Across the evening sky, all the birds are leaving But how can they know it’s time for them to go?
Sandy Denny “Who Knows Where the Time Goes” (1967)
Infos et distribution
Œuvre
Infos et distribution
THR(O)UGH Damien Jalet
Créé en 2016 pour le Hessiches Staatballet de Darmstadt
VÏA Fouad Boussouf
Création mondiale
19, 20, 21 et 22 avril 2023 — 20h
23 avril 2023 — 15h
Durée : approx. 1h50 avec un entracte
Bâtiment des Forces Motrices (BFM)
Pl. des Volontaires 2, 1204 Genève > plan d’accès
Coproduction avec Équinoxe — Scène nationale de Châteauroux
Avec le soutien de
Œuvre
Comme point d’orgue à la première saison de ballet de Sidi Larbi Cherkaoui, TRACES est à la fois un rite de mémoire et une célébration du présent, toujours en route et en mouvement. Artiste associé au Ballet du Grand Théâtre, Damien Jalet présentera THR(O)UGH, le binôme de SKID, vu en ouverture de saison. Fasciné par les rituels, les états de danger, et la gravité comme dimension de liaison dans tous ces phénomènes, Damien Jalet et le plasticien new-yorkais Jim Hodges ont fait une pièce où un énorme objet cylindrique, à l’image d’un tunnel ou d’un passage entre naturel et surnaturel, invite les danseurs à interagir avec lui. Ce projet a été catalysé par l’expérience personnelle de Damien Jalet comme témoin et survivant des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Pour traiter les images non effaçables de ces atrocités et apaiser un esprit brisé, le tunnel de THR(O)UGH amène le souvenir le plus sombre de la vie du chorégraphe dans une autre lumière. La musique de Christian Fennesz influence la corporalité des danseurs de ce chaos, entre mannequins de crash-test et fantômes. Virtuoses, aléatoires, incandescents, toujours à la limite du contrôle et du déraillement, leurs vêtements (Jean-Paul Lespagnard) témoignent des expériences intenses de leur vécu collectif. THR(O)UGH porte les traces du moment de danger imprévu, ce moment précis où le temps et le lieu déterminent notre avenir. Danseur, chorégraphe et pédagogue de la danse, Fouad Boussouf, né au Maroc, arrive en France à 7 ans. Jeune danseur, il se lance à corps perdu dans la danse hip-hop, le modern jazz et le nouveau cirque, tout en décrochant un master en sciences sociales à Paris XII. Son hommage à Oum Kalthoum, la légendaire diva de la chanson arabe, OÜM, a fait sensation à la biennale de la danse à Lyon en septembre 2021. Depuis janvier 2022, Fouad Boussouf dirige le Centre chorégraphique national du Havre. Fouad Boussouf amène avec lui le plasticien suisse très en vue Ugo Rondinone, sculpteur de la démesure à la palette psychédélique et complice d’une pièce de vidéo-danse, Burn to Shine, en 2020. Pour VÏA, Boussouf et Rondinone imaginent un plateau lumineux aux tonalités chaudes comme l’asphalte sous le soleil, où la danse est ramenée à son point d’origine, le sol. Cette origine, pour Fouad, c’est aussi la terre africaine, la street et les voies de la danse hip-hop, le chemin urbain que l’on frappe, contre lequel on rebondit, pas nécessairement haut, mais fort. Jusqu’à la transe, où le corps fatigué de laisser sa trace, s’écrase, s’arrondit et s’évapore. VÏA est une présence de tous les instants, où il n’y a pas de vraie ou de fausse piste mais de la justesse, voire de la justice.
Présentation
Avant-goût
22-23
Saison 22-23
Programmation
Opéra, ballet, La Plage, … Retrouvez le programme complet de la nouvelle saison.
