Quand le malheur nous abasourdit, Le temps d’une seconde nous sommes sauvés Par les infimes aventures De l’attention ou de la mémoire.
Jorge Luis Borges, « Shinto » La Cifra (1981)
Infos
Distribution
Œuvre
Infos
Mondes flottants
Skid
Chorégraphie de Damien Jalet
Créé en 2017 pour la GöteborgsOperans Danskompani
Ukiyo-e
Chorégraphie de Sidi Larbi Cherkaoui
Création mondiale
Coproduction avec Maison de la Danse, Lyon-Pôle européen de création, la Biennale de la danse de Lyon 2023, Eastman et Fondazione Romaeuropa Arte e Cultura
Ballet du Grand Théâtre de Genève
19, 22, 23 et 24* novembre 2022 – 20h
20 novembre 2022 – 15h
Durée : approx. 2h35 avec un entracte *Représentation «Glam Night» Recommandé famille
Avec le soutien de
Partenaire de l’art contemporain
Distribution
Skid
Chorégraphie Damien Jalet
Conseiller à la chorégraphie Aimilios Arapoglou
Scénographie Jim Hodges et Carlos Marques da Cruz
Costumes Jean-Paul Lespagnard
Lumières Joakim Brick
Musique Christian Fennesz et Marihiko Hara
Assistant chorégraphique Pascal Marty
Directeur des répétitions Manuel Renard
Danseuses et danseurs Yumi Aizawa, Céline Allain, Adelson Carlos, Zoé Charpentier, Quintin Cianci, Oscar Comesaña Salgueiro, Armando Gonzalez Besa, Da Young Kim, Ricardo Gomes Macedo, Emilie Meeus, Sara Ouwendyk, Juan Perez Cardona, Mohana Rapin, Luca Scaduto, Sara Shigenari, Geoffrey Van Dyck, Nahuel Vega, Madeline Wong
Ukiyo-e
Chorégraphie Sidi Larbi Cherkaoui
Scénographie Alexander Dodge
Costumes Yuima Nakazato
Lumières Dominique Drillot
Dramaturgie Igor Cardellini
Musique Szymon Brzóska et Alexandre Dai Castaing
Chant et danse Kazutomi «Tsuki» Kozuki
Percussions Shogo Yoshii et Alexandre Dai Castaing
Musique électronique Alexandre Dai Castaing
Piano Johann Vaucher
Trio à cordes Amia Janicki (violon), Natanael Ferreira Dos Santos (alto), Gabriel Eseteban (violoncelle)
Assistants chorégraphiques Dayan Akhmedgaliev et Pau Aran Gimeno
Directeurs des répétitions Pascal Marty et Manuel Renard
Danseuses et danseurs Yumi Aizawa, Céline Allain, Pau Aran Gimeno, Valentino Bertolini, Adelson Carlos, Zoé Charpentier, Quintin Cianci, Oscar Comesaña Salgueiro, Armando Gonzalez Besa, Da Young Kim, Ricardo Gomes Macedo, Emilie Meeus, Sara Ouwendyk, Juan Perez Cardona, Mohana Rapin, Luca Scaduto, Sara Shigenari, Geoffrey Van Dyck, Nahuel Vega, Madeline Wong
Remerciements à Kae Tempest et Domino Publishing Company Limited pour l’aimable autorisation d’utiliser le texte «Hold You Own»
Œuvre
Pour l’ouverture de la saison du Ballet du Grand Théâtre, Skid de Damien Jalet, nouvel artiste associé à la compagnie, et, en première mondiale, Ukiyo-e de son directeur Sidi Larbi Cherkaoui, feront jouer les forces qui cèdent ou résistent à l’attraction terrestre, par lesquelles nos existences fragiles parfois s’élèvent, tombent souvent. Ils prennent chacun de leur côté le parti de la résilience, pour exalter les cicatrices laissées par la blessure de la chute ou le vertige de la hauteur. Oscillant entre verticalité et horizontalité, Skid de Damien Jalet est présentée sur une plateforme inclinée à 34 degrés, inspirée de la mesure de l’accélération gravitationnelle de la Terre, soit 9,8 mètres par seconde. Avec seulement deux entrées dans l’espace angulaire : au-dessus et au-dessous, les danseurs et danseuses dessinent des lignes d’histoire physique entre l’apparition et la disparition. Parfois épique, dangereuse, humoristique ou émouvante, la pente de Skid crée une réaction en chaîne d’événements physiques et émotionnels où la relation physique aux autres est souvent le seul réconfort contre l’appel du vide. Ukiyo-e, ou comment survivre ensemble dans un monde constamment en crise ? Méditation sur