Festival scénique sacré de Richard Wagner
Livret du compositeur
Créé en 1882 au Festival de Bayreuth
Dernière fois au Grand Théâtre de Genève en 2009-2010
25, 27, 31 janvier et 2 février 2023 – 18h
29 janvier et 5 février 2023 — 15h
Durée : approx. 5h avec deux entractes inclus
Coproduction avec le Deutsche Oper am Rhein Düsseldorf Duisburg
Avec le soutien de MADAME BRIGITTE LESCURE MONSIEUR ET MADAME GUY ET FRANÇOISE DEMOLE
Œuvre
Il y a quelque chose de pourri au royaume des chevaliers ! Leur roi, Amfortas, a été blessé par leur ennemi juré Klingsor. Il a perdu la « Sainte Lance » aux mains de leur adversaire. Amfortas est écrasé par la douleur et la honte, avec une plaie qui ne veut pas se fermer. La communauté des chevaliers du Graal ne sait que penser ou faire. Selon une prophétie, la seule chose qui viendrait en aide au roi serait la compassion d’un « innocent au cœur pur » qui pourrait ramener la Sainte Lance au château du Graal. C’est dans ce monde malade que le jeune Parsifal fait son entrée. Appréhendé par les chevaliers du Graal, ceux-ci découvrent en lui le « candide fol » recherché. Parsifal traverse alors les épreuves et les tentations, auxquelles il résiste bien sûr. Il parvient même à reconquérir la Sainte Lance des mains de Klingsor. La blessure ne peut être fermée que par la lance qui l’a faite. Amfortas peut maintenant mourir et Parsifal, salut des chevaliers, peut prendre sa place et devenir roi. Wagner oppose la guilde des hommes à une femme : Kundry. Elle est décrite comme une « femelle sauvage » et méprisée ou secrètement aimée par les chevaliers : Kundry ne peut échapper à l’oppression de la société masculine qu’en la séduisant. Après Amfortas et Klingsor, elle tentera à son tour de séduire Parsifal qui, lui, repoussera ses avances. De cette résistance première se développera entre Kundry et Parsifal une proximité purifiée, au-delà de la séduction corruptrice.
Le metteur en scène Michael Thalheimer trouve la situation précaire de la communauté du Graal ni désespérée, ni digne d’espoir mais l’œuvre porte en elle tous les signes de la déchéance. Avec son style à la fois expressif et minimaliste, Thalheimer interprète ce « festival scénique sacré », comme les adieux au monde : le monde fait ses adieux à la confrérie du Graal, les chevaliers du Graal font leurs adieux à leur vie et à leur œuvre dans ce monde. La communauté est marquée par ce retour sur leur existence passée et leur époque, porteuses d’une condition commune : la « blessure ». Parsifal reprend un flambeau qui n’est plus que la pâle lueur de la brillance d’autrefois. Wagner conçut Parsifal pour la fosse d’orchestre recouverte de la salle du Festspielhaus de Bayreuth, ce qui produisit alors un mélange sonore remarquable entre la scène et la fosse. À Genève, avec Jonathan Nott à la tête de l’Orchestre de la Suisse Romande dans la fosse non couverte, nous entendrons enfin toutes les nuances de dynamisme qui révèleront la matière de ce chef-d’œuvre. Aux côtés de Tanja Ariane Baumgartner, de retour en Kundry après son impressionnante Clytemnestre, la jeune basse allemande Tareq Nazmi en Gurnemanz et Daniel Johansson en Parsifal, lui aussi encore vif dans la mémoire du public genevois avec son Pierre Bezoukhov dans Guerre et Paix, ainsi que quelques-unes des voix wagnériennes les meilleures du moment se joindront à ce voyage spirituel.
Découvrez toutes les activités qui gravitent autour de la production.
Intropéra 45 minutes avant le spectacle
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Vite, vite ! La cloche ne sonne pas encore mais 45 minutes avant le spectacle, on se rafraîchit la mémoire, on s’éveille au printemps de l’opéra : un petit avant-goût qui vous rapporte les clés de l’œuvre et vous guide à l’intérieur des mondes merveilleux, apocalyptiques, critiques ou hyperréalistes créés par les équipes artistiques pour chaque production. Vite, vite, le temps d’attraper un verre de bulles au pas- sage et vous voilà assis(e) sous le plafond scintillant des mille et un opéras !
45 minutes avant chaque représentation
Entrée libre avec le spectacle
Foyer du GTG
Apéropéra Jeudi 19 janvier à 18h30
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Autour de Parsifal
Une soirée unique pour préparer l’expérience du Parsifal ou pour tout simplement vous recueillir aux côtés des deux grands maîtres ainsi que de deux interprètes d’exception.
Dans les méandres wagnériens qui aboutiront finalement à la création du Parsifal en 1882, la dernière œuvre de Richard Wagner, les Wesendonck Lieder se situent au début du chemin tortueux, ayant été créés en 1862. Composés sur cinq poèmes de Mathilde Wesendonck, la femme de son hôte à Zürich, alors que Richard est en exil après avoir participé aux émeutes de Dresde : on y entend déjà les chromatismes de Tristan und Isolde.
