal et son engagement dramatique. Après ses débuts avec l’Ensemble de l’Opéra de Francfort, elle a accumulé un impressionnant répertoire, comprenant Elvira (I puritani), Violetta (La traviata), Zdenka (Arabella) et Zerbinetta (Aridane auf Naxos). Elle est invitée dans nombreuses maisons lyriques : Staatsoper de Berlin, Hambourg et Munich, Royal Opera House, Covent Garden, Festival de Salzbourg, Teatro Real de Madrid, Opéra de Paris. Ces dernières années, on a pu l’entendre en Ophélie dans Hamlet au Metropolitan Opera (2022) et à l’Opéra de Paris (2023), et en Konstanz dans Die Entführung aus dem Serail (2024). La saison 24-25 marque son retour à Francfort avec le rôle-titre de Lulu et au StaatsoperUnter den Linden avec Aminta (Die schweigsame Frau). Elle reprend également le rôle de Gilda (Rigoletto) à Zurich.
 
Diplômé du Conservatoire royal de Bruxelles, le ténor belge Reinoud Van Mechelen (Castor et Pollux) est lauréat du prestigieux Prix Caecilia du « Jeune Musicien de l’année » (2017) décerné par l’Union de la presse musicale belge. Artiste très en vue sur la scène internationale, c’est lors de l’Académie baroque d’Ambronay en 2007 qu’il se fait remarquer, avant de rejoindre le « Jardin des Voix » de William Christie devenant soliste des Arts Florissants. Depuis, il collabore régulièrement avec des ensembles prestigieux, tels que le Collegium Vocale, Le Concert d’Astrée et Les Talens lyriques. Parmi ses grands rôles, on peut citer Jason (Médée), Castor (Castor et Pollux), Hippolyte (Hippolyte et Aricie), Tamino (Die Zauberflöte) ou encore le rôle-titre de Dardanus. Lors de la saison 2024/2025, il est Jason puis Castor à l’Opéra de Paris et au Festival de Salzbourg, ainsi que David (David et Jonathas de Charpentier) à Versailles.
 
Appréciée pour ses qualités vocales et pour la délicatesse de son interprétation, la soprano américaine Corinne Winters (Madame Butterfly) est l’une des voix les plus demandées de sa génération. Son répertoire comprend des grands rôles, tels que Desdémone (Otello), Tatiana (Eugène Onéguine), Violetta (La traviata), mais aussi le rôle-titre de Katja Kabanova, qu’elle interprète de nombreuses fois, notamment dans la mise en scène acclamée de Barrie Kosky au Festival de Salzboug en 2022 ainsi qu’au Grand Théâtre (saison 22/23) après avoir incarné une Jenůfa touchante (saison 21/22). Lauréate de nombreux prix, dont un Oper ! Awards de la « Meilleure chanteuse » en 2025, elle incarnera cette saison les rôles-titre de Manon Lescaut (Puccini) en version concert à Washington et de La Bohème au Metropolitan de New York, ainsi que les deux Iphigénie de Tcherniakov pour lesquels, elle avait été ovationnée au Festival d’Aix-en-Provence l’été 2024.
 
Les vidéastes
La photographe et vidéaste russo-américaine d’origine arménienne Diana Markosian (Madame Butterfly) est célébrée pour sa narration visuelle empreinte d’une empathie et d’une sensibilité uniques couplées à un sens aigu de la composition dans ses œuvres. Sa première monographie autofictionnelle Santa Barbara, dans laquelle elle retrace l’histoire de sa famille de son départ de la Russie postsoviétique jusqu’à son arrivée aux États- Unis, a été présentée au MoMa de San Francisco (2020), à l’International Center of Photography (2021) et à la Biennale Images de Vevey (2022). Lauréate de nombreux prix, dont celui de la Elliott Erwitt Foundation (2018), et le World Press Photo Award (2019), sa renommée lui permet d’exposer dans de nombreux lieux ainsi que d’être publiée dans le National Geographic, le New Yorker et le New York Times. Certaines de ses photos sont sélectionnées pour les affiches des spectacles de la saison 24-25 du Grand Théâtre.

Entretien avec Aviel Cahn, Sidi Larbi Cherkaoui et Clara Pons
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Aviel Cahn place sa dernière saison à la direction du Grand Théâtre de Genève sous la devise Lost in translation. Un clin d’œil à son départ ? Certainement un trompe-l’œil pour la saison qui verra la fermeture du bâtiment pour travaux de rénovation de la cage de scène (dès janvier 2026) et le déplacement des spectacles au Bâtiment des Forces Motrices. Entretien avec Aviel Cahn, Sidi Larbi Cherkaoui et Clara Pons.
 
Jean-Jacques Roth (JJR) Le déménagement au Bâtiment des Forces Motrices ainsi que ce thème de la perte de repères, cette dernière saison est décidemment celle de tous les déplacements ?
 
Aviel Cahn (AC) Le Grand Théâtre fermera ses portes en fin d’année pour des travaux sur la technique de scène. Nous avons donc groupé les ouvrages de grandes dimensions en automne et réserver les spectacles plus intimes pour la seconde partie de saison, qui prendra place dès janvier au Bâtiment des Forces Motrices.
 
La référence au film de Sofia Coppola Lost in Translation fait office de fil rouge à cette septième saison et fait écho à cet « exil » ?
 
AC En réalité, le fil rouge a été conçu indépendamment de ces circonstances immobilières. Il s’agit pour nous ici d’exprimer l’impression diffuse de perte de repères par rapport au monde, le sentiment de ne pas y trouver sa place et aussi d’exprimer une forme d’étrangeté par rapport à soi-même. Source de déchirements intérieurs, c’est un thème qui inspire l’expression lyrique ou chorégraphique. Les artistes eux-mêmes sont toujours un peu ailleurs : ils nous invitent à des regards en contre- plongée. C’est bien l’intérêt de mises en scène qui apportent un éclairage nouveau, actuel, sur des compositions anciennes.
 