notre capacité de résilience, cette nouvelle pièce de Sidi Larbi Cherkaoui porte le nom des « images du monde flottant », le célèbre mouvement artistique apparu au Japon à l’époque d’Edo, dans les demi-mondes de l’hédonisme urbain. La pièce active un travail de l’équilibre face à l’impermanence. Au-delà des dualités, Sidi Larbi Cherkaoui propose d’envisager des corps qui ne se terminent pas avec la fracture et la limite mais plutôt d’exalter ces dernières comme des augmentations de notre personne, à l’image de la technique japonaise du kintsugi qui répare la porcelaine brisée par des jointures d’or pur. Le décor d’Alexander Dodge présentera un réseau d’escaliers impossibles dans lequel les danseurs et danseuses se perdent. Ces structures mobiles labyrinthiques visent à évoquer l’ascension aussi bien que l’abîme. C’est dans cette suite de degrés, potentiellement habilitants ou incapacitants, que les corps sont appelés à s’unir, dialoguer et se contaminer les uns les autres. La performance sera accompagnée sur scène des nouvelles compositions de Szymon Brzóska pour trio à cordes et piano ainsi que des créations rythmiques percussives et électroniques d’Alexandre Dai Castaing. Réunis dans Ukiyo-e, ces univers entrent en résonance avec la recherche de réparation et de transcendance déployée par le ballet.
Skid / Ukiyo-e sur scène
Plage
Mondes flottants à La Plage
Découvrez toutes les activités qui gravitent autour de la production.
*Glam Night* Jeudi 24 novembre
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La date du 24 novembre est une représentation «Glam Night» et tout le monde est bienvenu ! Une représentation «Glam Night» est simplement une soirée de spectacle au Grand Théâtre où on vous invite, si vous le voulez, à vous mettre sur votre trente-et-un, à vous parer de vos plus beaux atours, des plus extravagants ou des plus glamour. Vous assistez au spectacle et, si le cœur vous en dit, vous êtes cordialement convié·e·s à l’After-party qui s’en suit ; de 22h à minuit, dans les Foyers du théâtre relookés et avec un DJ set prévu pour l’occasion, vous pourrez prendre un cocktail entre amis et rencontrer des membres du ballet !
GTG x Les Cinémas du Grütli
Hommage et découverte à la fois, CINÉOPÉRA propose une carte blanche à des personnalités du monde de l’opéra et du ballet qui hanteront notre maison au cours de la saison.
Pour ce deuxième rendez-vous de la saison, les cinémas du Grütli accueillent le chorégraphe et nouveau directeur du Ballet du GTG Sidi Larbi Cherkaoui pour présenter Anna Karénine de Joe Wright.
Samedi 29 octobre 2022
À 18h
Aux Cinémas du Grütli
Atelier public Samedi 5 novembre à 11h
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Atelier danse autour de Mondes flottants
Venez découvrir les langages chorégraphiques de Damien Jalet et Sidi Larbi Cherkaoui lors d’un atelier de danse contemporaine mené par Fernanda Barbosa, professeure et ancienne danseuse du Ballet du GTG. Aucun prérequis pour participer, juste des vêtements confortables et une bonne paire de chaussettes ! L’atelier est accessible à toutes et à tous, y compris aux enfants à partir de 8 ans accompagnés d’un adulte qui participe également.
Samedi 5 novembre 2022
À 11h
Entrée CHF 15.–
CHF 10.– (jusqu’à 12 ans)
Au GTG
Répétition publique Samedi 12 novembre à 13h
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Avec le Ballet du Grand Théâtre de Genève
Le Ballet du Grand Théâtre de Genève ouvre au public l’une des dernières répétitions de Mondes flottants et permet ainsi au public de découvrir le travail des danseuses et danseurs sur quelques extraits des chorégraphies de Damien Jalet et Sidi Larbi Cherkaoui qui composent ce programme.