En 1853, dix ans avant le début de la relation entre sa fille Cosima et le compositeur, Franz Liszt publie Les harmonies poétiques et religieuses. Inspirées en partie par les poèmes de Lamartine, le recueil regroupe des pièces pour piano seul dont la plus jouée aujourd’hui est cette méditation transcendante qui n’est pas sans rappeler l’égrènement sans fin du temps dans Parsifal.
La jeune mezzo-soprano Eugénie Joneau, révélée l’année dernière aux victoires de la musique, sera rejointe au piano par le pianiste Cédric Pescia
Jeudi 19 janvier 2023
Dès 18h30
Premier drink compris (hors cocktails et champagne)
Foyer du GTG
Atelier public Samedi 21 janvier à 11h
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Atelier découverte chant et orchestre
Pour la première fois, le Grand Théâtre et l’Orchestre de Suisse Romande s’associent pour un atelier public inédit autour de Parsifal. Plongez dans l’univers de Wagner avec la basse Markus Hollop et 4 musiciens de l’OSR.
À travers de nombreux extraits, découvrez les spécifiés de l’écriture de ce grand compositeur, de la voix lyrique et des parties orchestrales de Parsifal. À la fin de l’atelier, ce sera à vous de jouer et vous pourrez même essayer certains instruments de l’orchestre !
Samedi 21 janvier 2023 à 11h
Dès 12 ans
CHF 15.-
Au Grand Foyer du Grand Théâtre de Genève
Éclairage Mardi 24 janvier à 18h30
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PARSIFAL : La scène et le sacré
Que Parsifal soit une œuvre empreinte d’une forme de sacralité ne fait aucun doute. Mais à quels saints vouer ce « Bühnenweihfestspiel » (« festival scénique sacré ») ? Wagner s’est-il « effondré au pied de la Croix » comme l’affirme Nietzsche ? Parsifal peut-il être tenu pour une œuvre chrétienne ? Et que faire des influences manifestes de la pensée bouddhiste dans l’œuvre ? Quelle est donc cette divinité qui rassemble les « pèlerins » autour de la « colline sacrée » de Bayreuth ?
On tentera de suivre quelques fils de la pelote complexe où s’entretissent art et religion, dans l’ultime chef-d’œuvre de Richard Wagner.
Une conférence présentée par Christophe Imperiali en collaboration avec l’Association genevoise des amis de l’opéra et du ballet et le Cercle Romand Richard Wagner.
Mardi 24 janvier 2023
À 18h30
Au Théâtre de l’Espérance > plan d’accès
N’avez-vous jamais rêvé de guigner de l’autre côté du rideau juste après le spectacle ? De voir comment tout l’appareil fonctionne ? De passer subrepticement en coulisse et voir les femmes et les hommes de l’ombre s’affairer à remettre la scène en état ? Et qui sait, croiser une ou un artiste de la représentation que vous venez de vivre ?
À l’issue de la représentation du dimanche 5 février 2023, guidés par un des responsables techniques de la production, vous pourrez ainsi passer de l’autre côté et découvrir monts et merveilles. Profitez-en, vous pouvez poser toutes les questions qui vous passent par la tête. Et en plus c’est gratuit.
La visite des coulisses dure approximativement 20 minutes et démarre 15 minutes après le spectacle. Entrée libre avec le spectacle sur réservation préalable auprès de notre service billetterie par courriel [email protected].
Eugénie Joneau, mezzo-soprano Cédric Pescia, piano
RICHARD WAGNER
Wesendonck Lieder n° 1 Der Engel
n° 3 Im Treibhaus – Studie zu Tristan und Isolde
n° 4 Schmerzen
n° 5 Träume – Studie zu Tristan und Isolde
FRANZ LISZT
Bénédiction de Dieu dans la solitude (n°3 des Harmonies poétiques et religieuses)
D’où me vient, ô mon Dieu! cette paix qui m’inonde ?
D’où me vient cette foi dont mon cœur surabonde ? À moi, qui tout à l’heure incertain, agité, Et sur les flots du doute à tout vent ballotté, Cherchais le bien, le vrai, dans les rêves des sages, Et la paix dans des cœurs retentissants d’orages. À peine sur mon front quelques jours ont glissé,Il me semble qu’un siècle et qu’un monde ont passé ; Et que, séparé d’eux par un abîme immense, Un nouvel homme en moi renaît et recommence. (Alphonse de Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses, Paris, 1830, livre premier, n° V)
Ramya Roy
Mezzo-soprano
En parallèle de ses études en Sciences Economiques à l’Université de New Delhi, Ramya Roy commence le chant lyrique. En 2014, elle entre au Conservatoire W. A. Mozart à Paris, puis en 2016 au CRR de Paris. Diplômée en 2017 à l’unanimité et avec les félicitations du jury, elle entre au CNSMD de Lyon, dont elle ressort diplômée en 2019. Après avoir remporté le Prix spécial du jury au Concours International de Chant de Marseille en 2018, elle interprète de nombreux rôles, dont Madame de la Haltière (Cendrillon de Massenet), Dido (Dido and Aeneas), ou Gertrude (Roméo et Juliette) et se produit régulièrement en récital et en concert. En 2019, elle interprète le rôle-titre de Carmen au Festival des Nuits Musicales en Armagnac et la même année, elle rejoint l’Académie de l’Opéra National de Paris. Elle fait ses débuts au Palais Garnier en janvier 2020, puis en 2021, elle joue le rôle-titre dans The Rape of Lucretia de Britten au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris. Elle collabore avec des chefs prestigieux, tels que Kent Nagano, Simone Young et Leonardo G. Alarcon.