Sidi Larbi Cherkaoui (SLC) Un opéra illustre bien le thème de ce rapport étrange à soi-même, je pense à Pelléas et Mélisande qui sera repris dans la mise en scène que nous avons faite avec le chorégraphe Damien Jalet et la plasticienne Marina Abramović. Mélisande est une femme mystérieuse qui ne révèle pas d’où elle vient, et nous plongeons avec elle dans un univers cosmique, comme si les choses venaient d’une autre planète, d’un au-delà indicible ou bien non dit…
 
AC Cette production de Pelléas et Mélisande communique l’idée d’une errance poétique, au sens très large. On y voit posée la question de savoir où et qui sommes-nous sur cette terre. On y voit comment les êtres sont pris au piège les uns par les autres. Si les saisons précédentes étaient davantage marquées par les questions collectives, de nature sociétale ou politique, la saison prochaine propose une approche plus individuelle, où nous interrogeons la question du soi. L’être humain face à la société ou même au monde.
Voyez Tannhäuser, le personnage principal de l’opéra éponyme de Wagner, c’est un rebelle qui ne trouve pas sa place, ni dans la société, ni dans l’ordre des mondes.
 
À côté de classiques du répertoire, comme Pelléas et Mélisande ou Tannhäuser déjà cités, mais aussi Madame Butterfly, L’Italienne à Alger ou Castor et Pollux, on trouve plusieurs ouvrages originaux, même inattendus, comme Un Américain à Paris, qui sera présenté pour les fêtes de fin d’année.
 
AC J’ai toujours voulu monter un musical au Grand Théâtre mais je n’y étais pas encore parvenu, jusqu’à la reprise de ce spectacle tiré du film de Vincente Minelli par le chorégraphe Christopher Wheeldon, qui l’a créé à Paris en 2015 avant de le faire triompher à Londres et à Broadway. Dirigé par le spécialiste de Gershwin Wayne Marshall, nous présenterons avec l’Orchestre de la Suisse Romande la grande version, alors que l’ouvrage est souvent donné avec des ensembles restreints d’une douzaine de musiciens.
 
SLC Christopher Wheeldon est un artiste à 360 degrés qui fait aussi bien de la comédie musicale que des ballets contemporains. Son travail est très accessible.
Il a travaillé avec les plus grandes compagnies de danse, mais ses musicals continuent toujours d’être joués à Broadway. Même si nous sommes très différents, nous tentons l’un et l’autre de nous exprimer dans les mêmes univers.
 
Avant cela, il y aura votre propre création : Bal impérial.
 
SLC Cet hommage à Johann Strauss fils, dont on célèbre en 2025 les deux cents ans de sa naissance, est venu d’une invitation du Festival Johann Strauss organisé à Vienne. La différence entre un bal et un ballet, c’est qu’on participe au bal alors qu’on regarde le ballet. En plus, le bal est autant un révélateur d’une société qu’une forme de cachette. Et si le bal impérial était une manière de recouvrir les horreurs de l’empire ? J’ai toujours besoin de mise en perspective dans mon travail et écouter la musique de Strauss me donnait envie d’en entendre une autre, celle, traditionnelle, du Japon. Il y aura donc deux empires dans le spectacle et deux sources musicales : celle de Strauss jouée par l’orchestre symphonique au complet et celle de deux musiciens japonais sur leurs instruments traditionnels.
 
AC Je trouve très amusant de célébrer Johann Strauss par un ballet et non par une opérette. Et de voir Sidi Larbi Cherkaoui s’emparer d’une musique qui est si loin de lui. C’est une manière de renverser les choses et c’est ce que nous avons toujours aimé faire au Grand Théâtre. À côté de cela, nous présenterons la reprise de la chorégraphie du Boléro de Maurice Ravel de Sidi Larbi Cherkaoui, Damien Jalet et Marina Abramović, le même trio qui met en scène Pelléas et Mélisande.
 
Dans les ouvrages moins connus, La Plage propose L’Empereur d’Atlantis que Viktor Ullmann a écrit en 1944 alors qu’il était détenu dans le camp de Theresienstadt (Terezin), où il fut répété jusqu’à la générale.
 
Clara Pons (CP) On est ici bien plus que perdus entre deux mondes. C’est un spectacle qui a été conçu en diptyque pour être représenté hors les murs, dans deux lieux différents, le public se déplaçant au cours de la soirée. Il fait précéder à l’opéra d’Ullmann un autre ouvrage, intitulé En vertu de… qui met en perspective notre rapport aux droits humains et rappelle le danger imminent des dérives totalitaires. Le spectacle a été créé en 2022 à Luxembourg, où il a été joué au Parlement européen et au Grand Théâtre de la Ville.
À Genève, nous devrions le présenter d’abord à l’ONU puis à la Comédie, où l’on assistera à la reconstitution de l’ouvrage d’Ullmann tel qu’il aurait pu/dû être représenté dans le camp de concentration, avec nous en plus comme public…
 
Autre sujet, autre curiosité, 200 Motels de Frank Zappa, qui clôturera la saison. Peu de gens savent qu’il existe une transposition scénique de la main de Zappa du film de 1971 qui capte de manière hallucinée la vie d’un groupe rock en tournée.
 
AC Pour moi, c’est une manière de boucler la boucle, en écho au spectacle d’ouverture qui était Einstein on the Beach de Philip Glass en 2019. Les deux ouvrages datent d’une même époque, et bien qu’ils n’aient aucun point commun, ils témoignent d’une ouverture du genre lyrique à des formes nouvelles. C’est un spectacle total, pas très long mais très exigeant, avec un orchestre énorme, dont huit percussionnistes, une formation rock et de l’électronique. C’est drôle, psychédélique, un peu fou et sexuellement assez explicite.
 
Parlons encore des artistes, dont beaucoup sont des fidèles du Grand Théâtre depuis votre arrivée.
 
AC On retrouvera, pour Tannhäuser, la metteure en scène Tatiana Gürbaca avec la même équipe que sur les opéras de Leoš Janáček les saisons passées et Daniel Kramer, qui avait mis en scène Turandot, revient pour 200 Motels : il sait manier comme personne tout ce qui déborde les limites et on compte sur lui pour concevoir un spectacle total au moment des adieux. L’OSR pourra compter lui sur des musiciens de la Haute École de musique de Genève, comme pour Einstein on the Beach, tandis que c’est le même chef, Titus Engel, qui dirigera. Nous invitons par ailleurs des jeunes metteurs en scène de plus en plus recherchés à faire leurs débuts au Grand Théâtre : Julien Chavaz, Suisse romand directeur à Magdebourg, montera L’Italienne à Alger après avoir mis en scène il y a trois saisons pour La Plage Le Dragon d’or de Peter Eötvös à la Comédie. Barbora Horáková donnera sa lecture de Madame Butterfly, dans la première version composée par Giacomo Puccini, plus resserrée et avec une orchestration plus réduite, donc mieux adaptée au Bâtiment des Forces Motrices. La distribution sera très belle, avec Corinne Winters dans le rôle de Cio-Cio-San. Mentionnons encore la mezzo- soprano Gaëlle Arquez qui chantera Isabella dans L’Italienne à Alger ou la présence de la mezzo franco- suisse Ève-Maud Hubeaux dans Castor et Pollux, des chefs comme Antonino Fogliani pour Madame Butterfly ou Mark Elder qui viendra pour la première fois pour Tannhäuser.
 
