« Cette Katia Kabanova, un spectacle à ne pas manquer »
Aperçu
La raison principale des mariages malheureux est d’avoir été éduqué dans l’idée que le mariage servait à rendre heureux.
Léon Tolstoï
Infos et distribution
Œuvre
Infos et distribution
Opéra de Leoš Janáček
Livret de Vincenc Červinka d’après L’Orage d’Alexandre Ostrovski
Création en 1921 au Théâtre de Brno
Dernière fois au Grand Théâtre de Genève en 2002-2003
21, 25, 28 octobre et 1er novembre 2022 — 20h
23 et 30 octobre 2022 — 15h
Durée : approx. 1h40 sans entracte
Coproduction avec le Deutsche Oper am Rhein Düsseldorf Duisburg
Avec le soutien de
Œuvre
L’exploration des opéras de Leoš Janáček par le Grand Théâtre se poursuit cette saison avec sa tragédie brûlante, Katia Kabanova. Créé à Brno en 1921, cet opéra est basé sur le drame d’Alexandre Ostrovski L’Orage et témoigne de l’obsession durable de Janáček pour la littérature russe. Il ouvre également une fenêtre sur l’âme du compositeur, écrite dans la chaleur blanche de sa passion pour Kamila Stösslová, la femme qui est devenue sa muse pendant une dernière décennie de créativité débridée. Janáček, qui vivait en Moravie et était malheureux en ménage, se sentait proche de son héroïne qui aspirait à fuir sa morne maison de province et son mari sans amour, Tichon. Témoin de la vie insouciante de Varvara et Váňa, Katia s’engage dans une relation adultère et désastreuse avec Boris. Les rêves de liberté et les nuits torrides sur la Volga font jaillir de la plume de Janáček une musique d’une beauté stupéfiante. Gonflée par l’orchestre, elle offre un contraste saisissant avec le monde brutal qui force Katia à se noyer. Après leur Jenůfa la saison dernière, cette production réunit à nouveau la soprano Corinne Winters, dans le rôle-titre, et la très acclamée metteuse en scène allemande Tatjana Gürbaca. Elles sont rejointes par le chef d’orchestre et premier chef invité de la Philharmonie tchèque, Tomáš Netopil et l’Orchestre de la Suisse Romande, avec une distribution comprenant le compatriote tchèque de Netopil, Aleš Briscein, de retour à Genève après son succès dans Guerre et Paix, la saison passée dans le rôle de Boris et l’impressionnante mezzo-soprano russe Elena Zhidkova dans celui de la belle-mère craintive. La mezzo croate Ena Pongrac, membre du Jeune Ensemble du Grand Théâtre et le ténor gallois Sam Furness incarnent les jeunes amoureux, Varvara et Váňa, seuls capables de réaliser leurs rêves de départ. La production de Gürbaca et de son équipe bien rodée raconte la quête désespérée d’extase de Katia dans ce monde si étroit et claustrophobe. Interdite de travailler, elle est entourée de gens banals et sans morale, une génération plus âgée qui se retourne contre les jeunes et refuse toute opportunité à Katia. Elle, au contraire, aspire à un but plus élevé qu’elle découvre finalement dans la force panthéiste de la Volga, le fleuve offrant cette alternative nécessaire à une vie sans divin. Ainsi, si la décision finale de Katia est désespérée, elle est aussi une fuite dans la nature. Et elle a inspiré, à son tour, l’une des créations les plus puissantes de Janáček.
Découvrez toutes les activités qui gravitent autour de la production.
Intropéra 45 minutes avant le spectacle
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Vite, vite ! La cloche ne sonne pas encore mais 45 minutes avant le spectacle, on se rafraîchit la mémoire, on s’éveille au printemps de l’opéra : un petit avant-goût qui vous rapporte les clés de l’œuvre et vous guide à l’intérieur des mondes merveilleux, apocalyptiques, critiques ou hyperréalistes créés par les équipes artistiques pour chaque production. Vite, vite, le temps d’attraper un verre de bulles au pas- sage et vous voilà assis(e) sous le plafond scintillant des mille et un opéras !