Samedi 12 novembre 2022
Ouverture des portes : 12h45
Début de la répétition : 13h
Entrée libre
Au Grand Théâtre de Genève
Apéropéra Jeudi 17 novembre à 18h30
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Autour de Mondes flottants
“An act or instant of floating”
Jouant avec l’apesanteur et l’éphémérité des corps, le chorégraphe et danseur Javier Rodriguez Cobos et son alter ego musicien Fabrizio Di Salvo nous emmènent dans un catalogue d’images de l’intime, une succession de moments suspendus pour cet apéropéra en mode ballet. Attention effets stroboscopiques utilisés pendant le spectacle
Jeudi 17 novembre 2022
Dès 18h30
CHF 25.–
Premier drink compris (hors cocktails et champagne)
Au Grand Théâtre de Genève
En coulisse Mercredi 23 novembre
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N’avez-vous jamais rêvé de guigner de l’autre côté du rideau juste après le spectacle ? De voir comment tout l’appareil fonctionne ? De passer subrepticement en coulisse et voir les femmes et les hommes de l’ombre s’affairer à remettre la scène en état ? Et qui sait, croiser une ou un artiste de la représentation que vous venez de vivre ?
À l’issue de la représentation du mercredi 23 novembre, guidés par un des responsables techniques de la production, vous pourrez ainsi passer de l’autre côté et découvrir monts et merveilles. Profitez-en, vous pouvez poser toutes les questions qui vous passent par la tête. Et en plus c’est gratuit.
La visite des coulisses dure approximativement 20 minutes et démarre 15 minutes après le spectacle. Entrée libre avec le spectacle sur réservation préalable auprès de notre service billetterie par courriel [email protected].
Vietnamien né en France, Alexandre Dai Castaing a étudié le piano classique à Paris, les musiques actuelles, la batterie jazz à Genève et les tambours traditionnels du Vietnam auprès de sa famille. Il signe son album A Tear Is Dancing chez Musicube, Label de musique contemporaine de Bruno Letort, et son album Sôki, projet rapprochant la musique traditionnelle d’Okinawa et la musique électronique de Sayaconcept chez Bit-Phalanx. La démarche d’Alexandre Dai Castaing a toujours visé la pluridisciplinarité, le respect de chaque culture et le mélange des genres. C’est ainsi qu’il compose auprès des grands organismes et dans divers domaines, tels que le cinéma, la publicité et les films d’animation, dont une musique pour une campagne d’information sur l’autisme ainsi que le harcèlement scolaire. Mais c’est via la composition pour la danse et le mouvement chorégraphique qu’il se montre le plus prolifique avec plus d’une trentaine de pièces de différents horizons.
Szymon Brzóska
Compositeur
Szymon Brzóska, né en 1981 à Poznań, est un compositeur qui collabore avec de célèbres créateurs de ballet du monde entier. L’année 2008 s’avère être une année charnière pour la carrière du jeune artiste. C’est à cette époque qu’il entame une collaboration avec Sidi Larbi Cherkaoui, qui aboutira à la création de leur spectacle Sutra. La première, à laquelle ont participé des moines chinois Shaolin, a eu lieu en mai 2008 au théâtre Sadler’s Wells à Londres. L’œuvre a ensuite été présentée dans les festivals les plus importants du monde (dont Avignon, Barcelone, Berlin, Sydney et New York) et s’est avérée un tel succès qu’elle est toujours jouée dans le monde entier En septembre de la même année, le concerto Hommage à Schnittke pour piano, cordes et percussions a été créé lors du 42ème Festiwal Pianistyki Polskiej w Słupsku (42ème Festival de piano polonais à Słupsk). À partir de ce moment, le compositeur acquiert une renommée dans le monde de la musique et de la danse contemporaine et collabore avec des chorégraphes, danseurs, metteurs en scène et interprètes (solistes et groupes) de musique contemporaine.