Compositeur français né en 1992, Gabriel Majou met son sens de la narration musicale au service de l’image et de la scène. Diplômé du Conservatoire de Paris en violon et composition, il se forme en parallèle au jazz à l’IMEP et auprès de Didier Lockwood. Il intègre ensuite le Berklee College of Music à Boston, où il obtient son Bachelor of Music degree. Il reçoit en 2017 le prix de composition de la Fondation Georges Delerue. Aux USA, il est producteur associé de l’album symphonique de Christopher Tin To Shiver the Sky (Decca Gold, 2020) et compose pour l’Orchestre de Chambre des Nations-Unies. Il est invité par Melody Gardot à enregistrer au violon sur l’album Sunset in the Blue (Decca Records, 2020). En Europe, il collabore aux projets scéniques et musicaux de plusieurs compagnies de danse. Pour les 30 ans de la mort de Georges Delerue, la Ville et l’Orchestre d’Harmonie de Roubaix lui ont passé commande d’une Variation autour du « Mépris », créée lors d’un concert hommage le 16 décembre 2022.
Lukas Marian
Éclairagiste
Lukas Marian est né à Berne en 1995 et a grandi dans une famille d’artistes suisses. Fasciné par les productions de danse au Theater Basel sous la direction de Richard Wherlock, Marian s’est lié d’amitié avec la troupe de ballet bâloise pendant sa formation de spécialiste en événementiel et a commencé à s’occuper de ses propres projets de danse au niveau de l’éclairage et du son. Il a ainsi élaboré des designs d’éclairage pour des pièces de jeunes chorégraphes comme Frank Fannar Pedersen ou Jorge Garcia Pérez, qui ont été présentées sur différentes scènes suisses, dont au Theater Basel. Depuis 2018, Lukas Marian fait partie intégrante de l’équipe de production du chorégraphe new-yorkais Bryan Arias et de la chorégraphe espagnole Alba Castillo, en tant que concepteur lumière et scénographe. Ses méthodes d’éclairage sont marquées par des finesses esthétiques, une utilisation spéciale de l’obscurité comme moyen d’éclairage et l’interaction dynamique entre le mouvement et la lumière. Souvent subtils et précis, ces espaces lumineux créent un cadre poétique de grande envergure.
Gwladys Duthil
Costumière
Diplômée de l’ENSAT (École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre) et du DMA. Costumière réalisatrice, Gwladys Duthil travaille sur la création de costumes pour de nombreuses pièces, dont Britannicus, plans rapprochés mis en scène par Laurent Bazin, Lucrèce Borgia mis en scène par David Bobée ainsi qu’à l’opéra, avec Armida mis en scène par Mariame Clément. En 2016, elle travaille sur le film Befikre d’Adita Chopra et sur la pièce Casimir et Caroline mis en scène par Jérémy Ridel. L’année suivante, elle collabore avec Maroussia Diaz Verbèke pour Circus remix et signe les costumes du moyen métrage Red réalisé par Virgile Sicard et Chalotte Déniel. En 2018, elle conçoit les costumes de Fracassés de Gabriel Dufay, du spectacle jeune public O’Yuki mis en scène par Audrey Bonnefoy et également du clip d’Alain Chamfort réalisé par Niki Noves. Par la suite, elle travaille avec Pierre Cuq sur Villa Dolorosa, avec Jérémy Ridel pour Julie ainsi qu’avec Pauline Peyrade et Justine Bertillot sur Carrosse et plus récemment avec le collectif NightShot pour La très Bouleversante Confession.
Ugo Rondinone
Scénographe de VÏA
Artiste suisse né en 1964 à Brunnen de parents italiens, Ugo Rondinone a fait ses études aux Beaux-Arts de Vienne entre 1986 et 1990. Il vit et travaille à New York depuis 1998. Énigmatique et fascinant, échappant à toute classification, Ugo Rondinone s’impose depuis le début des années 1990 comme l’une des grandes figures de la scène internationale des arts visuels. Ses projets ont été exposés lors de plusieurs biennales et de nombreuses expositions personnelles lui ont été consacrées récemment dans les musées les plus prestigieux. Ugo Rondinone fait preuve d’une très grande richesse conceptuelle et plastique. Il explore dans ses travaux toutes sortes de supports et de styles plastiques qu’il réunit souvent au sein d’installations multimédias. Son travail reflète sa conviction selon laquelle le rôle de l’artiste est plus de réinventer la réalité que de s’en faire le simple médiateur.