45 minutes avant chaque représentation
Entrée libre avec le spectacle
Foyer du GTG
Apéropéra Jeudi 6 octobre à 18h30
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Autour de Katia Kabanova
Entre danses slaves et paysages brumeux, découvrez aux côtés de nos chefs de chant la musique des deux plus grands compositeurs tchèques, Antonín Dvořák et Leoš Janáček.
Avec au piano Réginald Le Reun et Jean-Paul Pruna
Jeudi 6 octobre 2022
Dès 18h30
Entrée CHF 25.– (premier drink compris)
Dans les foyers du GTG
Atlier public Samedi 8 octobre à 11h
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L’orage : autour de Katia Kabanova de Janaček / Atelier théâtre et musique
Par Tamara Fischer et Mariama Sylla
Katia Kabanova étouffe dans l’atmosphère confinée de sa petite ville provinciale de Russie, coincée entre son falot de mari, Tichon et sa belle-mère autoritaire et méprisante, Kabanicha. Comment résister dès lors à l’attention que le jeune Boris lui porte pendant une absence de son mari ? Katia aura-t-elle droit au bonheur ou bien la frustration et le désespoir la mèneront-ils vers la tragédie ?
Le compositeur Leoš Janaček était un grand amateur de littérature et de théâtre. Le livret de son opéra Katia Kabanova est tiré de la pièce L’Orage d’Alexander Ostrovski. Lors d’un atelier de jeu qui fera également la part belle à la partition de Janaček, partez à la découverte des personnages et la fable de Katia Kabanova.
Samedi 8 octobre 2022 à 11h
Dès 12 ans
Durée 1h30
Au GTG
Katia Kabanova : Les accents de l’intranquillité
Une conférence présentée par Mathilde Reichler
Basée sur une pièce d’Ostrovski, l’histoire de Katia Kabanova frappe par sa simplicité et son caractère presque ordinaire (un adultère, dans un milieu provincial). Resserrée par rapport à son modèle littéraire, l’action est prise dans l’étau d’une construction dramatique implacable, qui ne laisse guère de place aux écarts et à la fantaisie.
Mais à l’intérieur de ce cadre étroit, Janáček conçoit une toile vibrante basée sur une multitude de motifs, passant par tous les pupitres d’un orchestre chatoyant de mille couleurs. Autant de miniatures qui jaillissent, de gestes musicaux qui se combinent au chant, et se superposent en un perpétuel miroitement intranquille. L’invention de l’écriture est prodigieuse, imbriquant le lyrisme et l’urgence, à l’image de l’âme agitée de l’héroïne.
Ainsi, c’est au dialogue entre la dramaturgie presque classique de l’œuvre et son véritable bouillonnement intérieur que cette conférence vous convie.
Retrouvez une présentation de Katia Kabanova par l’Association genevoise des amis de l’opéra et du ballet.
Lundi 17 octobre 2022
À 18h30
Au Théâtre de l’Espérance > plan d’accès
N’avez-vous jamais rêvé de guigner de l’autre côté du rideau juste après le spectacle ? De voir comment tout l’appareil fonctionne ? De passer subrepticement en coulisse et voir les femmes et les hommes de l’ombre s’affairer à remettre la scène en état ? Et qui sait, croiser une ou un artiste de la représentation que vous venez de vivre ?
À l’issue de la représentation du dimanche 23 octobre, guidés par un des responsables techniques de la production, vous pourrez ainsi passer de l’autre côté et découvrir monts et merveilles. Profitez-en, vous pouvez poser toutes les questions qui vous passent par la tête. Et en plus c’est gratuit.
La visite des coulisses dure approximativement 20 minutes et démarre 15 minutes après le spectacle. Entrée libre avec le spectacle sur réservation préalable auprès de notre service billetterie par courriel [email protected].
On tour
Katia en voyage
«Retrouvez cette production de Katia Kabanova le 13 novembre 2022 dans le cadre du Festival Janáček Brno, ville natale de Janáček et plus important festival consacré au compositeur.»