Valeriia Savinskaia
Soprano
La soprano russe Valeriia Savinskaia nait à Moscou en 1997 et termine ses études avec distinction sous la direction d’Anastasia Bakastova au Conservatoire Tchaïkovski de sa ville natale en 2017. Depuis 2018, elle poursuit ses études dans la classe d’opéra d’Elena Filipova à la Musik- und Kunst-Privatuniversität de Vienne. Elle remporte le premier prix et le prix du jury international des médias lors du concours de chant Hans Gabor Belvedere 2019 et rejoint l’ensemble du Staatsoper de Vienne en tant que titulaire d’une bourse Novomatic en 2019/20. Parmi ses rôles pour la compagnie figurent Giannetta (L’elisir d’amore), Ida (Die Fledermaus) et le rôle-titre dans l’opéra pour enfants Persinette d’Albin Fries. À partir d’août 2020, elle rejoint l’ensemble de la Deutsche Oper de Berlin en tant que boursière Walter Sandvoss et se produit entre autres dans les rôles de Pamina (Die Zauberflöte), la Prêtresse (Aida), Micaela (Carmen), 5e servante (Elektra) , Hirt (Tannhäuser), Das Echo der Rätselstimmung (Antikrist).
Louise Foor
Soprano
Née à Mons en Belgique en 1996, Louise Foor commence le piano à 6 ans à l’Académie Royale de Musique de Mons. À douze ans, elle découvre sa passion pour le chant et en 2014, elle rentre à l’IMEP à Namur pour compléter sa formation en chant. Lauréate du Concours international « Le Triomphe de l’art » à Bruxelles en 2016, elle rencontre la soprano Anna Samuil qui deviendra son professeur à Berlin. De 2017 à 2020, elle participe et remporte de nombreux prix lors de concours internationaux dans toute l’Europe. Lauréate de l’Académie de chanteurs du Théâtre Royal de la Monnaie 2020, elle intègre la Chapelle Musicale Reine Élisabeth à Waterloo la même année et travaille avec Sophie Koch et José Van Dam. La saison dernière, elle interprète le rôle de Frasquita (Carmen) à Toulouse, à la Monnaie et au Luxembourg, ainsi qu’Ursule (Ursule et Hirsute d’André Borbé) à Liège. Cette saison, elle retourne à Toulouse pour jouer la Deuxième Nymphe (Rusalka), sera Diane et la Première Prêtresse (Iphigénie en Tauride) à Montpellier et Nanetta (Falstaff) à Liège.
Née en 1980, la soprano belge a une présence scénique inoubliable. Ses talents d’actrice, associés à sa voix brillante et puissante, la rendent parfaite pour des rôles de femmes fortes comme Rusalka, Médée et Jenny (Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny) et la conduisent dans les maisons d’opéra de toute l’Europe. La couleur vocale de Tineke se prête aussi bien au répertoire français qu’au répertoire italien. Après notamment Zerlina (Don Giovanni) à l’Opera Vlaanderen, La Dame de Monte-Carlo (Teatro Regio di Parma) et Aida (Opéra Royal de Wallonie, cover), Médée de Cherubini est devenu son rôle-signature. Sa performance très émouvante aux opéras de Dijon et de Rouen a été un énorme succès – ce qui lui a valu d’être invitée par le Staatsoper Berlin à couvrir leur Médée, dirigée par Daniel Barenboim. Outre ces rôles dramatiques, les talents d’actrice comique de Tineke sont très appréciés dans des rôles d’opérette tels que Gräfin Mariza au Landestheater Linz et Diane (Orphée aux enfers) à Opéra Royal de Wallonie. En 2020, elle a remporté le prix KLARA de la « percée de l’année ».
