Nabucco

Nabucco

Opéra de Giuseppe Verdi

Tarifs:
Dès CHF 17.-
dim. 11 juin20:00
mer. 14 juin20:00
sam. 17 juin20:00
mar. 20 juin20:00
jeu. 22 juin20:00
dim. 25 juin15:00
mar. 27 juin20:00
jeu. 29 juin20:00
L’incertitude de Dieu est pareille au flux et au reflux de la mer. Elle engendre la parole par laquelle l’homme proclame sa certitude.

Edmond Jabès, Le livre des questions

Infos et distribution

Œuvre

Infos et distribution

Opéra de Giuseppe Verdi
Livret de Temistocle Solera
Créé en 1842 au Teatro alla Scala de Milan
Dernière fois au Grand Théâtre de Genève en 2013-2014

11, 14, 17, 20, 22, 27 et 29 juin 2023 – 20h
25 juin 2023 – 15h

Recommandé famille

DISTRIBUTION
Direction musicale Antonino Fogliani
Mise en scène Christiane Jatahy
Costumes An D’Huys
Scénographie, lumières Thomas Walgrave
Dramaturgie Clara Pons
Direction des chœurs Alan Woodbridge

Nabucco Nicola Alaimo / Roman Burdenko (22 et 27 juin)
Abigaille Saioa Hernandez
Zaccaria Riccardo Zanellato
Ismaele Davide Giusti
Fenena Ena Pongrac
Anna Julieth Lozano
Abdallo Omar Mancini

Chœur du Grand Théâtre de Genève
Orchestre de la Suisse Romande

Coproduction avec les Théâtres de la Ville de Luxembourg, l’Opera Ballet Vlaanderen et le Teatro della Maestranza de Séville

Avec le soutien de

GÉNÉREUX DONATEUR CONSEILLÉ PAR CARIGEST SA

Œuvre

On a souvent interprété le défilé de péripéties et le caractère épique de cette œuvre de jeunesse de Giuseppe Verdi comme un appel à la lutte de libération nationale qui aboutira finalement à l’unité italienne. Mais cette mission plus ou moins divine d’insurgence, qui sacralise en passant ses représentants, Zacharie ou Verdi, ne repose finalement pas vraiment sur l’idée de l’unité mais bien sur celle de la différence. Car si Nabucco thématise bien sûr l’exil du peuple juif en captivité à Babylone avec son fameux « Va, pensiero », l’opéra met encore plus en avant, peut-être sans le vouloir, une particularité de la pensée rabbinique, l’idée du « retrait » du divin comme une présence de l’absence. Fondée sur la destruction de son temple, ce n’est pas sur la « toute-puissance » du divin dans le monde mais plutôt sur la béance du gouffre, comment s’élever sur cette cassure, que se construit l’identité du judaïsme. Ainsi lorsque Nabucco, dans le premier acte, se moque de l’absence de Dieu, celui qui devrait les protéger, il ne croit pas si bien dire et se retrouve en situation miroir à la fin de l’œuvre lorsqu’il s’incline devant le même Dieu pour sauver sa propre fille, lui qui s’était autoproclamé dieu. Aujourd’hui, identité, religion et nationalisme s’entremêlent et créent la formule corrosive de la plupart des populismes modernes qui essayent de cacher cette incomplétude originelle par une construction de vérités absolues et mensongères. Manque et identité, exil et pouvoir, populations déplacées ou décimées, ces migrations forcées à l’intérieur d’une nation ou même au sein d’une communauté sont des thèmes avec lesquels Christiane Jatahy joue toujours à nouveau, entre fiction et réel, scène et vidéo. La metteure en scène, cinéaste et auteure brésilienne à qui a été attribué en 2022 le Lion d’or de la Biennale de Venise pour l’ensemble de son œuvre théâtrale, donnera un nouveau corps à la métaphore de la bible utilisée par Verdi, en y introduisant comme elle a l’habitude dans ses lectures des classiques, la parole de ceux qui résistent encore aujourd’hui aux quatre coins du monde, du Moyen-Orient à l’Amazonie, en passant par l’Afrique du Sud et arrivant jusqu’à nous. Pour elle, raconter l’histoire, c’est aussi se poser la question de comment la changer, ainsi que notre monde actuel. Dans ces jeux de miroirs et de reflets identitaires, du chœur au public, des personnages chantants aux muets, le maestro sera à nouveau Antonino Fogliani qui affinera, avec les musiciens de l’Orchestre de la Suisse Romande, les différences et les concordances, en consonance avec une distribution de belcantistes extraordinaires, entre autres Riccardo Zanellato, Nicola Alaimo et Saioa Hernandez que l’on retrouvera après son passage remarqué dans Guillaume Tell en 2015.