Après ses études au Royal College of Music de Londres, la soprano colombienne Julieth Lozano intègre le National Opera Studio de Londres lors de la saison 2019/20. Au cours de la saison passée, elle fait ses débuts au Welsh National Opera lors de l’Expo 2020 différée de Dubaï, dans la nouvelle production d’Al Wasl, dans le rôle de Zayed/Young Mary. Par la suite, elle retourne au Longborough Festival Opera dans le rôle de Waldsvogel (Siegfried) et aussi dans son pays natal, la Colombie, dans le rôle de Susanna (Le nozze di Figaro) sous la direction de Martin Haselböck. Finaliste du Concours Kathleen Ferrier en 2020, Julieth est apparue dans le documentaire de la BBC « Queen Victoria : My Musical Britain » enregistré en 2019 aux palais de Buckingham et de Kensington. En 2016, elle a participé à l’Académie de Georg Solti et au Project Opera du Festival de Verbier. Elle s’est produite au Royal Albert Hall et dans de nombreux autres lieux à travers le monde.
La mezzo-soprano croate, Ena Pongrac a été formée aux Universités des Arts de Graz et de Berlin et elle approfondit sa formation auprès notamment de Christa Ludwig, Gundula Janowitz, Brigitte Fassbaender ou encore Anne Sofie von Otter. En 2016, elle fait ses débuts en tant que Zerlina (Don Giovanni) au Jyväskylän Ooppera en Finlande, où elle est retournée en Mercedes (Carmen) la saison suivante. En 2017/18, elle incarne Hänsel (Hänsel und Gretel) au Junge Oper Schloss Weikersheim. Les rôles contemporains font également partie de son répertoire, comme Madame Lapérouse dans Melusine d’Aribert Reimann et Lana dans Exit Paradise d’Arash Safaian. Au cours de la saison 2018/19, Ena Pongrac a été membre de l’Opernstudio OperAvenir au Theater Basel où elle interprète, entre autres, Alisa dans Lucia di Lammermoor, Trommler dans Der Kaiser von Atlantis, Dinah dans Trouble in Tahiti et Kate Pinkerton dans Madama Butterfly, puis la saison suivante des rôles dans Andersens Erzählungen et Schellen- Ursli. En 2020/21, elle est membre de l’ensemble du Theater Basel. Au Grand Théâtre, membre du Jeune Ensemble, elle se produit cette saison dans Maria Stuarda (Anna Kennedy) Parsifal (Une fille fleur et 2ème Écuyer).
Le ténor danois Magnus Vigilius se forme à l’Académie royale de musique et de théâtre du Danemark avant de débuter sa carrière au Royaume-Uni et dans son pays natal. Particulièrement intéressé par le répertoire héroïque et dramatique, il interprète les rôles de Steva (Jenůfa) dans toute l’Europe, Boris (Katia Kabanova) à l’Opéra royal du Danemark et au Komische Oper de Berlin, Siegmund (Die Walküre) à Leipzig, Bratislava, Kiel et au Teatro San Carlo de Naples, Radamès (Aida), Cavaradossi (Tosca), ainsi que le rôle-titre de Lohengrin. En 2018, il reçoit le Prix Reumert du meilleur chanteur de l’année. L’année suivante, il interprète Harmaki dans Kleopatra d’August Enna à l’Opéra royal du Danemark. Ces dernières années, il interprète Walther von der Vogelweide (Tannhäuser) au Festival de Bayreuth et apparaît dans Lohengrin au Festival Wagner de Budapest. La saison passée marque ses débuts en Stolzing (Die Meistersinger) à l’Opéra de Leipzig, et récemment, il interprète les rôles de Siegfried (rôle-titre) et Albert Gregor (L’Affaire Makropoulos).