Julieth Lozano
Soprano
Après ses études au Royal College of Music de Londres, la soprano colombienne Julieth Lozano intègre le National Opera Studio de Londres lors de la saison 2019/20. Au cours de la saison passée, elle fait ses débuts au Welsh National Opera lors de l’Expo 2020 différée de Dubaï, dans la nouvelle production d’Al Wasl, dans le rôle de Zayed/Young Mary. Par la suite, elle retourne au Longborough Festival Opera dans le rôle de Waldsvogel (Siegfried) et aussi dans son pays natal, la Colombie, dans le rôle de Susanna (Le nozze di Figaro) sous la direction de Martin Haselböck. Finaliste du Concours Kathleen Ferrier en 2020, Julieth est apparue dans le documentaire de la BBC « Queen Victoria : My Musical Britain » enregistré en 2019 aux palais de Buckingham et de Kensington. En 2016, elle a participé à l’Académie de Georg Solti et au Project Opera du Festival de Verbier. Elle s’est produite au Royal Albert Hall et dans de nombreux autres lieux à travers le monde.
Né à Fribourg, Martin Gantner a obtenu le Premier prix du Concours VDMK de Berlin. On a pu l’entendre dans Das verratene Meer de Henze à La Scala de Milan et Salome au Festival de Salzbourg et à Bruxelles. De 1993 à 2007, il a fait partie de l’Ensemble du Bayerische Staatsoper et a reçu le titre de « Bayerischer Kammersänger » en 2005. Il a interprété les rôles de Faninal (Der Rosenkavalier) à Munich, Chicago, Paris, Amsterdam et Zurich, de Kurwenal (Tristan und Isolde) à Florence et Turin, de Telramund (Lohengrin) à Zurich et Stuttgart, de Beckmesser (Die Meistersinger von Nürnberg) à Munich, à Bayreuth, au Metropolitan Opera de New York et à San Francisco, de Gunther (Götterdämmerung) à Toronto et à Dresde, de Don Pizarro (Fidelio) à Zurich, le rôle-titre de Cardillac de Hindemith à Florence. Au cours de la saison 2020-21, il a été invité à Stuttgart pour une production scénique de Das Lied von der Erde de Mahler ainsi que pour le Maître de musique dans Ariadne auf Naxos. Il a aussi chanté Telramund au Staatsoper Unter den Linden, Beckmesser à Bayreuth et le Maître de musique au Festival d’Édimbourg. Au cours de la saison 2021-22, il a interprété Fritz Kothner (Die Meistersinger von Nürnberg) au Metropolitan Opera, Telramund au Staatsoper Unter den Linden et au Deutsche Oper Berlin, au Bolchoï et au Festival de Bayreuth, ainsi que Kurwenal à l’Opernhaus Zürich.
Au cours de la saison 2020/21, Tareq Namzi fait ses débuts au Metropolitan Opera dans le rôle du Sprecher dans Die Zauberflöte et interprète l’Ermite dans une nouvelle mise en scène du Freischütz par Dmitri Tcherniakov au Bayerische Staatsoper. En concert, il est apparu sous la direction de Riccardo Muti dans la Missa solemnis de Beethoven avec le Chicago Symphony Orchestra, il fait ses débuts avec le New York Philharmonic et a chanté dans la 9ème Symphonie de Beethoven à Vienne et à Lisbonne sous la direction de Manfred Honeck et Lorenzo Viotti. Les temps forts des saisons précédentes incluent ses débuts dans le rôle de Filippo II dans Don Carlo au Theater St. Gallen et de Banco dans Macbeth à Anvers, une tournée de concerts sous la direction de Teodor Currentzis avec la Messa da Requiem de Verdi et la Missa solemnis de Beethoven sous la direction de Kirill Petrenko à Munich. En outre, il a fait une tournée en Europe en tant que pape Clément VII dans une version de concert de Benvenuto Cellini, sous la direction de Sir John Eliot Gardiner.
Après avoir obtenu un diplôme en biochimie à l’université de Warwick, le baryton anglais Christopher Maltman a étudié le chant à la Royal Academy of Music de Londres. Don Giovanni de renommée mondiale, de plus en plus demandé pour les rôles verdiens, il est un favori au Royal Opera House de Londres et un invité régulier au Bayerische Staatsoper de Munich, au Wiener Staatsoper, au Staatsoper Berlin et aux Salzburger Festspiele. Il se produit également ailleurs en Europe, notamment à Paris, Francfort, Zurich, Barcelone, Madrid et Turin. Aux États-Unis, il est fréquemment invité au Metropolitan Opera de New York, aux opéras de San Francisco, Seattle, San Diego et Los Angeles. La saison dernière, Christopher Maltman s’est produit dans le rôle d’Œdipe à Paris, de Jochanaan (Salome) à Francfort, de Rigoletto à Barcelone et Berlin, de Don Giovanni à La Scala et de Iago (Otello) au Royal Opera House.
La costumière Michaela Barth travaille depuis 1994 à l’international en tant que costumière avec, entre autres, Herbert Murauer, Philipp Stölzl, Marcel Keller, Elisabeth Rauner, Hans Neuenfels, Armin Petras, Enrico Lübbe, Holk Freytag, Karoline Gruber, Johannes Schütz, Wilhelmine Bauer, Christof Loy, Andres Veiel, Tomo Sugao et David Herman. Depuis 2000, elle travaille régulièrement avec Michael Thalheimer sur des productions d’opéra et de théâtre. Au Festival de Bayreuth en 2007, elle a créé la conception des costumes pour la production de Katharina Wagner Die Meistersinger von Nürnberg. Au Deutsche Oper am Rhein, Michaela Barth a conçu les costumes pour l’interprétation de Christof Loy du cycle de Monteverdi et Les Troyens et pour Otello réalisé par Michael Thalheimer, pour qui elle a aussi conçu les costumes de Macbeth.