Il y a aussi la poursuite des collaborations avec d’autres institutions culturelles de la région.
 
AC C’est une politique constante que nous avons mise sur pied, et il faut espérer qu’elle se perpétuera. Nous allons notamment établir des liens avec le Montreux Jazz Festival à l’occasion de l’opéra de Frank Zappa. Et le Ballet se produira pour la première fois au Pavillon de la danse dans une chorégraphie de Yasmine Hugonnet, en tout début de saison, dans le cadre de La Bâtie – Festival de Genève. Nous cherchions depuis des années une possibilité de collaborer avec l’Association pour la danse contemporaine (ADC).
 
SLC Il faut encore mentionner la chorégraphie Svatbata que signera Marcos Morau, dont un spectacle, Sonoma, avait été présenté à La Bâtie – Festival de Genève. C’est un artiste qui crée des univers étranges, surréels, où chaque mouvement nous emmène ailleurs. Et il y aura aussi le chorégraphe Edward Clug, qui signera la mise en scène de l’opéra-ballet Castor et Pollux de Jean-Philippe Rameau.
 
AC Ce spectacle s’inscrit lui aussi dans une continuité de notre programmation, qui a présenté, avec le chef Leonardo García Alarcón et sa Cappella Mediterranea, une suite d’opéras-ballets allant du baroque au classique, des Indes galantes de Rameau ou Atys de Lully à Idoménée de Mozart. C’est un élément supplémentaire qui donne à cette saison une configuration emblématique de la politique que nous avons conduite : ouverture à de nouveaux publics, intégration de la danse et de l’opéra, ouvrages inédits et sortant des balises lyriques traditionnelles, l’opéra d’aujourd’hui et les publics de demain dans la programmation de La Plage. Sans jamais oublier le grand répertoire… Peut-être plus in translation que lost finalement ?
 
Propos recueillis par Jean-Jacques Roth

25-26

Saison 25-26

La Plage
C’est quoi La Plage ? Découvrez le concet et des activités diverses et variées proposées tout au long de la saison.
Programmation
Opéra, ballet, La Plage, … Retrouvez le programme complet de la nouvelle saison.
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Prog

Programme

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Woods

Paolo Woods

Les photos de notre saison 25-26 ont été sélectionnées par le curateur Paolo Woods, également photographe documentaire et réalisateur. Auteur de huit livres, il travaille sur des projets à long terme qui se concentrent sur des sujets cruciaux pour comprendre le monde dans lequel nous vivons, toujours difficiles à traduire photographiquement. Parmi ses projets figurent A Crude World, qui traite de l’industrie pétrolière, Chinafrica, où il a documenté la montée spectaculaire des Chinois en Afrique, Walk on my Eyes, un portrait intime de la société iranienne, STATE, sur ce qui arrive à une société lorsque l’État s’effondre et The Heavens, une enquête photographique unique sur les rouages des paradis fiscaux. En 2021, il a publié HAPPY PILLS, avec Arnaud Robert, sur la façon dont les laboratoires pharmaceutiques nous vendent le bonheur. HAPPY PILLS est également son premier film, sorti en 2022. Il est le directeur artistique du festival Cortona On The Move et l’un des fondateurs du magazine Kometa en France. Il est cofondateur de RIVERBOOM, un collectif et une maison d’édition qui explorent les limites du langage photographique.

Visuels de la saison

Crédits photos

Visuel de saison © Trent Parke / Magnum Photos
Tannhaüser © Lucas Foglia / Josh Winter Bathing, Suède, 2015
Pelléas & Mélisande © Gleeson Paulino / Untitled, Égypte, 2023
Un Américain à Paris © Christopher Anderson / Untitled, Paris, 2003
L’Italienne à Alger © Rania Matar / Rianna (In the Rain), Bhamdoun, Liban, 2023
Castor & Pollux © Benedicte Kurzen & Sanne De Wilde / Twin Stars, 2018
Madame Butterfly © Laura Pannack / Mirjami & Adam, 2018
200 Motels © Jacob Holdt / Untitled, Ft. Lauderdale, Floride, États-Unis, 1974
Bal impérial – Boléro © Paul Cupido / Teardrop, 2018
Svatbata © Trent Parke / Species 05, Adélaïde, Australie, 2024
1000&1BPM _ Odyssée © Denis Darzacq / La Chute N°02, France, 2006

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Teresa Iervolino

Mezzo-soprano

Reconnue au niveau international comme l’une des principales voix du Bel Canto et du Baroque, Teresa Iervolino est aujourd’hui l’une des artistes les plus appréciées sur la scène lyrique mondiale. En 2012, elle remporte le concours AsLiCo, suivi d’autres succès comme la victoire de concours internationaux tels que le concours Maria Caniglia et le concours Etta Limiti. Elle collabore régulièrement avec de chefs d’orchestre du calibre de Riccardo Chailly, Antonio Pappano, Daniel Harding, Fabio Luisi, Roberto Abbado, Alberto Zedda, Christophe Rousset, Jean-Christophe Spinosi, Ivor Bolton, Donato Renzetti, Carlo Rizzi, Marc Minkowski, Stefano Montanari, Andrea Marcon, Ottavio Dantone, Alessandro De Marchi, Antonino Fogliani, Marco Armiliato, Daniel Oren, Daniele Rustioni, Riccardo Frizza.

Parmi ses succès les plus récents, on peut citer Tancredi à Rouen, L’Italiana in Algeri à Cagliari, Ariodante à Martina Franca, la Neuvième Symphonie de Beethoven sous la direction de Michele Spotti pour l’ouverture du Festival MiTo à Turin et La Cenerentola au Teatro del Maggio de Florence avec Gianluca Capuano.