Igor Cardellini
Dramaturge
Igor Cardellini naît à Lausanne en 1983. Après des études universitaires en anthropologie, sociologie et sciences politiques à l’Université de Lausanne, il intègre la rédaction de 24 Heures puis celle de La Liberté. En tant que metteur en scène, il œuvre aux côtés de Tomas Gonzales depuis 2016 et avec le Colectivo Utópico depuis 2019. Sa recherche se focalise sur les rapports de pouvoir et la manière dont la situation théâtrale permet de les activer ainsi que de les mettre en jeu. En tant que dramaturge, il collabore par ailleurs avec les chorégraphes Sidi Larbi Cherkaoui et Jérôme Bel ou encore la metteure en scène Émilie Charriot sur les spectacles King Kong Théorie (2014), Ivanov (2016) et Passion Simple (2017). Il est membre du comité du festival Belluard Bollwerk, et, comme journaliste, écrit aussi pour plusieurs quotidiens suisses. Igor Cardellini co-met en scène et co-écrit O.V.N.I (2017) et Self Help (2018) pour K7 Productions.
Plasticien polyvalent, Dominique Drillot poursuit une démarche entre scénographie, lumières et installations. Il signe son premier décor pour Jean-Christophe Maillot avec lequel il collabore régulièrement. Il développe cette relation scénographie- chorégraphie avec d’autres artistes comme Lucinda Child, Ramon Oller, Sidi Larbi Cherkaoui et Josette Baïz. En 2003, il est nommé professeur de scénographie, au Pavillon Bosio à Monaco. Il a collaboré avec le Nouveau Musée National de Monaco pour les expositions « Étonnez-moi » sur les Ballets Russes et « Looking Up » maquettes de décors des créations de l’Opéra de Monte-Carlo. En novembre 2010, le Prince Albert II de Monaco l’ordonne Chevalier dans l’ordre du Mérite culturel. Dans ses réalisations récentes, on peut citer une création avec Lucinda Childs, des scénographies et lumières pour Julien Guérin, ainsi que maintes reprises avec Jean-Christophe Maillot. D’autres projets sont en cours avec Jean-Christophe Maillot, Lucinda Childs et Sidi Larbi Cherkaoui.
Yuima Nakazato
Styliste
Né en 1985 dans une famille d’artistes, Yuima Nakazato apprend la couture en autodidacte et, après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires, quitte le Japon pour l’Europe. Il obtient son diplôme au département mode de l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers et remporte plusieurs prix européens pour sa collection de fin d’études. En 2009, il crée sa propre marque de mode et est choisi comme l’un des créateurs invités officiels de la Fashion Week Haute couture de Paris 2016. Il devient ainsi le second créateur japonais, après Hanae Mori, à figurer à ce rendez-vous incontournable de la mode. En 2017, il remporte le Grand Prix de la mode Mainichi Shiseido et la mention honorifique du prix international Ars Electronica. Tout en se concentrant sur la mode, Yuima Nakazato redéfinit aussi les besoins fondamentaux en matière d’habillement dans un sens plus large. Il est convaincu que l’évolution des vêtements a le potentiel d’enrichir la vie future de l’humanité.
Alexander Dodge
Scénographe
Alexander Dodge est un scénographe et costumier, internationalement primé pour ses créations dans des comédies musicales, pièces de théâtre, opéras et ballets sur les majeures scènes de New York à Chicago, Los Angeles, Londres et Berlin. Parmi ses réalisations, citons Rear Window mettant en vedette Kevin Bacon, mis en scène par Darko Tresnjak à la Hartford Stage et une nouvelle version de la comédie musicale The Hunchback of Notre- Dame de Disney, mis en scène par Scott Schwartz. À l’opéra, il est notamment engagé pour The Ghosts of Versailles au L.A. Opera, An American Tragedy au Glimmerglass Festival, Il Trittico au Deutsche Oper Berlin, Dinner at Eight au Minnesota Opera et Wexford Festival et Samson et Dalila au Metropolitan Opera. Il est primé, entre autres, pour des productions présentées à Broadway comme Anastasia (Outer Circle Critics), A Gentleman’s Guide to Love and Murder (Drama Desk, Outer Critics Circle et Tony Award). Il est professeur en scénographie au Conservatory of Theatre Arts à New York.
