
Die Entführung aus dem Serail

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L’ENLÈVEMENT AU SÉRAIL
Singspiel de Wolfgang Amadeus Mozart
Livret de Johann Gottlieb Stephanie
Nouvelle version de Luk Perceval en collaboration avec Aslı Erdoğan
Créé à Vienne en 1782
Dernière fois au Grand Théâtre de Genève 2011-2012
En coproduction avec le Grand Théâtre de Luxembourg et le Nationaltheater Mannheim
Chanté en allemand avec surtitres en français et anglais
Spectacle bénéficiant d’une audiodescription les 1 et 2 février 2020
Du 22 janvier au 2 février 2020
Durée : 1h50 sans entracte
La production de Die Entführung aus dem Serail que propose le Grand Théâtre de Genève va revisiter la « turquerie » quelque peu surannée de la tradition lyrique avec un regard critique d’aujourd’hui, un regard immergé dans un monde profondément différent de celui de Mozart. Sous la plume de l’écrivaine, activiste et ex-prisonnière politique turque Aslı Erdoğan et dans le concept de l’homme de théâtre belge Luk Perceval, les dialogues du Singspiel disparaissent et la pièce prend des résonances consonantes et dissonantes à la fois, épiques et d’une intime tristesse. « Nous sommes toutes et tous enfermés dans le sérail de notre vie », dit Luk Perceval. Dans un geste dramatique radical, qui fait de cette production autant un événement théâtral que lyrique, chanteur·euse·s et comédien·ne·s interagissent avec une cohérence nouvelle. La musique de Mozart prend une dimension inattendue et devient une réflexion sur la part d’ombre, de solitude et d’aliénation de nos vies humaines.
Avec le soutien de
Distribution
Direction musicale Fabio Biondi
Mise en scène Luk Perceval
Scénographie Philip Bussmann
Costumes Ilse Vandenbussche
Lumières Mark Van Denesse
Dramaturgie Luc Joosten
Chorégraphie Ted Stoffer
Direction des chœurs Alan Woodbridge
Konstanze Olga Pudova · Rebecca Nelsen1
Blonde Claire de Sévigné
Belmonte Julien Behr
Pedrillo Denzil Delaere
Osmin Nahuel Di Pierro
Konstanze âgée Françoise Vercruyssen
Blonde âgée Iris Tenge
Belmonte âgé Joris Bultynck
Osmin âgé Patrice Luc Doumeyrou
Orchestre de la Suisse Romande
Chœur du Grand Théâtre de Genève
1 1 FÉVR 2020
Sous réserve de modification
Œuvre
L’Espagnol Belmonte cherche à libérer son amour – Konstanze qui porte bien son nom – prisonnier d’un autre. Enfermée dans le sérail du turc Bassa Selim, la belle Konstanze attend patiemment la libération du dehors. Sera-t-elle sauvée ? Et par qui finalement ?
Au-delà de cette histoire particulière, d’un amour suspendu, interrompu, c’est l’histoire universelle des hommes que nous raconte Wolfgang Amadeus Mozart : celle du désir, celle d’un désir de l’unité primordiale, d’un besoin de fusion avec l’univers et avec les autres qui nous entourent. Quoique ce désir divise et oppose…
On a souvent mis l’accent sur l’orientalisme exotique et forcé de ce « jeu chanté » (Singspiel), riche en caricatures plus osées les unes que les autres, car on est ici à l’extrême opposé du politiquement correct, à tel point que toute profondeur disparaît de cette farce, ridiculisant tour à tour le Turc ottoman aux portes de Vienne et le bourgeois viennois chantant sa belle. De la critique à la Montesquieu et du Cervantès des galères, il reste toutefois le regard ironique et inquisiteur. Mais on peut aussi revisiter cette pièce avec le regard critique d’aujourd’hui, un regard immergé dans un monde profondément différent de celui de Mozart. Sous la plume d’Aslı Erdoğan et dans le concept du metteur en scène belge Luk Perceval, la pièce prendra cependant des résonances consonantes et dissonantes à la fois, épiques et d’une intime tristesse. Comme des Don Quichotte, les personnages de l’histoire se retrouveront ici esseulés et perdus dans une foule qu’agite une vie absurde. Arriveront-ils à se tirer de leur propre sérail ?
Le grand chef italien Fabio Biondi, vedette du renouveau de la pratique historique avec son ensemble Europa Galante, dirige pour la première fois l’Orchestre de la Suisse Romande dans cette farce douce-amère, où la jeune troupe de solistes mozartiens sera flanquée des acteurs: leurs doubles devenus vieux. Le Grand Théâtre de Genève ouvre donc les portes du sérail pour une turquerie contemporaine, loin des clichés habituels, et laisse parler une des actrices principales de la résistance au pouvoir arbitraire du président turc. Une critique dévoilée des absolutismes et abus de pouvoir en tout genre.
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