Michael Thalheimer
Metteur en scène
Après des études théâtrales à Berne et plusieurs expériences en tant qu’acteur, Michael Thalheimer se tourne vers la mise en scène avec des spectacles au Schauspiel de Francfort, au Burgtheater de Vienne et à la Schaubühne de Berlin parmi d’autres. Entre 2005 et 2008, il est directeur du Deutsches Theater Berlin et, depuis la saison 2017-2018, metteur en scène résident et membre de l’équipe artistique du Berliner Ensemble. Ses productions sont souvent présentées lors de festivals internationaux tels que les Salzburger Festspiele et les Wiener Festwochen et ont été récompensées par de nombreuses distinctions : le Friedrich-Luft-Preis de Berlin, le Golden Mask de Moscou et le prix Nestroy. Ses mises en scène d’opéra épurées et expressives ont été acclamées aux Staatsoper de Berlin (Der Freischütz) et de Hambourg (Les Troyens) ainsi qu’à l’Opéra Ballet de Flandre à Anvers (Macbeth).
Ena Pongrac
Mezzo-soprano
La mezzo-soprano croate, Ena Pongrac a été formée aux Universités des Arts de Graz et de Berlin et elle approfondit sa formation auprès notamment de Christa Ludwig, Gundula Janowitz, Brigitte Fassbaender ou encore Anne Sofie von Otter. En 2016, elle fait ses débuts en tant que Zerlina (Don Giovanni) au Jyväskylän Ooppera en Finlande, où elle est retournée en Mercedes (Carmen) la saison suivante. En 2017/18, elle incarne Hänsel (Hänsel und Gretel) au Junge Oper Schloss Weikersheim. Les rôles contemporains font également partie de son répertoire, comme Madame Lapérouse dans Melusine d’Aribert Reimann et Lana dans Exit Paradise d’Arash Safaian. Au cours de la saison 2018/19, Ena Pongrac a été membre de l’Opernstudio OperAvenir au Theater Basel où elle interprète, entre autres, Alisa dans Lucia di Lammermoor, Trommler dans Der Kaiser von Atlantis, Dinah dans Trouble in Tahiti et Kate Pinkerton dans Madama Butterfly, puis la saison suivante des rôles dans Andersens Erzählungen et Schellen- Ursli. En 2020/21, elle est membre de l’ensemble du Theater Basel. Au Grand Théâtre, membre du Jeune Ensemble, elle se produit cette saison dans Maria Stuarda (Anna Kennedy) Parsifal (Une fille fleur et 2ème Écuyer).
Fondé également en 1962, le Chœur du Grand Théâtre de Genève se compose de plus de quarante chanteuses et chanteurs professionnelles de toutes nationalités, auxquels s’ajoutent, selon les besoins de la programmation, des choristes complémentaires. Ils participent chaque saison aux productions lyriques du Grand Théâtre sous la direction d’Alan Woodbridge.
Depuis sa création en 1918, l’Orchestre de la Suisse Romande – d’Ernest Ansermet, son fondateur, à Jonathan Nott, en poste depuis cinq ans – a pu compter sur pas loin de 700 musiciens pour établir sa réputation. Il est aujourd’hui composé de 112 musiciens permanents, représentés par 16 nationalités différentes. L’OSR joue chaque année plus de 80 concerts, dont une vingtaine à l’étranger. Il assure les concerts d’abonnement à Genève et Lausanne, les concerts symphoniques de la Ville de Genève, le concert annuel à l’occasion de la journée de l’ONU, ainsi que les représentations lyriques au Grand Théâtre de Genève. Sa réputation s’est bâtie au fil des ans grâce à ses enregistrements historiques et à son interprétation des répertoires français et russes du XXe siècle. L’OSR a également su se renouveler lors de la crise sanitaire en allant à la rencontre du public, que ce soit en déambulant dans sa roulotte ou face à un unique spectateur dans des lieux insolites ou en streaming.
Formation de réputation mondiale, sous la baguette de son chef fondateur, puis de ses directeurs musicaux successifs (Paul Klecki 1967-1970, Wolfgang Sawallisch 1970-1980, Horst Stein 1980-1985, Armin Jordan 1985-1997, Fabio Luisi 1997-2002, Pinchas Steinberg 2002-2005, Marek Janowski 2005- 2012, Neeme Järvi 2012-2015), de son principal chef invité Kazuki Yamada (2012-2017) et du chef britannique Jonathan Nott, l’Orchestre de la Suisse Romande a toujours contribué activement à l’histoire de la musique avec la découverte ou le soutien de compositeurs contemporains. L’OSR a notamment participé à la création des œuvres d’Igor Stravinski, Darius Milhaud, Arthur Honegger, Frank Martin, André-François Marescotti, Benjamin Britten, Witold Lutosławski, Heinz Holliger, William Blank, Peter Eötvös, James MacMillan, Pascal Dusapin ou encore Michael Jarrell. C’est d’ailleurs toujours une de ses missions importantes : soutenir la création symphonique, et particulièrement suisse.