Parmi ses prochains engagements figurent Madama Butterfly et Giulio Cesare au Liceu de Barcelone ; Lucrezia Borgia à l’Opéra de Rome ; Madama Butterfly avec l’Orchestre Philharmonique de Berlin sous la direction de Kirill Petrenko à Baden Baden et Berlin ; Alcina à Versailles ; Stabat Mater de Rossini avec l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia sous la direction de Myung-Whun Chung à Rome et au Wiener Konzerthaus.

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Internationally hailed as one of the leading voices for Bel Canto and Baroque, Teresa Iervolino is today one of the most sought after artists on the world operatic stage. In 2012, she won the AsLiCo Competition, which was then followed by more success winning international competitions such as the Maria Caniglia Competition and the Etta Limiti Prize Competition. She regularly collaborates with conductors of the caliber of Riccardo Chailly, Antonio Pappano, Daniel Harding, Fabio Luisi, Roberto Abbado, Alberto Zedda, Christophe Rousset, Jean-Christophe Spinosi, Ivor Bolton, Donato Renzetti, Carlo Rizzi, Marc Minkowski, Stefano Montanari, Andrea Marcon, Ottavio Dantone, Alessandro De Marchi, Gabriele Ferro, Antonino Fogliani, Marco Armiliato, Daniel Oren, Daniele Rustioni, Riccardo Frizza.

Her most recent successes include Tancredi in Rouen, L’Italiana in Algeri in Cagliari; Ariodante in Martina Franca; Beethoven’s Symphony n.9 under Michele Spotti for the opening of the MiTo Festival in Turin; and Cenerentola at the Teatro del Maggio in Florence with Gianluca Capuano.

Future engagements include Madama Butterfly and Giulio Cesare at the Liceu in Barcelona; Lucrezia Borgia at the Rome Opera; Madama Butterfly with the Berliner Philharmoniker under Kirill Petrenko in Baden Baden and Berlin; Alcina in Versailles; Rossini’s Stabat Mater with the Accademia Nazionale di Santa Cecilia under Myung-Whun Chung in Rome and at the Wiener Konzerthaus.

 

 

Ena Pongrac

Mezzo-soprano

The Croatian mezzo-soprano Ena Pongrac trained at the Universities of the Arts in Graz and Berlin, furthering her training with the likes of Christa Ludwig, Gundula Janowitz, Brigitte Fassbaender and Anne Sofie von Otter. In 2016, she made her debut as Zerlina (Don Giovanni) at the Jyväskylän Ooppera in Finland, where she returned as Mercedes (Carmen) the following season. In 2017/18, she played Hänsel (Hänsel und Gretel) at the Junge Oper Schloss Weikersheim. Contemporary roles are also part of her repertoire, such as Madame Lapérouse in Melusine by Aribert Reimann and Lana in Exit Paradise by Arash Safaian. During the 2018/19 season, Ena Pongrac was a member of the Opernstudio OperAvenir at Theater Basel, where she sang, among other roles, Alisa in Lucia di Lammermoor, Trommler in Der Kaiser von Atlantis, Dinah in Trouble in Tahiti and Kate Pinkerton in Madama Butterfly, followed the following season by roles in Andersens Erzählungen and Schellen-Ursli. In 2020/21, she is a member of the Theater Basel ensemble. At the Grand Théâtre, as a member of the Young Ensemble, she appeared in the 22/23 season in Maria Stuarda (Anna Kennedy) Parsifal (Une fille fleur et 2ème Écuyer) and Nabucco (Fenena).

© DR

William Meinert

Bass

William Meinert’s awards include first prize in the Shreveport Opera Mary Jacobs Smith Singer of the Year 2022 competition and the Houston Grand Opera Eleanor McCollum Competition 2019. He recently graduated from Washington National Opera’s Cafritz Young Artist program, where he sang Sarastro in Die Zauberflöte and the Secret Police Agent in The Consul. He has sung the Commendatore in Don Giovanni, the Commentator in Derrick Wang’s Scalia/ Ginsburg, Vodník in Rusalka and the Duke in Romeo and Juliet. As artist-in-residence at Santa Fe Opera, he played Hjarne and Corbin in the world premiere of Poul Ruders‘ The Thirteenth Child in 2019. He has performed in Beethoven’s 9th Symphony, Monteverdi’s Vespers and Handel’s Messiah. William Meinert is a member of the Young Ensemble du Grand Théâtre de Genève.

Omar Mancini

Tenor

In October 2018, he made his debut as solo tenor in Rossini’s Petite Messe solennelle as part of the 150th anniversary of the composer’s death. In September 2019, Omar Mancini made his debut at the Capri Opera Festival with the role of Rinuccio in Gianni Schicchi. In 2021, he graduated cum laude in chamber vocal music from the Conservatorio Giuseppe Verdi in Milan. In November 2021, he was selected for the Bottega Donizetti at the Donizetti Opera, where he sang in the show C’erano una volta due bergamaschi…. In December 2021, he played the Guardian in Acquaprofonda by Giovanni Sollima at the Teatro Sociale in Como. In January 2022, he was Horatio / La Voix imaginaire de Lélio in Lélio ou le Retour à la vie by Berlioz at the Teatro Regio in Turin. He also sang Il Conte Bandiera in Salieri’s La scuola de’ gelosi at Turin’s Teatro Regio in May 2022 and at the Festival della Valle d’Itria in July 2022. Omar Mancini is a member of the Jeune Ensemble du Grand Théâtre.

Giulia Bolcato

Soprano

Soprano Giulia Bolcato has already interpreted a number of leading roles, including Euridice in L’Orfeo and Belinda in Dido & Aeneas. She has also played roles such as Fanny in La cambiale di matrimonio, Sofia in Il signor Bruschino, Ninetta in La Gazza ladra and Elvira in Rossini’s L’italiana in Algeri. She made her debut in the role of the Queen of the Night at the Royal Swedish Opera, then sang Gilda in Rigoletto at the Teatro Regio in Parma, Serpina in La serva padrona and Lucy in Menotti’s The Telephone at the Teatro Pergolesi in Jesi. She also sang Dinah in Bernstein’s Trouble in Tahiti and Oscar in Verdi’s Un ballo in maschera. This summer she will perform the role of Gabriel in Haydn’s Creation at the Salzburg Festival. A member of the Jeune Ensemble du Grand Théâtre, next season she will perform the roles of La voix du Ciel in Don Carlos and Marianne in Le Chevalier à la rose.