Fouad Boussouf
Chorégraphe
Chorégraphe, danseur et professeur, Fouad Boussouf a suivi une formation de danse hip-hop, sa discipline de prédilection, tout en nourrissant un esprit de curiosité pour les autres pratiques, notamment contemporaine. Son parcours hétéroclite et ses expériences d’interprète l’inscrivent dans une recherche chorégraphique résolument moderne où le hip-hop dialogue avec les vocabulaires contemporain et jazz mais aussi les danses traditionnelles d’Afrique du Nord et le Nouveau Cirque. Rétif aux étiquettes, son travail reflète ces influences et aborde sans faillir des thématiques d’actualité qu’il transfigure grâce à ses interprètes. Fouad Boussouf est artiste associé à la Maison de la danse de Lyon et à Équinoxe Scène nationale de Châteauroux. Il a été nommé directeur du Centre chorégraphique national du Havre et prendra ses fonctions le 1er janvier 2022.
Jan Maertens travaille principalement comme éclairagiste dans le domaine de la danse contemporaine internationale et de la performance. Il a régulièrement créé des éclairages pour Meg Stuart, Arco Renz, Philipp Gehmacher, Claire Croizé, Laurent Chétouane, Ian Kaler, ainsi que pour de nombreuses initiatives basées sur des projets à travers l’Europe. Au-delà de ces tâches, il a collaboré avec des artistes tels que Padmini Chettur, Trajal Harrell, Wen Chi Su, Ines Somellera et Eko Supriyanto.
On trouve souvent des traces de son travail dans les institutions théâtrales, notamment des travaux récents pour Damien Jalet, Vivianne De Munck ou Mesut Arslan, mais il continue néanmoins à intervenir sur des plates-formes plus petites et plus expérimentales, comme l’ont montré récemment ses collaborations avec Ingrid von Wantoch-Rekowski, Eisa Jocson ou Lydia McGlinchey.
Outre la conception d’éclairages pour des spectacles formellement mis en scène, il a toujours un profond intérêt pour des projets qui relèvent le défi d’environnements spécifiques à des sites ou des productions ou des installations dynamiques, et des installations dynamiques plus spécifiques à un site ou à une production, comme les productions de DamagedGoods All Together Now, Auf dem Tisch et celestial sorrows ou la performance sensorielle Pillow Talk de Begüm Erciyas.
En tant que chercheur, Jan Maertens est impliqué dans Reflecting Light, un groupe de recherche basé à l’école des arts KASK à Gand, qui applique une perspective post-humaniste à la conception contemporaine de l’éclairage dans le domaine étendu des arts de la scène et de la performance.
Julieth Lozano
Soprano
Après ses études au Royal College of Music de Londres, la soprano colombienne Julieth Lozano intègre le National Opera Studio de Londres lors de la saison 2019/20. Au cours de la saison passée, elle fait ses débuts au Welsh National Opera lors de l’Expo 2020 différée de Dubaï, dans la nouvelle production d’Al Wasl, dans le rôle de Zayed/Young Mary. Par la suite, elle retourne au Longborough Festival Opera dans le rôle de Waldsvogel (Siegfried) et aussi dans son pays natal, la Colombie, dans le rôle de Susanna (Le nozze di Figaro) sous la direction de Martin Haselböck. Finaliste du Concours Kathleen Ferrier en 2020, Julieth est apparue dans le documentaire de la BBC « Queen Victoria : My Musical Britain » enregistré en 2019 aux palais de Buckingham et de Kensington. En 2016, elle a participé à l’Académie de Georg Solti et au Project Opera du Festival de Verbier. Elle s’est produite au Royal Albert Hall et dans de nombreux autres lieux à travers le monde.
Le guitariste, compositeur et musicien électronique autrichien Christian Fennesz est reconnu comme la figure clé et l’une des voix les plus distinctives de la musique électronique actuelle. Sa large réputation internationale a été consolidée par sa contribution globale substantielle à une nouvelle expression musicale. Au début des années 1990, Fennesz s’est impliqué dans la scène techno viennoise. Bien qu’ayant reçu une éducation formelle en guitare et en ethnomusicologie dès son plus jeune âge, il a décidé de poursuivre la composition et le développement de son propre univers sonore dans un langage électronique distinctif. En branchant sa guitare sur son ordinateur portable et en la transformant et la traitant, il a réussi à créer un son spécifique qu’il est difficile de confondre avec celui d’un autre. Au cours des dix dernières années, Fennesz a collaboré avec de nombreux musiciens, cinéastes et danseurs. Ces rencontres de diverses formes d’art ont donné lieu à de nombreuses performances scéniques et à plusieurs sorties studio exceptionnelles.
