
Minimal Maximal

« The Tyger »
Songs of Experience (1794)
Infos pratiques
Distribution
Présentation
Infos pratiques
Distribution
Fearful Symmetries
Création
Chorégraphie Ioannis Mandafounis
Lumières David Kretonic
Musique John Adams, Fearful Symmetries
Enregistrement Orchestre philharmonique de Montpellier, direction : René Bosc
Durée 30min.
Paron
Création
Chorégraphie Andonis Foniadakis
Assistant à la chorégraphie Pierre Magendie
Scénographie Sakis Birbilis
Lumières Sakis Birbilis
Costumes Anastasios-Tassos Sofroniou
Musique Philip Glass, Concerto pour violon no. 1
Interprète Alexandra Conunova (violon solo)
Durée 30min.
Fall
Créé à Gand, le 22 octobre 2015 pour le Ballet Vlaanderen
Chorégraphie Sidi Larbi Cherkaoui
Assistants à la chorégraphie Jason Kittelberger (création), Acacia Schachte (création et reprise) et Robert Waddell (reprise)
Scénographie et lumières Fabiana Piccioli
Costumes Kimie Nakano
Production Ballet Vlaanderen
Musique Arvo Pärt, Fratres, Spiegel im Spiegel et Orient & Occident
Interprètes Alexandra Conunova (violon solo), Frédéric Kirch (alto solo), Daniel Inbal (piano solo)
Durée 40min.
Ballet du Grand théâtre de Genève
Orchestre de la Suisse Romande
Direction musicale Daniel Inbal
Présentation
Cherkaoui, Foniadakis, Mandafounis : à part les voyelles qui résonnent d’exotisme que cachent donc ces trois noms ? et puis surtout que partagent-ils ? On ne présente plus ces trois chorégraphes qui arpentent les scènes du monde entier, leur écriture forte et polyphonique, leur maîtrise de la forme et des corps. Ici ils s’attaquent tous trois à l’aune du réel, chacun questionne à sa manière la trace : la différence entre l’avant et l’après, le passage d’un état à un autre. De celui qui tombe à celui qui est tombé, que reste-t-il ? Comment s’écrit cette différence ? et s’écrit-elle en négatif ou en positif ? est-ce une trace creusée, marquée comme celle du couteau dans le bois, de la cicatrice sur la chair ou plutôt une trace ajoutée comme ces mots sur le papier qui sinon se seraient déjà envolés ? De la complexité de « Fearful Symmetries » de John Adams à la simplicité apparente de l’Estonien Arvo Pärt en passant par le minimalisme du premier concerto pour violon de Philip Glass, nous voici emmenés, enlevés vers les profondeurs et la verticalité des structures de l’écriture. De l’écriture comme trace et ligne, et d’abord vers une recherche du niveau zéro de l’écriture chorégraphique inscrite dans la trame de notre expérience. Car sans cette volonté de tabula rasa, comment reconstruire les corps et l’utopie, l’espoir du renouveau et son expression artistique ? Qui ne voudrait pas laisser de traces et disparaître comme il est venu, sans empreinte, sans un regard qui plane encore sur les siècles ?
Ioannis Mandafounis recherche dans sa première création pour le Ballet du Grand Théâtre une manière de dialoguer entre individu et collectivité: comment retrouver l’intime au sein d’un groupe. Il se calque sur l’addition et la soustraction en contrepoint de la chorégraphie musicale de John Adams. Écho minimaliste de la production qui ouvre la saison opéra, Einstein on the Beach, Andonis Foniadakis clôt sa trilogie sur la musique de Philip Glass avec cette création sur son premier concerto pour violon. Construisant sur la structure en trois mouvements de la pièce, il travaille lui aussi sur le groupe et l’individu. Comme un tourbillon qui tour à tour exclut et concentre, l’énergie générée par le groupe s’étend et se resserre, écrivant l’émotion dans le mouvement même. Fall de Sidi Larbi Cherkaoui, la première création qu’il fit pour le ballet de Flandres après en avoir été nommé directeur, inscrit quant à elle l’individu dans les cycles et les transformations de la nature et referme ce voyage musical où le passage réitéré des êtres qui marchent empêche la poussière de boucher les interstices allumés dans la clarté de la nuit.
La violoniste moldave Alexandra Conunova sera la soliste pour chaque soirée de cette production du Ballet dont l’accompagnement musical en direct sera fourni par l’Orchestre de la Suisse Romande, dirigé par Daniel Inbal.
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