Luca Bernard

Tenor

Born in Zürich, lyric tenor Luca Bernard gained his first stage experience as a member of the Zürich Sängerknaben, where he sang the role of Zweiter Knabe in Mozart’s Die Zauberflöte at the Opernhaus Zürich. He is the recipient of a study prize from the Prof. Armin Weltner Foundation and the Migros Kulturprozent. From 2019 to 2021, Luca Bernard was a member of the International Opera Studio Zürich. During the 2021/22 season, he sang at Opera Maggio Fiorentino as Gastone (La Traviata), Jaquino (Fidelio) and Scaramuccio (Ariadne auf Naxos). The following season, he played Fracasso in Mozart’s early opera La finta semplice. In 2022, Luca Bernard took on the role of Ernesto in Donizetti’s Don Pasquale at the Glyndebourne Festival. During the 2023/24 season, he will appear in Klagenfurt, Toulon and at the Grand Théâtre de Genève.

Luca Bernard

Ténor

Né à Zürich, le ténor lyrique Luca Bernard a acquis ses premières expériences sur scène en tant que membre du Zürich Sängerknaben où il a notamment chanté le 2e Knabe dans Die Zauberflöte de Mozart à l’Opéra de Zürich. Il a étudié le piano et la composition à la ZHdK avant de se lancer dans le chant professionnellement. En 2017, il chante Ottokar de Der Zigeunerbaron à l’Operettenbühne Hombrechtikon. Au même endroit, il incarne Stanislas de Der Vogelhändler en 2018. Au cours des saisons 2019/20 et 2020/21, on l’a entendu dans une grande variété de rôles à l’Opéra de Zurich en tant que membre de l’International Opera Studio. Au cours de la saison 2021/22, il a chanté à l’Opéra Maggio Fiorentino de Florence, où il a interprété Gastone (La traviata), Jaquino (Fidelio) et Scaramuccio (Ariadne auf Naxos). Au Festival de Glyndebourne 2022, le ténor lyrique Luca Bernard est intervenu dans le rôle d’Ernesto dans Don Pasquale. Lors de la saison 23/24, il se produit à Klagenfurt, Toulon, ainsi qu’au Grand Théâtre de Genève, où il fait partie du Jeune Ensemble. Des oratorios tels que la Passion selon saint Matthieu de Bach, La Création de Haydn, ses Quatre saisons ou le Stabat mater de Dvořák sont des œuvres centrales de son répertoire.

Madeline Wong

Née en Australie, elle rejoint après sa formation le Ballet du Grand Théâtre de Genève sous la direction de Philippe Cohen, où elle se produit avec de nombreux chorégraphes de renom, créant notamment une version solo du Sacre du printemps de Stravinsky pour Andonis Foniadakis en 2007. Elle s’est ensuite installée à New York pour travailler pour le Cedar Lake Contemporary Ballet pendant deux ans, jusqu’à sa fermeture. Elle a ensuite été invitée à revenir danser pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève en 2015, où elle a participé à de nombreuses productions mémorables, prenant notamment le rôle d’Isolde dans Tristan & Isolde de Joëlle Bouvier. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2006.

© Gregory Batardon

Nahuel Alejandro Vega

Né en 1992 à Mar del Plata en Argentine, il s’est formé à l’École du Théâtre Bolchoï au Brésil, à ​​l’Atelier de danse contemporaine du Théâtre San Martin à Buenos Aires, ainsi qu’au Cannes Jeune Ballet de l’École supérieure de danse de Cannes Rosella Hightower en France-  Il a reçu le prix Jorge Tomin du meilleur interprète du festival Danzamerica en 2010 et le prix Julio Bocca à Buenos Aires. Il a également participé au Prix de Lausanne en 2011. Sa curiosité pour des nouvelles techniques et vocabulaires corporels l’ont emmené à participer à de grands festivals en Europe comme le Deltebre Dansa, IDW Budapest, entre autres. Il a rapidement obtenu le diplôme d’État français de professeur en danse contemporaine. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2013.

© Gregory Batardon

Geoffrey van Dyck

Né en 1990 et d’origine française, il commença la danse à l’âge de 10 ans avec le hip hop et le Modern Jazz dans une petite école du nord-est de la France. Pris de passion pour cet art, il décide à 18 ans de rejoindre l’Académie Internationale de la Danse à Paris où il étudiera le classique, le contemporain, le jazz, le chant et la comédie. Durant ses deux annés de formation, il participera à des comédies musicales (Grease, Mozart l’Opera Rock) et à divers événements comme la Semaine de la mode ou 10 ans de Smart habillé par Hermès.
Afin d’approfondir ses connaissances, il se rend à Lyon pour intégrer le Conservatoire national supérieur de musique et de danse où il étudiera la danse contemporaine pendant 3 ans. Lors de sa troisième année, il passe l’audition publique du Ballet du Grand Théâtre de Genève. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2013.

© Gregory Batardon

Sara Shigenari

Née à Yokohama, au Japon, elle poursuit sa formation de danseuse auprès de Setsuko Honda. Après avoir obtenu son diplôme à l’English National Ballet School, elle a rejoint le Cannes Jeune Ballet où elle a eu l’occasion de danser dans des productions à l’Opéra de Nice et à l’Opéra d’Avignon. Depuis qu’elle a rejoint le Ballet du Grand Théâtre de Genève, elle a travaillé avec des chorégraphes tels que Sidi Larbi Cherkaoui, Damien Jalet, Mats Ek, Jiří Kylián, Andonis Foniadakis, Angelin Preljocaj et Joëlle Bouvier, pour n’en citer que quelques-uns. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2009.