La mezzo-soprano Elena Zhidkova fait ses débuts au Deutsche Oper Berlin. Elle se produit à plusieurs reprises au Festival de Bayreuth et Claudio Abbado l’invite pour une représentation de concert de Parsifal, pour les Scènes de Faust de Schumann et pour son concert d’adieu à la Philharmonie de Berlin. Elle retourne dans cette salle mythique sous la baguette de Nikolaus Harnoncourt dans Jephta de Haendel. À l’opéra, Elena Zhidkova interprète avec brio les grands rôles wagnériens, qu’elle présente aussi sur la scène du Grand Théâtre de Genève, et se fond parfaitement dans les traits de Judith (Le Château de Barbe-Bleue), ce qui lui vaut notamment un « Golden Mask » qu’elle remporte lors de son engagement au Théâtre Mariinski. Dans ce rôle, elle connaît un franc succès à La Scala, à Londres ou à Tokyo, sous la direction de chefs de renom, tels que Valery Gergiev ou Seiji Ozawa.
Après une formation de couturière, Barbara Drosihn suit des études de design de costumes à Hambourg, sa ville natale. Après avoir été assistante au Thalia Theater de Hambourg, elle débute en tant que créatrice de costumes au Thalia Theater de Hambourg, puis collabore avec de nombreux théâtres en Allemagne et en Autriche pour des metteurs en scène tels que Michael Thalheimer, Stephan Kimmig ou encore Nicolas Stemann. En 2009, elle signe les décors de son premier opéra pour Christof Loy : Lucrezia Borgia au Bayerische Staatsoper. La collaboration se poursuit pour de nombreuses productions à l’Opéra royal de Stockholm, au Deutsche Oper Berlin, à l’Opéra de Zurich et au Salzburger Festspiele. À Zurich, elle a également créé les costumes pour les productions d’Andreas Homoki de I puritani et Fidelio et de Tatjana Gürbaca dans Le Grand Macabre. Barbara Drosihn collabore étroitement avec cette metteuse en scène, pour qui elle conçoit notamment les costumes de Parsifal à Anvers, La traviata à Oslo, du Ring au Theater an der Wien et La finta giardiniera à Winterthur et à Zurich.
Fondé également en 1962, le Chœur du Grand Théâtre de Genève se compose de plus de quarante chanteuses et chanteurs professionnelles de toutes nationalités, auxquels s’ajoutent, selon les besoins de la programmation, des choristes complémentaires. Ils participent chaque saison aux productions lyriques du Grand Théâtre sous la direction d’Alan Woodbridge.
Depuis sa création en 1918, l’Orchestre de la Suisse Romande – d’Ernest Ansermet, son fondateur, à Jonathan Nott, en poste depuis cinq ans – a pu compter sur pas loin de 700 musiciens pour établir sa réputation. Il est aujourd’hui composé de 112 musiciens permanents, représentés par 16 nationalités différentes. L’OSR joue chaque année plus de 80 concerts, dont une vingtaine à l’étranger. Il assure les concerts d’abonnement à Genève et Lausanne, les concerts symphoniques de la Ville de Genève, le concert annuel à l’occasion de la journée de l’ONU, ainsi que les représentations lyriques au Grand Théâtre de Genève. Sa réputation s’est bâtie au fil des ans grâce à ses enregistrements historiques et à son interprétation des répertoires français et russes du XXe siècle. L’OSR a également su se renouveler lors de la crise sanitaire en allant à la rencontre du public, que ce soit en déambulant dans sa roulotte ou face à un unique spectateur dans des lieux insolites ou en streaming.
Formation de réputation mondiale, sous la baguette de son chef fondateur, puis de ses directeurs musicaux successifs (Paul Klecki 1967-1970, Wolfgang Sawallisch 1970-1980, Horst Stein 1980-1985, Armin Jordan 1985-1997, Fabio Luisi 1997-2002, Pinchas Steinberg 2002-2005, Marek Janowski 2005- 2012, Neeme Järvi 2012-2015), de son principal chef invité Kazuki Yamada (2012-2017) et du chef britannique Jonathan Nott, l’Orchestre de la Suisse Romande a toujours contribué activement à l’histoire de la musique avec la découverte ou le soutien de compositeurs contemporains. L’OSR a notamment participé à la création des œuvres d’Igor Stravinski, Darius Milhaud, Arthur Honegger, Frank Martin, André-François Marescotti, Benjamin Britten, Witold Lutosławski, Heinz Holliger, William Blank, Peter Eötvös, James MacMillan, Pascal Dusapin ou encore Michael Jarrell. C’est d’ailleurs toujours une de ses missions importantes : soutenir la création symphonique, et particulièrement suisse.