Marihiko Hara
Compositeur
Marihiko Hara naît en 1983. Il est un compositeur résidant à Kyoto, diplômé du département d’éducation de l’université de cette même ville. Son principal intérêt se situe dans la composition d’un silence serein en musique et de poursuivre sa propre texture de sons à travers des sons électro- acoustiques et des enregistrements de terrain. Il a publié l’album « Landscape in Portrait » en 2017, mêlant les sons mélodiques du piano à des sons électriques abstraits. Il produit de la musique pour des spectacles de théâtre et collabore avec des personnes impliquées dans de nombreux domaines, comme Ryuichi Sakamoto, Vessel de Damien Jalet et Kohei Nawa, les pièces de Hideki Noda, la Fashion Week de Paris ou encore le théâtre traditionnel Kabuki. Il a participé au collectif d’artistes Dumb Type, à la performance CHROMA de Shiro Takatani, à ST/LL et à l’exposition Dumb Type au Centre Pompidou de Metz.
Le guitariste, compositeur et musicien électronique autrichien Christian Fennesz est reconnu comme la figure clé et l’une des voix les plus distinctives de la musique électronique actuelle. Sa large réputation internationale a été consolidée par sa contribution globale substantielle à une nouvelle expression musicale. Au début des années 1990, Fennesz s’est impliqué dans la scène techno viennoise. Bien qu’ayant reçu une éducation formelle en guitare et en ethnomusicologie dès son plus jeune âge, il a décidé de poursuivre la composition et le développement de son propre univers sonore dans un langage électronique distinctif. En branchant sa guitare sur son ordinateur portable et en la transformant et la traitant, il a réussi à créer un son spécifique qu’il est difficile de confondre avec celui d’un autre. Au cours des dix dernières années, Fennesz a collaboré avec de nombreux musiciens, cinéastes et danseurs. Ces rencontres de diverses formes d’art ont donné lieu à de nombreuses performances scéniques et à plusieurs sorties studio exceptionnelles.
Joakim Brink, conçoit les éclairages de nombreuses productions de l’Opéra de Göteborg, dont Jenůfa, Peter Grimes, Il viaggio a Reims, La La Land et Chess en suédois, et plus récemment Carmencita Rockefeller, présenté à Helsingborg, Skövde et Göteborg. Il éclaire aussi plusieurs œuvres en tournée régionale avec l’Opéra de Göteborg. Joakim Brink travaille aussi au Théâtre royal du Danemark à Copenhague et au Théâtre national de Norvège. Il conçoit les éclairages de Simon and the Oaks au Folkteatern de Göteborg, Kharmen au Théâtre municipal de Göteborg, La Mouette, Vol au- dessus d’un nid de coucou, L’Heure du lynx, Twelfth Night et d’autres pièces au Théâtre municipal de Borås. Il réalise les éclairages lors de l’inauguration du nouveau Teaterhuset Spira à Jönköping et de Chalk Circle, My Fair Lady et Stop the World au Théâtre municipal de Vaasa en Finlande, du spectacle de danse Granabo à Hamar, en Norvège. Il s’occupe également de la conception des éclairages pour les productions de l’Académie de ballet et de la salle de concert de Göteborg.
Jean-Paul Lespagnard
Styliste
Bien qu’il soit d’origine belge, ce serait une erreur de le confiner à un seul pays. Depuis ses débuts et ses distinctions au Festival de Hyères, Jean-Paul Lespagnard s’est engagé dans de multiples projets et collaborations, avec une méticulosité, une vision et un sens du non-orthodoxe qui l’ont toujours orienté vers un chemin universel. Depuis près de 20 ans, Jean-Paul Lespagnard — avec sa personnalité hors du commun, attachante et implacable — façonne la mode, les objets, les intérieurs, mais aussi les costumes de chorégraphes de renom. Il a revu des objets culte, dont le sac à dos d’Eastpack, en passant par Jaguar, retravaillant le vert sacré et le faisant entrer dans une ère acide, et les créations pop de Galler Chocolatier, dont les légendaires Œufs de Pâques. Il a aussi collaboré avec des prisonniers mexicains et des patients d’établissements psychiatriques pour créer des accessoires. Il n’admet aucune limite. En 2017, il rédige le manifeste Extra-Ordinaire qui conduit à l’ouverture d’une boutique physique au cœur du centre-ville de Bruxelles.