© Gregory Batardon

Luca Scaduto

Né sur la côte ouest de la Sicile, il a commencé sa formation professionnelle en danse en 2013 et a été diplômé de l’académie de danse Professione Danza Parma en 2015 en ballet classique impérial (niveau avancé 2). En 2019, il est également professeur qualifié de ballet classique impérial. En tant que danseur contemporain, il a travaillé pour plusieurs compagnies de danse : Agora Coaching Project, Valencia Dancing Forward, Fondazione Teatro Regio di Parma, Croatian National Theater Ballet Split, pour n’en citer que quelques-unes, et a dansé pour des chorégraphes tels que Sidi Larbi Cherkaoui, Ivan Alboresi, Patricia Apergi, Gustavo Ramirez, Asun Noales, Ricardo Fernando et Diego Tortelli. Pour que sa carrière reste polyvalente et dynamique, il s’est également produit dans la production de West Side Story de l’ensemble Costa Cruise Line et de La Cage Aux Folles au Theater Ulm. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2022.

© Gregory Batardon

Juan Perez Cardona

Né à Llauri (Valence, Espagne). Il commence à étudier la danse à l’École nationale de danse de Marseille, puis rejoint le Cannes Junior Ballet. Il obtient son premier contrat professionnel en tant que danseur au sein du Ballet de Lorraine en 2016. L’année suivante, il est engagé par Philippe Cohen pour rejoindre la Compagnie du Ballet de Genève où il a dansé dans des pièces de Joëlle Bouvier, Jiří Kylián, Jeroen Verbruggen, Damien Jalet, Angelin Preljocaj, Andonis Foniadakis et Sidi Larbi Cherkaoui. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2017.

© Gregory Batardon

Stefanie Noll

Née à Kiev, en Ukraine, et élevée aux États-Unis. Elle a reçu sa formation dans le cadre du Joffrey Trainee Program et du Arts Umbrella Graduate Program. Au cours de sa carrière professionnelle, elle a travaillé avec Ballet BC à Vancouver (Canada), et pour la compagnie de danse-théâtre immersive Punchdrunk, où elle a participé à la création originale de la production The Burnt City. Elle a également participé au processus de création de Body and Soul de Crystal Pite au Ballet de l’Opéra de Paris et à un programme de mentorat chorégraphique sous la direction de Pite. Elle a travaillé en étroite collaboration avec des chorégraphes tels que Mehdi Walerski, Crystal Pite, Maxine Doyle, Alejandro Cerrudo et Alexandra Damaini, et a interprété des œuvres de Johan Inger, Sharon Eyal, Mats Ek, Andonis Foniadakis et Amos Ben-Tal. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2023.

© Gregory Batardon

Léo Merrien

Né à Rennes en Bretagne, il est diplômé du Conservatoire national de Paris en danse contemporaine, où il continue en première année de master. Il a travaillé ensuite au Centre chorégraphique national de Rennes dans le collectif hip-hop FAIR-E. Quelques années plus tard, Léo travaille avec Damien Jalet pour la recherche chorégraphique d´un film qui sortira en 2024. Il a également participé à différents projets commerciaux, notamment pour une vidéo promotionnelle pour la marque Off-White, pour la maison Issey Miyake lors de la Semaine de la mode de Paris, pour la marque d´hôtel de luxe Fairmont pour une soirée privée à Doha, une vidéo promotionnelle pour la Galerie Perrotin, pour le musée national du Qatar : Il a dansé pour le clip Flamme de Juliette Armanet, ainsi que pour la danseuse, chorégraphe et acrobate aérienne Satchie Noro. Il a également créé un duo de danse lors d’une résidence à l’Espace Pasolini. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2023.

© Gregory Batardon

Emilie Meeus

Née à Anvers en 2000, Emilie se passionne très jeune pour la danse et intègre à l’âge de dix ans l’école du Ballet Royal d’Anvers et poursuit ses études de danse au Lycée artistique d’Anvers. Pendant ces années elle travaillera avec des chorégraphes comme Anton Lachky, Sidi Larbi Cherkaoui et Roberto Olivan, En 2017 elle intègre le Ballet Junior de Genève où elle interprètera des pièces d’Olivier Dubois, Hofesh Shechter, Barak Marshal, Alexander Ekman, Maguy Marin et Rachid Ouramdane. Elle rejoint ensuite le Ballet de Lorraine en 2019 où elle restera trois saisons sous la direction de Petter Jacobsson. Elle y dansera des pièce de Merce Cunningham, Trisha Brown, Maud Lepladec, Loic Touzé, Latifa Laâbissi. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2022.

© Gregory Batardon

Julio José León Torres

Né en 1993 à Granma (Cuba). Il commence sa carrière sportive en tant que gymnaste mais en 2005, il entame des études de danse à l’École nationale d’art pendant six ans. En 2011, il termine ses études avec un haut niveau technique et devient danseur professionnel à Danza Contemporánea de Cuba jusqu’en 2015. Il est l’un des membres fondateurs de la compagnie Acosta Danza dirigée par l’artiste Carlos Acosta jusqu’en 2019. Il a dansé des pièces de chorégraphes tels que Sidi Larbi Cherkaoui, Jan Linkens, Itzik Galili, Juan Cruz, George Céspedes, Julio Cesar Iglesia, Justin Peck, Goyo Montero, entre autres. En tant que danseur indépendant (2021-2023), il a remporté des prix lors de concours et de festivals tels que Masdanza, IODC Canada, Burgos New York, Vallecasdanza, Cortoindanza, Danza en el Camino, entre autres. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2023.

© Gregory Batardon

Mason Kelly

Originaire de Geelong, en Australie, il a été formé à la New Zealand School of Dance. Il a travaillé avec de nombreuses compagnies australiennes de premier plan, notamment avec Dancenorth, où il a effectué des tournées nationales et internationales dans des œuvres de Kyle Page et Amber Haines, Lucy Guerin et Gideon Obarzanek, Alisdair Macindoe, Ross McCormack, Stephanie Lake, Lee Serle et Kristina Chan. Il a également travaillé avec l’Australian Dance Theatre, Chunky Move, a joué dans Collision de Jo Lloyd (une collaboration entre Tasdance et GUTS dance), JAGAD de Monica Lim, Melanie Lane et Rianto, ainsi que dans d’autres œuvres de Cass Mortimer Eiper & Charmene Yap, Lewis Major, Joel Bray, Luigi Vescio et de l’artiste Jemima Lucas. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2023.