Lancé en 2019, le programme d’artiste en résidence, avec notamment le compositeur Yann Robin, puis le pianiste Francesco Piemontesi et le violoniste Frank Peter Zimmermann permet à l’Orchestre de nouer de riches relations artistiques et de réaliser de dynamiques échanges. Daniel Harding a été nommé chef en résidence en 2021-22 pour deux saisons. La création d’un nouveau poste de chef.fe assistant.e auprès de Jonathan Nott pour la saison 2022-23 permettra sa lauréate, Ana María Patiño- Osorio, de préparer le programme de concerts, d’enregistrements, d’opéras et de tournées, et d’acquérir une expérience précieuse dans la gestion d’un orchestre.
Collaborant étroitement avec la Radio Télévision Suisse dès son origine, l’Orchestre de la Suisse Romande est très tôt diffusé sur les ondes radiophoniques, donc capté par des millions de personnes à travers le monde. Grâce à un partenariat avec Decca (plus de 100 disques), qui donne naissance à des enregistrements légendaires, l’OSR confirme sa présence sur la scène musicale mondiale. Il a enregistré avec une dizaine de labels internationaux des disques qui ont reçu de nombreuses distinctions. Actuellement en partenariat avec Pentatone, l’OSR enregistre deux à trois albums par saison dont les deux derniers avec Jonathan Nott.
Les tournées internationales de l’OSR le conduisent dans les salles prestigieuses d’Europe (Berlin, Londres, Vienne, Salzbourg, Paris, Amsterdam, Moscou, Saint-Pétersbourg, Madrid) et d’Asie (Tokyo, Séoul, Beijing, Shanghai, Bombay), ainsi que dans les grandes villes des continents américains (Boston, New York, San Francisco, Washington, São Paulo, Buenos Aires ou Montevideo). Pour la prochaine saison, l’OSR partira deux fois en tournée à l’étranger : avec des concerts notamment en Hongrie (Budapest), en République Tchèque (Brno), en Allemagne (Brême, Düsseldorf, Cologne, Münich), en Belgique (Anvers) ou encore en France (Lille).
L’OSR est l’hôte de nombreux festivals, citons, depuis 2000, le Budapest Spring Festival, les Chorégies d’Orange, le Festival de Música de Canarias, le Festival de Pâques, le Lucerne Festival, Les Nuits Romantiques à Aix-les-Bains, le Festival de Radio France et Montpellier, le Gstaad Menuhin Festival, le Septembre Musical de Montreux, le Festival International de Santander, les Robeco Zomerconcerten à Amsterdam, le Grafenegg Festival en Autriche et les BBC Proms de Londres. L’OSR a également créé son propre festival : depuis 2020 il se produit à Genève-Plage, aux bords du Lac Léman avec des artistes comme Yoav Levanon, Marzena Diakun ou encore Francesco Piemontesi.
L’une des missions de l’OSR est de promouvoir la musique symphonique auprès des jeunes d’aujourd’hui qui deviendront le public de demain et d’offrir une large palette d’activités. Celles-ci comprennent notamment les parcours pédagogiques qui préparent les enfants à venir aux concerts avec divers ateliers proposés en amont, les Concerts pour petites oreilles avec possibilité d’essayer des instruments, les Concerts en famille au Victoria Hall, les concerts scolaires et répétitions ouvertes aux classes en collaboration avec le département de l’instruction publique (DIP) de l’État de Genève. L’Orchestre réalisera comme chaque année une tournée en Suisse romande afin de permettre aux écoliers de tous les cantons romands de l’écouter.