Lancé en 2019, le programme d’artiste en résidence, avec notamment le compositeur Yann Robin, puis le pianiste Francesco Piemontesi et le violoniste Frank Peter Zimmermann permet à l’Orchestre de nouer de riches relations artistiques et de réaliser de dynamiques échanges. Daniel Harding a été nommé chef en résidence en 2021-22 pour deux saisons. La création d’un nouveau poste de chef.fe assistant.e auprès de Jonathan Nott pour la saison 2022-23 permettra sa lauréate, Ana María Patiño- Osorio, de préparer le programme de concerts, d’enregistrements, d’opéras et de tournées, et d’acquérir une expérience précieuse dans la gestion d’un orchestre.
Collaborant étroitement avec la Radio Télévision Suisse dès son origine, l’Orchestre de la Suisse Romande est très tôt diffusé sur les ondes radiophoniques, donc capté par des millions de personnes à travers le monde. Grâce à un partenariat avec Decca (plus de 100 disques), qui donne naissance à des enregistrements légendaires, l’OSR confirme sa présence sur la scène musicale mondiale. Il a enregistré avec une dizaine de labels internationaux des disques qui ont reçu de nombreuses distinctions. Actuellement en partenariat avec Pentatone, l’OSR enregistre deux à trois albums par saison dont les deux derniers avec Jonathan Nott.
Les tournées internationales de l’OSR le conduisent dans les salles prestigieuses d’Europe (Berlin, Londres, Vienne, Salzbourg, Paris, Amsterdam, Moscou, Saint-Pétersbourg, Madrid) et d’Asie (Tokyo, Séoul, Beijing, Shanghai, Bombay), ainsi que dans les grandes villes des continents américains (Boston, New York, San Francisco, Washington, São Paulo, Buenos Aires ou Montevideo). Pour la prochaine saison, l’OSR partira deux fois en tournée à l’étranger : avec des concerts notamment en Hongrie (Budapest), en République Tchèque (Brno), en Allemagne (Brême, Düsseldorf, Cologne, Münich), en Belgique (Anvers) ou encore en France (Lille).
L’OSR est l’hôte de nombreux festivals, citons, depuis 2000, le Budapest Spring Festival, les Chorégies d’Orange, le Festival de Música de Canarias, le Festival de Pâques, le Lucerne Festival, Les Nuits Romantiques à Aix-les-Bains, le Festival de Radio France et Montpellier, le Gstaad Menuhin Festival, le Septembre Musical de Montreux, le Festival International de Santander, les Robeco Zomerconcerten à Amsterdam, le Grafenegg Festival en Autriche et les BBC Proms de Londres. L’OSR a également créé son propre festival : depuis 2020 il se produit à Genève-Plage, aux bords du Lac Léman avec des artistes comme Yoav Levanon, Marzena Diakun ou encore Francesco Piemontesi.
L’une des missions de l’OSR est de promouvoir la musique symphonique auprès des jeunes d’aujourd’hui qui deviendront le public de demain et d’offrir une large palette d’activités. Celles-ci comprennent notamment les parcours pédagogiques qui préparent les enfants à venir aux concerts avec divers ateliers proposés en amont, les Concerts pour petites oreilles avec possibilité d’essayer des instruments, les Concerts en famille au Victoria Hall, les concerts scolaires et répétitions ouvertes aux classes en collaboration avec le département de l’instruction publique (DIP) de l’État de Genève. L’Orchestre réalisera comme chaque année une tournée en Suisse romande afin de permettre aux écoliers de tous les cantons romands de l’écouter.
L’Orchestre de la Suisse Romande est soutenu par la Ville de Genève, la République et canton de Genève, le canton de Vaud, la Radio Télévision Suisse, les associations genevoise et vaudoise des Amis de l’OSR et de nombreux sponsors et mécènes.
Outre des engagements en tant que dramaturge musicale ou dramaturge en chef à Berne, Darmstadt, Bâle et au Komische Oper Berlin, Bettina Auer a été invitée au Festival de Salzbourg, à l’Opéra de Zurich, au Deutsche Oper Berlin, au Burgtheater, au Festival de Lucerne et au Schauspiel de Cologne. Depuis 2012, elle travaille en tant que dramaturge indépendante, notamment aux opéras d’Amsterdam, Oslo, Hambourg, Munich et Anvers, au Teatro Arriaga Bilbao, au Nationaltheater Oslo, au Residenztheater München, au Staatsoper de Vienne ainsi qu’à l’Opéra National de Paris. Elle travaille en étroite collaboration avec Calixto Bieito et Tatjana Gürbaca et a été la partenaire de Karin Beier, Claus Guth, Barrie Kosky, Hans Neuenfels, Nicolas Stemann et Michael Thalheimer. Elle est chargée de cours dans les deux conservatoires de Berlin.