Carlos Marques da Cruz travaille dans les domaines de la danse, du théâtre, du cinéma et de l’art. Il a collaboré avec Jim Hodges pour créer la scénographie de SKID avec la compagnie de danse de l’Opéra de Göteborg en 2017, ainsi que deux autres créations de Damien Jalet : THR(O)UGH pour le Staatstheater de Darmstadt en 2016 et Tarantiseismic pour la National Youth Dance Company au Sadler Wells de Londres en 2017. Carlos Marques a performé, ainsi que créé des décors et des accessoires, pour les productions de Robert Wilson, dont White Raven, un opéra de Philip Glass, Hamlet avec la musique de Hans Peter Kuhn, « come in under the shadow of this red rock », avec une musique de Phillip Glass sur le texte de T. S. Eliot. Il a aussi travaillé sur l’installation Memory/Loss de Wilson, qui a reçu le Lion d’or de la sculpture à la 45ème Biennale de Venise. Carlos Marques da Cruz a co-réalisé le film Untitled avec Jim Hodges et Encke King, diffusé par Visual AIDS pour la journée mondiale du sida 2011.
Jim Hodges
Scénographe
Depuis les années 1980, l’art de Jim Hodges associe les pratiques du dessin et de la sculpture. Qu’il s’agisse d’installations à grande échelle, comme ses sculptures permanentes en verre au Grand Central Terminal de New York (2020), ou d’œuvres intimes, comme les serviettes de table griffonnées qui composent Diary of Flowers (1994), l’étude persistante et patiente de la temporalité, de la vie et de l’amour constitue un fil conducteur de la pratique de Hodges. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions individuelles dans des institutions telles que le Centre Pompidou, le Camden Art Centre de Londres, l’Aspen Art Museum, le CGAC de Saint-Jacques-de- Compostelle et le Museum of Contemporary Art de Chicago. Plus récemment, une grande rétrospective itinérante de l’œuvre de Hodges a été exposée à Boston, Minneapolis, Dallas et Los Angeles. Hodges a reçu de nombreux prix et bourses, notamment de l’Association internationale des critiques d’art, de la commission des arts de l’État de Washington et de la bourse de la fondation Penny McCall.
La date du 24 novembre est une représentation «Glam Night» et tout le monde est bienvenu ! Une représentation «Glam Night» est simplement une soirée de spectacle au Grand Théâtre où on vous invite, si vous le voulez, à vous mettre sur votre trente-et-un, à vous parer de vos plus beaux atours, des plus extravagants ou des plus glamour. Vous assistez au spectacle et, si le cœur vous en dit, vous êtes cordialement convié·e·s à l’After-party qui s’en suit ; de 22h à minuit, dans les Foyers du théâtre relookés et avec un DJ set prévu pour l’occasion, vous pourrez prendre un cocktail entre amis et rencontrer des membres du ballet !
Fondé également en 1962, le Chœur du Grand Théâtre de Genève se compose de plus de quarante chanteuses et chanteurs professionnelles de toutes nationalités, auxquels s’ajoutent, selon les besoins de la programmation, des choristes complémentaires. Ils participent chaque saison aux productions lyriques du Grand Théâtre sous la direction d’Alan Woodbridge.
Depuis sa création en 1918, l’Orchestre de la Suisse Romande – d’Ernest Ansermet, son fondateur, à Jonathan Nott, en poste depuis cinq ans – a pu compter sur pas loin de 700 musiciens pour établir sa réputation. Il est aujourd’hui composé de 112 musiciens permanents, représentés par 16 nationalités différentes. L’OSR joue chaque année plus de 80 concerts, dont une vingtaine à l’étranger. Il assure les concerts d’abonnement à Genève et Lausanne, les concerts symphoniques de la Ville de Genève, le concert annuel à l’occasion de la journée de l’ONU, ainsi que les représentations lyriques au Grand Théâtre de Genève. Sa réputation s’est bâtie au fil des ans grâce à ses enregistrements historiques et à son interprétation des répertoires français et russes du XXe siècle. L’OSR a également su se renouveler lors de la crise sanitaire en allant à la rencontre du public, que ce soit en déambulant dans sa roulotte ou face à un unique spectateur dans des lieux insolites ou en streaming.