L’Orchestre de la Suisse Romande est soutenu par la Ville de Genève, la République et canton de Genève, le canton de Vaud, la Radio Télévision Suisse, les associations genevoise et vaudoise des Amis de l’OSR et de nombreux sponsors et mécènes.
Ce jeune ténor britannique a remporté en 2012 le prestigieux Royal Academy of Music Club Prize. La saison dernière il a chanté le rôle-titre des Contes d’Hoffmann pour l’English Touring Opera, Aristea de L’Orontea, Tamino de Die Zauberflöte et Quint de The Turn of the Screw au Northern Ireland Opera et le rôle- titre d’Albert Herring à Florence. Il s’est aussi produit comme Joe de La Fanciulla del West, Steva de Jenůfa, Baron Lummer de Intermezzo, Novice de Billy Budd, Jaquino de Fidelio, Frederic de The Pirates of Penzance, Don Ottavio de Don Giovanni, Lenski d’Eugène Onéguine et Bénédict de Béatrice et Bénédict.
Corinne Winters
Soprano
Appréciée pour ses qualités vocales et pour la finesse de son interprétation, la soprano américaine brille dans des rôles tels que Desdémone (Otello), Tatiana (Eugène Onéguine), Mélisande (Pelléas et Mélisande), Mimì (La Bohème) et le rôle-titre de Katia Kabanova, qu’elle interprète sur les plus grandes scènes internationales, de Covent Garden à Bâle, Melbourne et Hong Kong. Au Grand Théâtre de Genève, elle s’est particulièrement distinguée dans le rôle-titre de Jenůfa lors de la saison passée. Nominée pour les International Opera Awards, elle a reçu plusieurs distinctions prestigieuses, dont les prix des Marcello Giordani Foundation, Licia Albanese Puccini Foundation, Gerda Lissner Foundation et les Metropolitan Opera National Council Auditions. Enseignante et mentor passionnée, elle partage avec dévouement son expérience vocale et scénique avec la jeune génération.
Bettina Auer
Dramaturge
Outre des engagements en tant que dramaturge musicale ou dramaturge en chef à Berne, Darmstadt, Bâle et au Komische Oper Berlin, Bettina Auer a été invitée au Festival de Salzbourg, à l’Opéra de Zurich, au Deutsche Oper Berlin, au Burgtheater, au Festival de Lucerne et au Schauspiel de Cologne. Depuis 2012, elle travaille en tant que dramaturge indépendante, notamment aux opéras d’Amsterdam, Oslo, Hambourg, Munich et Anvers, au Teatro Arriaga Bilbao, au Nationaltheater Oslo, au Residenztheater München, au Staatsoper de Vienne ainsi qu’à l’Opéra National de Paris. Elle travaille en étroite collaboration avec Calixto Bieito et Tatjana Gürbaca et a été la partenaire de Karin Beier, Claus Guth, Barrie Kosky, Hans Neuenfels, Nicolas Stemann et Michael Thalheimer. Elle est chargée de cours dans les deux conservatoires de Berlin.
Stefan Bolliger
Éclairagiste
Né à Zurich, Stefan Bolliger commence sa carrière en tant que technicien de lumières indépendant, avant d’être engagé au Théâtre Thalia de Hambourg en 1995. Dans la même institution, il prend ensuite le poste d’inspecteur des lumières suppléant jusqu’en 2006, puis celui de directeur de la division des lumières au Staatstheater de Stuttgart de 2006 à 2010, où il s’occupe de l’illumination d’innombrables productions, notamment aux côtés d’Andreas Kriegenburg. En tant que designer de lumières, Stefan Bolliger présente son travail en particulier au Bayerische Staatsoper de Munich, au Semperoper de Dresde, au Deutsche Oper de Berlin, au New National Theatre de Tokyo, au Norske Opera d’Oslo et aux Festspielen de Salzbourg, de même qu’au Theater an der Wien. Enfin, depuis 2019, il enseigne la conception et la technologie d’éclairage, ainsi que la théorie des couleurs à l’Université Mozarteum de Salzbourg.