Bien qu’il soit d’origine belge, ce serait une erreur de le confiner à un seul pays. Depuis ses débuts et ses distinctions au Festival de Hyères, Jean-Paul Lespagnard s’est engagé dans de multiples projets et collaborations, avec une méticulosité, une vision et un sens du non-orthodoxe qui l’ont toujours orienté vers un chemin universel. Depuis près de 20 ans, Jean-Paul Lespagnard — avec sa personnalité hors du commun, attachante et implacable — façonne la mode, les objets, les intérieurs, mais aussi les costumes de chorégraphes de renom. Il a revu des objets culte, dont le sac à dos d’Eastpack, en passant par Jaguar, retravaillant le vert sacré et le faisant entrer dans une ère acide, et les créations pop de Galler Chocolatier, dont les légendaires Œufs de Pâques. Il a aussi collaboré avec des prisonniers mexicains et des patients d’établissements psychiatriques pour créer des accessoires. Il n’admet aucune limite. En 2017, il rédige le manifeste Extra-Ordinaire qui conduit à l’ouverture d’une boutique physique au cœur du centre-ville de Bruxelles.
Carlos Marques da Cruz travaille dans les domaines de la danse, du théâtre, du cinéma et de l’art. Il a collaboré avec Jim Hodges pour créer la scénographie de SKID avec la compagnie de danse de l’Opéra de Göteborg en 2017, ainsi que deux autres créations de Damien Jalet : THR(O)UGH pour le Staatstheater de Darmstadt en 2016 et Tarantiseismic pour la National Youth Dance Company au Sadler Wells de Londres en 2017. Carlos Marques a performé, ainsi que créé des décors et des accessoires, pour les productions de Robert Wilson, dont White Raven, un opéra de Philip Glass, Hamlet avec la musique de Hans Peter Kuhn, « come in under the shadow of this red rock », avec une musique de Phillip Glass sur le texte de T. S. Eliot. Il a aussi travaillé sur l’installation Memory/Loss de Wilson, qui a reçu le Lion d’or de la sculpture à la 45ème Biennale de Venise. Carlos Marques da Cruz a co-réalisé le film Untitled avec Jim Hodges et Encke King, diffusé par Visual AIDS pour la journée mondiale du sida 2011.
Jim Hodges
Scénographe
Depuis les années 1980, l’art de Jim Hodges associe les pratiques du dessin et de la sculpture. Qu’il s’agisse d’installations à grande échelle, comme ses sculptures permanentes en verre au Grand Central Terminal de New York (2020), ou d’œuvres intimes, comme les serviettes de table griffonnées qui composent Diary of Flowers (1994), l’étude persistante et patiente de la temporalité, de la vie et de l’amour constitue un fil conducteur de la pratique de Hodges. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions individuelles dans des institutions telles que le Centre Pompidou, le Camden Art Centre de Londres, l’Aspen Art Museum, le CGAC de Saint-Jacques-de- Compostelle et le Museum of Contemporary Art de Chicago. Plus récemment, une grande rétrospective itinérante de l’œuvre de Hodges a été exposée à Boston, Minneapolis, Dallas et Los Angeles. Hodges a reçu de nombreux prix et bourses, notamment de l’Association internationale des critiques d’art, de la commission des arts de l’État de Washington et de la bourse de la fondation Penny McCall.
Fondé également en 1962, le Chœur du Grand Théâtre de Genève se compose de plus de quarante chanteuses et chanteurs professionnelles de toutes nationalités, auxquels s’ajoutent, selon les besoins de la programmation, des choristes complémentaires. Ils participent chaque saison aux productions lyriques du Grand Théâtre sous la direction d’Alan Woodbridge.