Présentation

Présentation

Plage

Nabucco à La Plage

Apéropéra 25.5.2023
Cinéopéra 27.5.2023
Atelier public 3.6.2023
Éclairage 7.6.2023
Brunch 18.6.2023
Nabucco sous les étoiles 23.6.2023
En coulisse 25.6.2023
Intropéra 45 minutes avant chaque représentation

22-23

Saison 22-23

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Légende photo
Des civils fuient les zones contrôlées par Daech. Mossoul, Irak, 2016
© Paolo Pellegrin

Chœur du Grand Théâtre de Genève

Fondé également en 1962, le Chœur du Grand Théâtre de Genève se compose de plus de quarante chanteuses et chanteurs professionnel­le­s de toutes nationalités, auxquels s’ajoutent, selon les besoins de la programmation, des choristes complémentaires. Ils participent chaque saison aux productions lyriques du Grand Théâtre sous la direction d’Alan Woodbridge.

© Carole Parodi

Orchestre de la Suisse Romande

Depuis sa création en 1918, l’Orchestre de la Suisse Romande – d’Ernest Ansermet, son fondateur, à Jonathan Nott, en poste depuis cinq ans – a pu compter sur pas loin de 700 musiciens pour établir sa réputation. Il est aujourd’hui composé de 112 musiciens permanents, représentés par 16 nationalités différentes. L’OSR joue chaque année plus de 80 concerts, dont une vingtaine à l’étranger. Il assure les concerts d’abonnement à Genève et Lausanne, les concerts symphoniques de la Ville de Genève, le concert annuel à l’occasion de la journée de l’ONU, ainsi que les représentations lyriques au Grand Théâtre de Genève. Sa réputation s’est bâtie au fil des ans grâce à ses enregistrements historiques et à son interprétation des répertoires français et russes du XXe siècle. L’OSR a également su se renouveler lors de la crise sanitaire en allant à la rencontre du public, que ce soit en déambulant dans sa roulotte ou face à un unique spectateur dans des lieux insolites ou en streaming.

Formation de réputation mondiale, sous la baguette de son chef fondateur, puis de ses directeurs musicaux successifs (Paul Klecki 1967-1970, Wolfgang Sawallisch 1970-1980, Horst Stein 1980-1985, Armin Jordan 1985-1997, Fabio Luisi 1997-2002, Pinchas Steinberg 2002-2005, Marek Janowski 2005- 2012, Neeme Järvi 2012-2015), de son principal chef invité Kazuki Yamada (2012-2017) et du chef britannique Jonathan Nott, l’Orchestre de la Suisse Romande a toujours contribué activement à l’histoire de la musique avec la découverte ou le soutien de compositeurs contemporains. L’OSR a notamment participé à la création des œuvres d’Igor Stravinski, Darius Milhaud, Arthur Honegger, Frank Martin, André-François Marescotti, Benjamin Britten, Witold Lutosławski, Heinz Holliger, William Blank, Peter Eötvös, James MacMillan, Pascal Dusapin ou encore Michael Jarrell. C’est d’ailleurs toujours une de ses missions importantes : soutenir la création symphonique, et particulièrement suisse.

Lancé en 2019, le programme d’artiste en résidence, avec notamment le compositeur Yann Robin, puis le pianiste Francesco Piemontesi et le violoniste Frank Peter Zimmermann permet à l’Orchestre de nouer de riches relations artistiques et de réaliser de dynamiques échanges. Daniel Harding a été nommé chef en résidence en 2021-22 pour deux saisons. La création d’un nouveau poste de chef.fe assistant.e auprès de Jonathan Nott pour la saison 2022-23 permettra sa lauréate, Ana María Patiño- Osorio, de préparer le programme de concerts, d’enregistrements, d’opéras et de tournées, et d’acquérir une expérience précieuse dans la gestion d’un orchestre.

Collaborant étroitement avec la Radio Télévision Suisse dès son origine, l’Orchestre de la Suisse Romande est très tôt diffusé sur les ondes radiophoniques, donc capté par des millions de personnes à travers le monde. Grâce à un partenariat avec Decca (plus de 100 disques), qui donne naissance à des enregistrements légendaires, l’OSR confirme sa présence sur la scène musicale mondiale. Il a enregistré avec une dizaine de labels internationaux des disques qui ont reçu de nombreuses distinctions. Actuellement en partenariat avec Pentatone, l’OSR enregistre deux à trois albums par saison dont les deux derniers avec Jonathan Nott.