Formation de réputation mondiale, sous la baguette de son chef fondateur, puis de ses directeurs musicaux successifs (Paul Klecki 1967-1970, Wolfgang Sawallisch 1970-1980, Horst Stein 1980-1985, Armin Jordan 1985-1997, Fabio Luisi 1997-2002, Pinchas Steinberg 2002-2005, Marek Janowski 2005- 2012, Neeme Järvi 2012-2015), de son principal chef invité Kazuki Yamada (2012-2017) et du chef britannique Jonathan Nott, l’Orchestre de la Suisse Romande a toujours contribué activement à l’histoire de la musique avec la découverte ou le soutien de compositeurs contemporains. L’OSR a notamment participé à la création des œuvres d’Igor Stravinski, Darius Milhaud, Arthur Honegger, Frank Martin, André-François Marescotti, Benjamin Britten, Witold Lutosławski, Heinz Holliger, William Blank, Peter Eötvös, James MacMillan, Pascal Dusapin ou encore Michael Jarrell. C’est d’ailleurs toujours une de ses missions importantes : soutenir la création symphonique, et particulièrement suisse.
Lancé en 2019, le programme d’artiste en résidence, avec notamment le compositeur Yann Robin, puis le pianiste Francesco Piemontesi et le violoniste Frank Peter Zimmermann permet à l’Orchestre de nouer de riches relations artistiques et de réaliser de dynamiques échanges. Daniel Harding a été nommé chef en résidence en 2021-22 pour deux saisons. La création d’un nouveau poste de chef.fe assistant.e auprès de Jonathan Nott pour la saison 2022-23 permettra sa lauréate, Ana María Patiño- Osorio, de préparer le programme de concerts, d’enregistrements, d’opéras et de tournées, et d’acquérir une expérience précieuse dans la gestion d’un orchestre.
Collaborant étroitement avec la Radio Télévision Suisse dès son origine, l’Orchestre de la Suisse Romande est très tôt diffusé sur les ondes radiophoniques, donc capté par des millions de personnes à travers le monde. Grâce à un partenariat avec Decca (plus de 100 disques), qui donne naissance à des enregistrements légendaires, l’OSR confirme sa présence sur la scène musicale mondiale. Il a enregistré avec une dizaine de labels internationaux des disques qui ont reçu de nombreuses distinctions. Actuellement en partenariat avec Pentatone, l’OSR enregistre deux à trois albums par saison dont les deux derniers avec Jonathan Nott.
Les tournées internationales de l’OSR le conduisent dans les salles prestigieuses d’Europe (Berlin, Londres, Vienne, Salzbourg, Paris, Amsterdam, Moscou, Saint-Pétersbourg, Madrid) et d’Asie (Tokyo, Séoul, Beijing, Shanghai, Bombay), ainsi que dans les grandes villes des continents américains (Boston, New York, San Francisco, Washington, São Paulo, Buenos Aires ou Montevideo). Pour la prochaine saison, l’OSR partira deux fois en tournée à l’étranger : avec des concerts notamment en Hongrie (Budapest), en République Tchèque (Brno), en Allemagne (Brême, Düsseldorf, Cologne, Münich), en Belgique (Anvers) ou encore en France (Lille).
L’OSR est l’hôte de nombreux festivals, citons, depuis 2000, le Budapest Spring Festival, les Chorégies d’Orange, le Festival de Música de Canarias, le Festival de Pâques, le Lucerne Festival, Les Nuits Romantiques à Aix-les-Bains, le Festival de Radio France et Montpellier, le Gstaad Menuhin Festival, le Septembre Musical de Montreux, le Festival International de Santander, les Robeco Zomerconcerten à Amsterdam, le Grafenegg Festival en Autriche et les BBC Proms de Londres. L’OSR a également créé son propre festival : depuis 2020 il se produit à Genève-Plage, aux bords du Lac Léman avec des artistes comme Yoav Levanon, Marzena Diakun ou encore Francesco Piemontesi.