© Gregory Batardon

Zoe Hollinshead

Originaire d’Atlanta (États-Unis), elle nourrit un amour pour la danse et la performance dès son plus jeune âge. En 2019, elle obtient un diplôme de bachelor en danse à la Juilliard School de New York, sous la direction d’Alicia Graf Mack. Elle a ensuite rejoint l’Opera Ballet Vlaanderen sous la direction de Sidi Larbi Cherkaoui, où elle s’est produite dans des œuvres de Sidi Larbi Cherkaoui, Akram Khan, Pina Bausch, Crystal Pite, William Forsythe, Jermaine Maurice Spivey, Anna Teresa De Keersmaker, entre autres. Elle a également participé à des projets avec des créatifs indépendants anversois et des organisations dirigées par des minorités telles que Black Lives Matter Belgium, INCONNU et The Cope, et a pris part à de multiples résidences qui ont abouti à la fois à des spectacles en direct et à deux films de danse. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2022.

© Gregory Batardon

Armando Gonzalez Besa

Né à La Havane, Cuba, Armando Gonzalez Besa a commencé sa formation en ballet à l’Escuela Provincial Alejo Carpentier.  Après avoir déménagé à Miami, aux États-Unis, il a obtenu un diplôme de la New World School of the Arts et, en 2005, une licence en journalisme de l’Université internationale de Floride.  Il a dansé lors de la saison inaugurale du Ballet Gamonet et a rejoint peu après le Royal Winnipeg Ballet au Canada en tant que danseur soliste.  La saison suivante, il a rejoint le Staattheather Augsburg en Allemagne. Cela fait quatorze saisons qu’il danse au Ballet de Genève. Père de deux jeunes enfants, sa femme et lui apprécient beaucoup l’émerveillement avec lequel Gaël et Mila découvrent le monde. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2010.

© Gregory Batardon

Ricardo Gomes Macedo

Né en 1995 à Lisbonne, il avait étude à l’école de danse du Conservatoire national de Lisbonne. À l’origine plus attiré par le ballet, il passe deux années au conservatoire de La Haye, où il découvre le répertoire contemporain. Il débute sa vie professionnelle en 2013 dans la Cie Introdans à Arnhem (Pays-Bas). Après un passage de 2016 à 2017 au Zürich Junior Ballett, où il danse le rôle du Maure dans Petrouschka de Marco Goecke, suivi d’une année au sein de la Compagnie nationale de Ballet du Portugal. Attiré par les aspects abstraits et organiques de la danse contemporaine, il entre en 2018 au Ballet de l’Opéra de Lyon pendant quatre saisons, où il dansera dans des pièces de Jiří Kylián, William Forsythe, Alessandro Sciarroni, Peeping Tom et Anne Teresa de Keersmaeker. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2020.

© Gregory Batardon

Diana Dias Duarte

Née à Lisbonne, au Portugal. Elle commence sa formation à l’Escola Artística do Conservatório Nacional en 2008, y étudie et y obtient son diplôme après huit ans d’études. En 2015, elle rejoint le Ballet de Nuremberg, sous la direction de Goyo Montero. Elle y a dansé dans des chorégraphies de Goyo Montero, Christian Spuck, William Forsythe et Mauro Bigonzetti, entre autres. Elle est engagée par Philippe Cohen pour rejoindre le Ballet du Grand Théâtre de Genève où elle a l’occasion de danser dans des œuvres de Natalia Horecna, Jeroen Verbruggen, Andonis Foniadakis, Jiri Kylian, ainsi que de nombreux autres chorégraphes de renom. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2017.

© Gregory Batardon

Oscar Comesaña Salgueiro

Né dans la ville côtière galicienne de Vigo en Espagne, il commence à étudier la danse dans sa ville natale. À l’âge de 18 ans, il déménage ensuite à Madrid, pour poursuivre sa formation en ballet soutenue par diverses bourses à l’école de ballet Victor Ullate. En 2017, Oscar rejoint la Compagnie Victor Ullate où il danse pendant trois saisons, figurant dans des pièces chorégraphiées par Victor Ullate lui-même ainsi que par le collectif Kor’sia. Dans la foulée, il rejoint le National Ballet of Ireland, où il danse dans Minus 16 d’Ohad Naharin lors du festival de danse 2020 Bold Moves à Dublin. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2020.

© Gregory Batardon

Quintin Cianci

Né et élevé à Montréal, au Québec, il a étudié la danse à la prestigieuse institution canadienne de l’École royale de ballet de Winnipeg. Après avoir obtenu son diplôme, il arrive à Genève pour rejoindre l’Area Jeune Ballet pendant un an. Il est ensuite engagé par Philippe Cohen pour rejoindre le Ballet du Grand Théâtre de Genève, se produisant dans Casse-Noisette de Jeroen Verbruggen dans le rôle du Roi des rats, ainsi que dans des œuvres d’Andonis Foniadakis, Joëlle Bouvier et Claude Brumachon. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2021.

© Gregory Batardon

Zoé Charpentier

Parisienne de naissance, elle grandit dans le sud de la France où elle débute la danse dans une école privée et en classe horaire aménagée avec le Conservatoire d’Aix en Provence. Elle continue sa formation au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) en parallèle de son cursus lycéen puis universitaire. Après l’obtention de son diplôme, elle poursuit une année de danse au Junior Ballet du CNSMDP. À l’issue de cette année, elle intègre l’Opéra de Lyon sous la direction de Yourgos Loukos où elle interprète des pièces de chorégraphes tels que Jiří Kylián, Trisha Brown, Lucinda Childs, Merce Cunningham, Maguy Marin, etc. Elle rejoint ensuite le Ballet Preljocaj à Aix-en-Provence pour deux saisons. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2022.

© Gregory Batardon

Anna Cenzuales

Née à Ravenne, en Italie, où elle a grandi et étudié jusqu’à l’âge de 18 ans. En 2021, elle déménage à Vancouver, au Canada, pour suivre le programme postsecondaire Arts Umbrella sous la direction d’Artemis Gordon. En 2022, elle participe au Nederland Dans Theater Summer Intensive et, la même année, a l’occasion de partir en tournée aux Pays-Bas avec la Arts Umbrella Dance Company et de jouer The Season Canon de Crystal Pite à l’Opéra néerlandais d’Amsterdam. Pendant son séjour à Arts Umbrella, elle a interprété des œuvres du répertoire de Crystal Pite, William Forsythe, Johan Inger, Fernando Magadan et Marco Goecke. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2023.