Les tournées internationales de l’OSR le conduisent dans les salles prestigieuses d’Europe (Berlin, Londres, Vienne, Salzbourg, Paris, Amsterdam, Moscou, Saint-Pétersbourg, Madrid) et d’Asie (Tokyo, Séoul, Beijing, Shanghai, Bombay), ainsi que dans les grandes villes des continents américains (Boston, New York, San Francisco, Washington, São Paulo, Buenos Aires ou Montevideo). Pour la prochaine saison, l’OSR partira deux fois en tournée à l’étranger : avec des concerts notamment en Hongrie (Budapest), en République Tchèque (Brno), en Allemagne (Brême, Düsseldorf, Cologne, Münich), en Belgique (Anvers) ou encore en France (Lille).
L’OSR est l’hôte de nombreux festivals, citons, depuis 2000, le Budapest Spring Festival, les Chorégies d’Orange, le Festival de Música de Canarias, le Festival de Pâques, le Lucerne Festival, Les Nuits Romantiques à Aix-les-Bains, le Festival de Radio France et Montpellier, le Gstaad Menuhin Festival, le Septembre Musical de Montreux, le Festival International de Santander, les Robeco Zomerconcerten à Amsterdam, le Grafenegg Festival en Autriche et les BBC Proms de Londres. L’OSR a également créé son propre festival : depuis 2020 il se produit à Genève-Plage, aux bords du Lac Léman avec des artistes comme Yoav Levanon, Marzena Diakun ou encore Francesco Piemontesi.

L’une des missions de l’OSR est de promouvoir la musique symphonique auprès des jeunes d’aujourd’hui qui deviendront le public de demain et d’offrir une large palette d’activités. Celles-ci comprennent notamment les parcours pédagogiques qui préparent les enfants à venir aux concerts avec divers ateliers proposés en amont, les Concerts pour petites oreilles avec possibilité d’essayer des instruments, les Concerts en famille au Victoria Hall, les concerts scolaires et répétitions ouvertes aux classes en collaboration avec le département de l’instruction publique (DIP) de l’État de Genève. L’Orchestre réalisera comme chaque année une tournée en Suisse romande afin de permettre aux écoliers de tous les cantons romands de l’écouter.

L’Orchestre de la Suisse Romande est soutenu par la Ville de Genève, la République et canton de Genève, le canton de Vaud, la Radio Télévision Suisse, les associations genevoise et vaudoise des Amis de l’OSR et de nombreux sponsors et mécènes.

© Niels Ackermann

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Alan Woodbridge

Directeur des chœurs du Grand Théâtre depuis 2014, le travail d’Alan Woodbridge est empreint par la vigueur, l’exigence et l’intense musicalité de son approche. Chanteur de formation, organiste et pianiste, étudiant à Trinity Cambridge et au Royal College of Music de Londres, il travaille entre autres à Londres, Amsterdam, Tokyo, Dresde, Paris ou San Francisco. Il a été chef de chœur à l’Opéra de Lyon pendant 18 saisons, participant aux productions et enregistrements avec des équipes de renommée internationale. Citons la Trilogie Pouchkin avec Kirill Petrenko et Peter Stein. Il a reçu un Grammy pour l’enregistrement de Doktor Faust de Busoni. Alan Woodbridge est Chevalier des arts et des lettres.

© GTG / Matilde Fassò

Sidi Larbi Cherkaoui

Chorégraphe

Figure de proue de la scène contemporaine belge, Sidi Larbi Cherkaoui compte plus de 50 chorégraphies à son actif et une série de prix dont deux Olivier Awards, trois prix « meilleur chorégraphe de l’année » de Tanz et le Kairos Prize 2009. Bien connu de la scène genevoise, il quitte la tête du Ballet Vlaanderen, avec lequel il a crée Fall (2015), Exhibition (2016) et Requiem (2017), pour prendre la direction du Ballet du Grand Théâtre de Genève dès juillet 2022. En 2018, Cherkaoui s’associe avec Damien Jalet et Marina Abramovic pour la production de Pelléas et Mélisande à Anvers, puis pour Boléro à l’Opéra national de Paris. Ses mises en scène pour l’opéra comptent aussi Les Indes galantes de Rameau, Alceste de Gluck et Satyagraha de Glass. Son affinite avec le ballet et l’opéra a donne naissance a certaines de ses œuvres les plus durables, ainsi qu’à de passionnantes collaborations interdisciplinaires avec des artistes visuels, des designers et des musiciens. Il ouvre la saison 22/23 du Ballet du Grand Théâtre avec sa création mondiale Ukiyo-e, pièce sur la résilience et l’impermanence.

© Jeroen Hanselaer