L’une des missions de l’OSR est de promouvoir la musique symphonique auprès des jeunes d’aujourd’hui qui deviendront le public de demain et d’offrir une large palette d’activités. Celles-ci comprennent notamment les parcours pédagogiques qui préparent les enfants à venir aux concerts avec divers ateliers proposés en amont, les Concerts pour petites oreilles avec possibilité d’essayer des instruments, les Concerts en famille au Victoria Hall, les concerts scolaires et répétitions ouvertes aux classes en collaboration avec le département de l’instruction publique (DIP) de l’État de Genève. L’Orchestre réalisera comme chaque année une tournée en Suisse romande afin de permettre aux écoliers de tous les cantons romands de l’écouter.
L’Orchestre de la Suisse Romande est soutenu par la Ville de Genève, la République et canton de Genève, le canton de Vaud, la Radio Télévision Suisse, les associations genevoise et vaudoise des Amis de l’OSR et de nombreux sponsors et mécènes.
Directeur des chœurs du Grand Théâtre depuis 2014, le travail d’Alan Woodbridge est empreint par la vigueur, l’exigence et l’intense musicalité de son approche. Chanteur de formation, organiste et pianiste, étudiant à Trinity Cambridge et au Royal College of Music de Londres, il travaille entre autres à Londres, Amsterdam, Tokyo, Dresde, Paris ou San Francisco. Il a été chef de chœur à l’Opéra de Lyon pendant 18 saisons, participant aux productions et enregistrements avec des équipes de renommée internationale. Citons la TrilogiePouchkin avec Kirill Petrenko et Peter Stein. Il a reçu un Grammy pour l’enregistrement de Doktor Faust de Busoni. Alan Woodbridge est Chevalier des arts et des lettres.
Le chorégraphe franco-belge Damien Jalet explore les convergences entre la danse et d’autres médias tels que musique, arts visuels, cinéma, théâtre et mode. En 2017, il met en scène Skid à Göteborg avec 17 danseurs, entièrement joué sur une plateforme de 10 m2 inclinée à 34 degrés. Parmi ses créations récentes, il conçoit Mist, pour la célèbre compagnie néerlandaise NDT et Planet (Wanderer), donné au Théâtre de Chaillot à Paris en septembre 2021. Il participe également à la réalisation de plusieurs films, notamment The Ferryman de Gilles Delmas, Vessel avec l’artiste japonais Nawa Kohei et Suspiria de Luca Guadagnino. En 2018, il met en scène son premier opéra, Pelléas et Mélisande, avec Sidi Larbi Cherkaoui et Marina Abramović à Anvers, présenté par la suite au Grand Théâtre de Genève en janvier 2021. Damien Jalet a été nommé chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par le gouvernement français en 2013. Il est artiste associé du Ballet du Grand Théâtre de Genève.
Figure de proue de la scène contemporaine belge, Sidi Larbi Cherkaoui compte plus de 50 chorégraphies à son actif et une série de prix dont deux Olivier Awards, trois prix « meilleur chorégraphe de l’année » de Tanz et le Kairos Prize 2009. Bien connu de la scène genevoise, il quitte la tête du Ballet Vlaanderen, avec lequel il a crée Fall (2015), Exhibition (2016) et Requiem (2017), pour prendre la direction du Ballet du Grand Théâtre de Genève dès juillet 2022. En 2018, Cherkaoui s’associe avec Damien Jalet et Marina Abramovic pour la production de Pelléas et Mélisande à Anvers, puis pour Boléro à l’Opéra national de Paris. Ses mises en scène pour l’opéra comptent aussi Les Indes galantes de Rameau, Alceste de Gluck et Satyagraha de Glass. Son affinite avec le ballet et l’opéra a donne naissance a certaines de ses œuvres les plus durables, ainsi qu’à de passionnantes collaborations interdisciplinaires avec des artistes visuels, des designers et des musiciens. Il ouvre la saison 22/23 du Ballet du Grand Théâtre avec sa création mondiale Ukiyo-e, pièce sur la résilience et l’impermanence.