Stefan Bolliger
Éclairagiste
Né à Zurich, Stefan Bolliger commence sa carrière en tant que technicien de lumières indépendant, avant d’être engagé au Théâtre Thalia de Hambourg en 1995. Dans la même institution, il prend ensuite le poste d’inspecteur des lumières suppléant jusqu’en 2006, puis celui de directeur de la division des lumières au Staatstheater de Stuttgart de 2006 à 2010, où il s’occupe de l’illumination d’innombrables productions, notamment aux côtés d’Andreas Kriegenburg. En tant que designer de lumières, Stefan Bolliger présente son travail en particulier au Bayerische Staatsoper de Munich, au Semperoper de Dresde, au Deutsche Oper de Berlin, au New National Theatre de Tokyo, au Norske Opera d’Oslo et aux Festspielen de Salzbourg, de même qu’au Theater an der Wien. Enfin, depuis 2019, il enseigne la conception et la technologie d’éclairage, ainsi que la théorie des couleurs à l’Université Mozarteum de Salzbourg.
Henrik Ahr
Scénographe
Henrik Ahr a suivi une formation de chef, puis a travaillé comme artiste indépendant et a étudié l’architecture à Leipzig. En 2000, il a commencé à concevoir les premiers décors de scène et l’année suivante, il a conçu les décors pour une adaptation scénique du roman Fight Club de Chuck Palahniuk au Jena Theatre. Sa première collaboration avec le metteur en scène Michael Thalheimer – Liebelei d’Arthur Schnitzler au Thalia Theater de Hambourg – est invitée au Theatertreffen de Berlin. Un certain nombre d’autres œuvres communes dans le théâtre et l’opéra ont suivi à Hambourg, Bâle, Anvers et Düsseldorf. Il travaille en permanence avec Tatjana Gürbaca et Christof Loy ainsi qu’avec la réalisatrice slovène Mateja Koležnik, qui a invité le scénographe à Ljubljana pour des projets autour de Brecht, Mann et Schönherr. Au Komische Oper Berlin, Henrik Ahr et Anisha Bondy ont créé l’opéra de conte de fées Die Schneekönigin de Pierangelo Valtinoni, très apprécié par la critique et accueilli avec enthousiasme par le public. La nouvelle production de l’opéra Gandhi Satyagraha de Philip Glass en 2017, mise en scène par Sidi Larbi Cherkaoui au Theater Basel, une coproduction avec le Komische Oper de Berlin et le Vlaamse Opera d’Anvers, a également rencontré un grand succès auprès de la presse et du public. Henrik Ahr enseigne la scénographie à l’Université Mozarteum de Salzbourg depuis 2010.
Tanja Ariane Baumgartner
Mezzo-soprano
Les performances de Tanja Ariane Baumgartner dans le rôle de Klytämnestra dans Elektra de Strauss et Agaue dans Die Bassariden de Henze au Festival de Salzbourg, de Fricka (Rheingold/ Walküre) au Festival de Bayreuth et au Lyric Opera de Chicago l’ont confirmée comme l’une des principales mezzo-sopranos de notre époque. Parmi les autres performances remarquables qui l’ont catapultée dans la classe supérieure des mezzo-sopranos internationales, citons sa célèbre Cassandre (Les Troyens) à l’Opéra de Francfort et ses débuts spectaculaires dans le rôle d’Ortrud (Lohengrin) au Staatsoper de Hambourg. La saison 2022/23 commence pour Tanja Ariane Baumgartner avec Von der Liebe Tod mis en scène par Calixto Bieito au Wiener Staatsoper, où on peut aussi la voir dans le rôle de Fricka dans le Ring des Nibelungen. Sa saison se terminera avec Mrs Quickly dans Falstaff au Festival de Salzbourg dans une nouvelle production de Christoph Marthaler, des concerts tels Herodias avec l’Orchestre Symphonique de Tokyo, la 2ème Symphonie de Mahler avec l’Orchestre Philharmonique de Bergen, Faust Cantata de Schnittke avec le Hamburger Symphoniker et l’Orchestre Symphonique de Prague.
Directeur des chœurs du Grand Théâtre depuis 2014, le travail d’Alan Woodbridge est empreint par la vigueur, l’exigence et l’intense musicalité de son approche. Chanteur de formation, organiste et pianiste, étudiant à Trinity Cambridge et au Royal College of Music de Londres, il travaille entre autres à Londres, Amsterdam, Tokyo, Dresde, Paris ou San Francisco. Il a été chef de chœur à l’Opéra de Lyon pendant 18 saisons, participant aux productions et enregistrements avec des équipes de renommée internationale. Citons la TrilogiePouchkin avec Kirill Petrenko et Peter Stein. Il a reçu un Grammy pour l’enregistrement de Doktor Faust de Busoni. Alan Woodbridge est Chevalier des arts et des lettres.