© Gregory Batardon

Adelson Carlos

Brésilien de naissance et fier de son héritage africain, il est originaire de la ville de Salvador de Bahia. Il s’est formé pendant neuf ans au ballet à la célèbre école Bolchoï du Brésil. En 2017, il s’installe en Suisse avec une bourse pour étudier à la compagnie de danse junior Cinevox basée à Schaffhouse, où il travaille avec des chorégraphes tels que Heinz Spoerli et Franz Brodmann. L’année suivante, il est engagé par Philippe Cohen pour rejoindre le Ballet du Grand Théâtre de Genève où il danse dans des pièces de Jiří Kylián, Jeroen Verbruggen, Angelin Preljocaj, Andonis Foniadakis et Sidi Larbi Cherkaoui. Au-delà de sa carrière de danseur, il s’est aventuré dans le monde de la publicité, contribuant à diverses campagnes publicitaires pour des banques privées et collaborant avec l’Université de Bâle. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2018.

© Gregory Batardon

Jared Brown

Originaire du Texas, aux États-Unis, il a passé quelque temps à New York pour étudier à la Juilliard School, où il a obtenu son diplôme en 2020. Il a obtenu la reconnaissance de la Fondation nationale YoungArts en danse moderne et en chorégraphie. De plus, il est boursier présidentiel américain 2016 dans les arts, et récipiendaire du prix Princesse Grace 2019, Martyn Ravenhill Liberace Mansion Dance Honor. Il s’est produit et a effectué des tournées avec des compagnies telles que la Hofesh Shechter Company, le Ballett Theater Basel, Richard Siegal/Ballet of Difference, Molissa Fenley and Company, David Dorfman Dance, Douglas Dunn + Dancers, Seán Curran Company, I Kada Contemporary Dance, et Arch Contemporary Ballet. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2023.

© Gregory Batardon

Céline Allain

Née à Châteauroux, elle étudie au conservatoire de Tours, au Ballet du Nord (Roubaix), dans une école privée de danse avec Martine Chaumet et Christian Conte à Bordeaux et à l’école Princesse Grace à Monaco. Elle intègre ensuite le Cannes Jeune Ballet, où elle poursuit sa formation de 2008 à 2012. Elle a commencé à travailler en 2012 en tant que danseuse professionnelle pour le Ballet d’Europe à Marseille et a ensuite rejoint le Ballet de Genève où elle a interprété des œuvres de Ken Ossola, Joëlle Bouvier, Jeroen Verbruggen, Andonis Foniadakis, Cindy Van Acker, pour n’en citer que quelques-unes. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2013.

© Gregory Batardon

Yumi Aizawa

Yumi Aizawa, née à Matsumoto, au Japon, a reçu sa première formation en ballet à l’Académie de ballet Hakucho au Japon, puis à l’École de ballet de Hambourg en Allemagne. Pendant ses années d’école, elle danse occasionnellement dans les productions du Ballet de Hambourg. Après l’obtention de son diplôme à l’âge de 17 ans, elle a commencé sa carrière au sein du Ballet de Dresde où elle a interprété de nombreuses pièces classiques et néoclassiques. Après deux ans au sein du Ballet de Dresde, elle rejoint ensuite le Ballet de l’Opéra national de Bordeaux. En 2009, elle est promue soliste, et en 2012, première soliste, interprétant quelques rôles principaux dans des pièces classiques ainsi que dans des pièces de différents chorégraphes, notamment I. Galili, J. Kylian, W. Forsythe, etc. Membre du Ballet du Grand Théâtre de Genève depuis 2014.

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William Meinert

Basse

William Meinert a remporté le premier prix du concours Shreveport Opera Mary Jacobs Smith Singer of the Year 2022 et de la Houston Grand Opera Eleanor McCollum Competition 2019, et est finaliste de la Loren L. Zachary National Vocal Competition 2022. Il est récemment diplômé du programme Cafritz Young Artist du Washington National Opera, où il a interprété Sarastro dans Die Zauberflöte et le Secret Police Agent dans The Consul. Il a chanté le Commendatore dans Don Giovanni (Baltimore Concert Opera), Commentator dans Scalia/ Ginsburg de Derrick Wang (Opera North), Vodník dans Rusalka (Madison Opera) et le Duc dans Roméo et Juliette de Gounod (Pensacola Opera). En tant qu’artiste en résidence du Santa Fe Opera, il a interprété Hjarne et Corbin lors de la première mondiale de The Thirteenth Child de Poul Ruders en 2019. Il s’est produit dans la 9e Symphonie de Beethoven avec la Baltimore Choral Arts Society, les Vêpres de Monteverdi (de 1610) avec les American Bach Solistes et le Messiah de Händel avec le Washington Bach Consort. Au GTG, membre du Jeune Ensemble, il était le Grand Prêtre du Baal dans Nabucco sur la saison 22/23.

Ena Pongrac

Mezzo-soprano

La mezzo-soprano croate, Ena Pongrac a été formée aux Universités des Arts de Graz et de Berlin et elle approfondit sa formation auprès notamment de Christa Ludwig, Gundula Janowitz, Brigitte Fassbaender ou encore Anne Sofie von Otter. En 2016, elle fait ses débuts en Zerlina (Don Giovanni) au Jyväskylän Ooppera en Finlande, où elle est retournée en Mercedes (Carmen) la saison suivante. En 2017/18, elle incarne Hänsel (Hänsel und Gretel) au Junge Oper Schloss Weikersheim. Les rôles contemporains font aussi partie de son répertoire, comme Madame Lapérouse dans Melusine d’Aribert Reimann et Lana dans Exit Paradise d’Arash Safaian. Au cours de la saison 2018/19, Ena Pongrac a été membre de l’Opernstudio OperAvenir au Theater Basel où elle interprète, entre autres, Alisa dans Lucia di Lammermoor, Trommler dans Der Kaiser von Atlantis, Dinah dans Trouble in Tahiti et Kate Pinkerton dans Madama Butterfly, puis la saison suivante des rôles dans Andersens Erzählungen et Schellen-Ursli. En 2020/21, elle est membre de l’ensemble du Theater Basel. Au Grand Théâtre, membre du Jeune Ensemble, elle s’est produite sur la saison 22/23 dans Maria Stuarda (Anna Kennedy) Parsifal (Une fille fleur et 2ème Écuyer) et Nabucco (Fenena).

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