Henrik Ahr
Scénographe
Henrik Ahr a suivi une formation de chef, puis a travaillé comme artiste indépendant et a étudié l’architecture à Leipzig. En 2000, il a commencé à concevoir les premiers décors de scène et l’année suivante, il a conçu les décors pour une adaptation scénique du roman Fight Club de Chuck Palahniuk au Jena Theatre. Sa première collaboration avec le metteur en scène Michael Thalheimer – Liebelei d’Arthur Schnitzler au Thalia Theater de Hambourg – est invitée au Theatertreffen de Berlin. Un certain nombre d’autres œuvres communes dans le théâtre et l’opéra ont suivi à Hambourg, Bâle, Anvers et Düsseldorf. Il travaille en permanence avec Tatjana Gürbaca et Christof Loy ainsi qu’avec la réalisatrice slovène Mateja Koležnik, qui a invité le scénographe à Ljubljana pour des projets autour de Brecht, Mann et Schönherr. Au Komische Oper Berlin, Henrik Ahr et Anisha Bondy ont créé l’opéra de conte de fées Die Schneekönigin de Pierangelo Valtinoni, très apprécié par la critique et accueilli avec enthousiasme par le public. La nouvelle production de l’opéra Gandhi Satyagraha de Philip Glass en 2017, mise en scène par Sidi Larbi Cherkaoui au Theater Basel, une coproduction avec le Komische Oper de Berlin et le Vlaamse Opera d’Anvers, a également rencontré un grand succès auprès de la presse et du public. Henrik Ahr enseigne la scénographie à l’Université Mozarteum de Salzbourg depuis 2010.
Tatjana Gürbaca
Metteuse en scène
La Berlinoise Tatjana Gürbaca fait ses débuts avec la mise en scène de Turandot à l’opéra de Graz. Depuis, elle déploie sa vision créatrice originale dans des œuvres lyriques couvrant toutes les époques : de Purcell, Haendel, Hasse, Kraus et Haydn à Hartmann, Dallapiccola, Ligeti, Reimann et Sciarrino. Parmi ses grands succès : Così fan tutte à Lucerne (2004), Don Giovanni à Brême (2019), Fidelio, en version semi-scénique, dirigée par Claudio Abbado, au Festival de Lucerne (2010) et Parsifal au Vlaamse Opera (2013). Cette dernière production lui a valu la récompense internationale de metteur en scène de l’année par le magazine Opernwelt. Elle est l’invitée régulière de l’opéra de Zurich, où elle a présenté récemment Rigoletto, Aida, Die Zauberflöte, La finta giardiniera, et un Werther particulièrement acclamé.
Tómas Tómasson
Baryton
Né en Islande, Tómas Tómasson fait ses études à Reykjavik et au Royal College of Music de Londres. Son vaste répertoire s’étend de Monteverdi à Philip Glass. Il fait ses débuts dans des rôles de baryton héroïque comme Tomski (La Dame de pique) et le Hollandais (Der fliegende Holländer) à La Monnaie de Bruxelles ou encore Wozzeck (rôle-titre) à l’Opéra national de Lorraine. Il interprète en outre les rôles de Klingsor (Parsifal) à Berlin et Chicago, Jochanaan (Salomé), Kunrad (Feuersnot) à Dresde, Wotan et le Wanderer (Der Ring des Nibelungen) au Grand Théâtre de Genève, ainsi que le rôle-titre de Lear de Reimann à Berlin. Il participe aux créations de La bianca notte de Beat Furrer (rôle de Dino), Mondparsifal Alpha 1-8 (Amfortas) et Mondparsifal Beta 9-23 de Jonathan Meese. Tómas Tómasson se produit sous la direction de grands chefs d’orchestre tels que Riccardo Muti, Daniel Barenboim, René Jacobs et Lorin Maazel. Il chante aussi en concert dans les œuvres de Bach, Haydn, Mozart, Beethoven, Mahler et Verdi.