Daniel Johansson fait ses études à l’École royale supérieure de musique de Stockholm. Au début de sa carrière, il reçoit les Premiers prix au Concours Gösta-Winbergh (2007) et au Concours international de musique Wilhelm Stenhammar (2012). Dès ses débuts, le ténor suédois interprète de nombreux rôles de jeune premier, comme Rodolfo (La Bohème), Alfredo Germont (La traviata) – qu’il interprète notamment à Genève – ou encore Pinkerton (Madama Butterfly) et plus récemment, il s’attaque au répertoire wagnérien dans les rôles de Siegmund (Die Walküre) ou Lohengrin (rôle-titre). La saison passée a été marquée par deux prises de rôle pour Daniel Johansson, dont Pierre Bézoukhov (Guerre et Paix) au Grand Théâtre Genève. Reconnu pour sa contribution au rayonnement de l’art lyrique suédois, il reçoit le titre honorifique de Hovsångare (chanteur de la cour) en 2018 et en 2021, et il est décoré de la médaille « Litteris et Artibus » par la famille royale de Suède.
Justin Hopkins
Basse-baryton
Salué par Mark Swed du L.A. Times pour sa « présence imposante » et son « baryton-basse magnifiquement concentré », Justin Hopkins continue d’émouvoir le public du monde entier avec ses performances. En 2021-22, il est engagé en tant que membre de l’ensemble du Konzert und Theater St. Gallen. En 2020-21, il a été membre du Jeune ensemble du Grand Théâtre de Genève et en 2019-20 de l’Opera Ballet Vlaanderen à Anvers. Il s’est aussi produit fréquemment au théâtre royal de La Monnaie depuis ses débuts en 2010. Justin Hopkins a fait ses débuts au Glimmerglass Festival en 2019 en Joe dans Show Boat, pour lequel il a été salué comme « l’âme de la production » par DC Theatre Scene. Il a fait ses débuts à l’Opera Vlaanderen en 2018 dans le rôle de Lord Krishna et Parsi Rustomji dans Satyagraha de Philip Glass. La saison 2017-18 a marqué ses débuts au Walt Disney Hall à Los Angeles avec la Los Angeles Master Chorale dans le Requiem de Brahms, avec l’Opera Southwest en Gessler dans Guillaume Tell et Oroveso dans Norma. Ses engagements récents incluent aussi des débuts acclamés avec le Los Angeles Chamber Orchestra dans Lost in the Stars et la 9ème Symphonie de Beethoven, un retour à Dayton pour le Requiem de Mozart avec le Dayton Philharmonic ; une tournée en Floride et dans le Midwest avec les Boston Pops et un retour à l’Opera Saratoga dans The Cradle Will Rock.
Sidi Larbi Cherkaoui
Chorégraphe
Figure de proue de la scène contemporaine belge, Sidi Larbi Cherkaoui compte plus de 50 chorégraphies à son actif et une série de prix dont deux Olivier Awards, trois prix « meilleur chorégraphe de l’année » de Tanz et le Kairos Prize 2009. Bien connu de la scène genevoise, il quitte la tête du Ballet Vlaanderen, avec lequel il a crée Fall (2015), Exhibition (2016) et Requiem (2017), pour prendre la direction du Ballet du Grand Théâtre de Genève dès juillet 2022. En 2018, Cherkaoui s’associe avec Damien Jalet et Marina Abramovic pour la production de Pelléas et Mélisande à Anvers, puis pour Boléro à l’Opéra national de Paris. Ses mises en scène pour l’opéra comptent aussi Les Indes galantes de Rameau, Alceste de Gluck et Satyagraha de Glass. Son affinite avec le ballet et l’opéra a donne naissance a certaines de ses œuvres les plus durables, ainsi qu’à de passionnantes collaborations interdisciplinaires avec des artistes visuels, des designers et des musiciens. Il ouvre la saison 22/23 du Ballet du Grand Théâtre avec sa création mondiale Ukiyo-e, pièce sur la résilience et l’impermanence.
S’il est un chef qui retient l’attention de nos jours, c’est sans aucun doute Jonathan Nott, l’actuel directeur musical et artistique de l’Orchestre de la Suisse Roma en l’observant et en l’écoutant, nous sommes témoins d’un talent exceptionnel qui invite les musiciens et musiciennes mais également le public, à le suivre dans un parcours où des mondes à priori opposés, forment une osmose entre des émotions profondes et une réflexion intellectuelle rigoureuse. Par le choix de ses programmes qu’il puise dans un répertoire symphonique qui s’étend de Schubert et Bruckner à Mahler et Chostakovitch jusqu’aux confins de la création de musique contemporaine qu’il pratique depuis plusieurs décennies aux côtés de compositeurs aussi célèbres que complices, tels Ligeti, Berio, Boulez, Lachenmann, Stockhausen, ainsi que les compositeurs et les compositrices de sa propre génération, Jonathan Nott partage avec un charisme constant une expérience musicale et humaine de haut niveau.