Depuis sa création en 1918, l’Orchestre de la Suisse Romande – d’Ernest Ansermet, son fondateur, à Jonathan Nott, en poste depuis cinq ans – a pu compter sur pas loin de 700 musiciens pour établir sa réputation. Il est aujourd’hui composé de 112 musiciens permanents, représentés par 16 nationalités différentes. L’OSR joue chaque année plus de 80 concerts, dont une vingtaine à l’étranger. Il assure les concerts d’abonnement à Genève et Lausanne, les concerts symphoniques de la Ville de Genève, le concert annuel à l’occasion de la journée de l’ONU, ainsi que les représentations lyriques au Grand Théâtre de Genève. Sa réputation s’est bâtie au fil des ans grâce à ses enregistrements historiques et à son interprétation des répertoires français et russes du XXe siècle. L’OSR a également su se renouveler lors de la crise sanitaire en allant à la rencontre du public, que ce soit en déambulant dans sa roulotte ou face à un unique spectateur dans des lieux insolites ou en streaming.
Formation de réputation mondiale, sous la baguette de son chef fondateur, puis de ses directeurs musicaux successifs (Paul Klecki 1967-1970, Wolfgang Sawallisch 1970-1980, Horst Stein 1980-1985, Armin Jordan 1985-1997, Fabio Luisi 1997-2002, Pinchas Steinberg 2002-2005, Marek Janowski 2005- 2012, Neeme Järvi 2012-2015), de son principal chef invité Kazuki Yamada (2012-2017) et du chef britannique Jonathan Nott, l’Orchestre de la Suisse Romande a toujours contribué activement à l’histoire de la musique avec la découverte ou le soutien de compositeurs contemporains. L’OSR a notamment participé à la création des œuvres d’Igor Stravinski, Darius Milhaud, Arthur Honegger, Frank Martin, André-François Marescotti, Benjamin Britten, Witold Lutosławski, Heinz Holliger, William Blank, Peter Eötvös, James MacMillan, Pascal Dusapin ou encore Michael Jarrell. C’est d’ailleurs toujours une de ses missions importantes : soutenir la création symphonique, et particulièrement suisse.
Lancé en 2019, le programme d’artiste en résidence, avec notamment le compositeur Yann Robin, puis le pianiste Francesco Piemontesi et le violoniste Frank Peter Zimmermann permet à l’Orchestre de nouer de riches relations artistiques et de réaliser de dynamiques échanges. Daniel Harding a été nommé chef en résidence en 2021-22 pour deux saisons. La création d’un nouveau poste de chef.fe assistant.e auprès de Jonathan Nott pour la saison 2022-23 permettra sa lauréate, Ana María Patiño- Osorio, de préparer le programme de concerts, d’enregistrements, d’opéras et de tournées, et d’acquérir une expérience précieuse dans la gestion d’un orchestre.
Collaborant étroitement avec la Radio Télévision Suisse dès son origine, l’Orchestre de la Suisse Romande est très tôt diffusé sur les ondes radiophoniques, donc capté par des millions de personnes à travers le monde. Grâce à un partenariat avec Decca (plus de 100 disques), qui donne naissance à des enregistrements légendaires, l’OSR confirme sa présence sur la scène musicale mondiale. Il a enregistré avec une dizaine de labels internationaux des disques qui ont reçu de nombreuses distinctions. Actuellement en partenariat avec Pentatone, l’OSR enregistre deux à trois albums par saison dont les deux derniers avec Jonathan Nott.
Les tournées internationales de l’OSR le conduisent dans les salles prestigieuses d’Europe (Berlin, Londres, Vienne, Salzbourg, Paris, Amsterdam, Moscou, Saint-Pétersbourg, Madrid) et d’Asie (Tokyo, Séoul, Beijing, Shanghai, Bombay), ainsi que dans les grandes villes des continents américains (Boston, New York, San Francisco, Washington, São Paulo, Buenos Aires ou Montevideo). Pour la prochaine saison, l’OSR partira deux fois en tournée à l’étranger : avec des concerts notamment en Hongrie (Budapest), en République Tchèque (Brno), en Allemagne (Brême, Düsseldorf, Cologne, Münich), en Belgique (Anvers) ou encore en France (Lille).
L’OSR est l’hôte de nombreux festivals, citons, depuis 2000, le Budapest Spring Festival, les Chorégies d’Orange, le Festival de Música de Canarias, le Festival de Pâques, le Lucerne Festival, Les Nuits Romantiques à Aix-les-Bains, le Festival de Radio France et Montpellier, le Gstaad Menuhin Festival, le Septembre Musical de Montreux, le Festival International de Santander, les Robeco Zomerconcerten à Amsterdam, le Grafenegg Festival en Autriche et les BBC Proms de Londres. L’OSR a également créé son propre festival : depuis 2020 il se produit à Genève-Plage, aux bords du Lac Léman avec des artistes comme Yoav Levanon, Marzena Diakun ou encore Francesco Piemontesi.