Directeur des chœurs du Grand Théâtre depuis 2014, le travail d’Alan Woodbridge est empreint par la vigueur, l’exigence et l’intense musicalité de son approche. Chanteur de formation, organiste et pianiste, étudiant à Trinity Cambridge et au Royal College of Music de Londres, il travaille entre autres à Londres, Amsterdam, Tokyo, Dresde, Paris ou San Francisco. Il a été chef de chœur à l’Opéra de Lyon pendant 18 saisons, participant aux productions et enregistrements avec des équipes de renommée internationale. Citons la TrilogiePouchkin avec Kirill Petrenko et Peter Stein. Il a reçu un Grammy pour l’enregistrement de Doktor Faust de Busoni. Alan Woodbridge est Chevalier des arts et des lettres.
En 2011, Aleš Briscein fait ses débuts au Salzburger Festspiele dans L’Affaire Makropoulos, sous la direction d’Esa-Pekka Salonen, mis en scène par Christoph Marthaler. En 2015, il est invité à l’Oper Frankfurt pour le rôle de Königssohn de Königskinder et au Teatro Comunale de Bologne pour Laca de Jenůfa et chante dans Les Noces de Stravinski à Rome. Parmi ses engagements récents figurent Eugène Onéguine au Komische Oper Berlin, Skuratov de De la maison des morts au Savonlinna Opera Festival et Albert Gregor (en version de concert) aux BBC Proms en 2016, le Tambour-Major de Wozzeck au Theater an der Wien, le rôle-titre de Der Zwerg à Graz en 2017, Paul de Die tote Stadt au Komische Oper Berlin et Semperoper Dresden, Filka Morozov de De la maison des morts au Bayerische Staatsoper, Sergueï de Lady Macbeth de Mzensk à Ostrava et Albert Gregor au Deutsche Oper Berlin en 2018, le rôle-titre de Dalibor à Francfort en 2019, Clare Quilty de Lolita de Chtchedrine à Prague en 2020 et Albert Gregor au Grand Théâtre de Genève la saison passée.
Sidi Larbi Cherkaoui
Chorégraphe
Figure de proue de la scène contemporaine belge, Sidi Larbi Cherkaoui compte plus de 50 chorégraphies à son actif et une série de prix dont deux Olivier Awards, trois prix « meilleur chorégraphe de l’année » de Tanz et le Kairos Prize 2009. Bien connu de la scène genevoise, il quitte la tête du Ballet Vlaanderen, avec lequel il a crée Fall (2015), Exhibition (2016) et Requiem (2017), pour prendre la direction du Ballet du Grand Théâtre de Genève dès juillet 2022. En 2018, Cherkaoui s’associe avec Damien Jalet et Marina Abramovic pour la production de Pelléas et Mélisande à Anvers, puis pour Boléro à l’Opéra national de Paris. Ses mises en scène pour l’opéra comptent aussi Les Indes galantes de Rameau, Alceste de Gluck et Satyagraha de Glass. Son affinite avec le ballet et l’opéra a donne naissance a certaines de ses œuvres les plus durables, ainsi qu’à de passionnantes collaborations interdisciplinaires avec des artistes visuels, des designers et des musiciens. Il ouvre la saison 22/23 du Ballet du Grand Théâtre avec sa création mondiale Ukiyo-e, pièce sur la résilience et l’impermanence.
Tomáš Netopil célèbre sa dixième saison en tant que directeur musical général de l’Aalto Musiktheater et de la Philharmonie d’Essen. Il est aussi premier chef invité de l’Orchestre philharmonique tchèque et se produit avec de nombreux orchestres dans toute l’Europe. Premier lauréat du Concours de direction « Sir Georg Solti », Tomáš Netopil partage son art avec passion. En 2018, il crée l’International Summer Music Academy de Kroměříž, qui offre aux étudiants un enseignement artistique exceptionnel et la possibilité de rencontrer et de travailler avec de grands musiciens internationaux. La discographie de Tomáš Netopil pour Supraphon comprend notamment la Messe glagolitique de Janáček, l’intégrale des œuvres pour violoncelle de Dvořák, Ariane et le Double Concerto de Martinů, et Má vlast de Smetana avec l’Orchestre symphonique de Prague.