L’une des missions de l’OSR est de promouvoir la musique symphonique auprès des jeunes d’aujourd’hui qui deviendront le public de demain et d’offrir une large palette d’activités. Celles-ci comprennent notamment les parcours pédagogiques qui préparent les enfants à venir aux concerts avec divers ateliers proposés en amont, les Concerts pour petites oreilles avec possibilité d’essayer des instruments, les Concerts en famille au Victoria Hall, les concerts scolaires et répétitions ouvertes aux classes en collaboration avec le département de l’instruction publique (DIP) de l’État de Genève. L’Orchestre réalisera comme chaque année une tournée en Suisse romande afin de permettre aux écoliers de tous les cantons romands de l’écouter.
L’Orchestre de la Suisse Romande est soutenu par la Ville de Genève, la République et canton de Genève, le canton de Vaud, la Radio Télévision Suisse, les associations genevoise et vaudoise des Amis de l’OSR et de nombreux sponsors et mécènes.
Directeur des chœurs du Grand Théâtre depuis 2014, le travail d’Alan Woodbridge est empreint par la vigueur, l’exigence et l’intense musicalité de son approche. Chanteur de formation, organiste et pianiste, étudiant à Trinity Cambridge et au Royal College of Music de Londres, il travaille entre autres à Londres, Amsterdam, Tokyo, Dresde, Paris ou San Francisco. Il a été chef de chœur à l’Opéra de Lyon pendant 18 saisons, participant aux productions et enregistrements avec des équipes de renommée internationale. Citons la TrilogiePouchkin avec Kirill Petrenko et Peter Stein. Il a reçu un Grammy pour l’enregistrement de Doktor Faust de Busoni. Alan Woodbridge est Chevalier des arts et des lettres.
Le chorégraphe franco-belge Damien Jalet explore les convergences entre la danse et d’autres médias tels que musique, arts visuels, cinéma, théâtre et mode. En 2017, il met en scène Skid à Göteborg avec 17 danseurs, entièrement joué sur une plateforme de 10 m2 inclinée à 34 degrés. Parmi ses créations récentes, il conçoit Mist, pour la célèbre compagnie néerlandaise NDT et Planet (Wanderer), donné au Théâtre de Chaillot à Paris en septembre 2021. Il participe également à la réalisation de plusieurs films, notamment The Ferryman de Gilles Delmas, Vessel avec l’artiste japonais Nawa Kohei et Suspiria de Luca Guadagnino. En 2018, il met en scène son premier opéra, Pelléas et Mélisande, avec Sidi Larbi Cherkaoui et Marina Abramović à Anvers, présenté par la suite au Grand Théâtre de Genève en janvier 2021. Damien Jalet a été nommé chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par le gouvernement français en 2013. Il est artiste associé du Ballet du Grand Théâtre de Genève.
Figure de proue de la scène contemporaine belge, Sidi Larbi Cherkaoui compte plus de 50 chorégraphies à son actif et une série de prix dont deux Olivier Awards, trois prix « meilleur chorégraphe de l’année » de Tanz et le Kairos Prize 2009. Bien connu de la scène genevoise, il quitte la tête du Ballet Vlaanderen, avec lequel il a crée Fall (2015), Exhibition (2016) et Requiem (2017), pour prendre la direction du Ballet du Grand Théâtre de Genève dès juillet 2022. En 2018, Cherkaoui s’associe avec Damien Jalet et Marina Abramovic pour la production de Pelléas et Mélisande à Anvers, puis pour Boléro à l’Opéra national de Paris. Ses mises en scène pour l’opéra comptent aussi Les Indes galantes de Rameau, Alceste de Gluck et Satyagraha de Glass. Son affinite avec le ballet et l’opéra a donne naissance a certaines de ses œuvres les plus durables, ainsi qu’à de passionnantes collaborations interdisciplinaires avec des artistes visuels, des designers et des musiciens. Il ouvre la saison 22/23 du Ballet du Grand Théâtre avec sa création mondiale Ukiyo-e, pièce sur la résilience et l’impermanence.